Partie 21

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- C'est ma vie, tu ne vas surtout pas me dire comment la gérer d'accord.

Elle lève les mains en signe d'abandon avant de se tourner vers la vitre.

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BABACAR

Elle se blottit dans mes bras, là où est sa place et pleure. Je lui glisse des mots doux et réconfortant sur le creux de son oreille tout en lui faisant de petit bisou sur les cheveux. Je lève les yeux un peu et croise le regard compatissant de Habib, un peu plus à gauche je vois le contraire, un regard foudroyant et plein de sous-entendu. Je le vois aller vers Habib

- Je pense que je vais devoir y aller

Béa se dégage un peu de moi et le regarde. Au moment où il passe devant nous, elle lui rattrape le bras et lui dit :

- Reste stp. J'ai besoin de toi

- Tu as déjà tout ce qu'il te faut Béatrice.

Il part sans se retourner suivit de la fille avec qui il était venu. Je ne peux pas donner un nom a tout ce que j'ai ressenti en les voyant comme ça. Je ne sais plus quelle décision prendre, je ne sais plus quoi faire, quoi dire ni comment réagir face à certaines situations. Mon amour pour elle, commence à m'épuiser et je ne peux pas continuer ainsi. C'est juste impossible et je prie chaque jour que l'heure où je serais fixé arrive. Pleins de questions, qui me tourmentent.

Je ne suis pas revenue pour rien, je vais tenter de la récupérer mais je ne pense pas que ce sera coûte que coûte car après tout c'est son bonheur qui compte.

Habib aide Astou à se lever et l'accompagne dans leur chambre ce qui fait que je me retrouve seul avec elle. Je pars m'assoir sur le fauteuil juxtaposé et lui prend la main. Elle se raidit mais ne me repousse pas pour autant. Je lui caresse les joues, elle lève les yeux et me regarde

- Je suis désolé de t'avoir fait pleurer la dernière fois.

- Tu as été odieux, comment tu as pu me parler comme ça ? comment as-tu osé me rappeler certaines choses ? comment tu as pu me rappeler ce jour

- Je sais, j'ai été con, et crois moi, si je pouvais remonter le temps, cette journée n'aurait jamais exister. Ce sont juste mes sentiments qui me faisait parler comme un con.

- Quels sentiments ? tu es juste jaloux de Mike, tu sais qu'il occupe une place très importante dans ma vie et tu as peur de me perdre c'est juste pour cela que tu te perds dans tes sentiments

Alors là j'éclate de rire sous ses yeux apeurés, je ne sais même pas pourquoi elle semble avoir peur. As t'elle peur de ce que je vais lui répondre ?

- Moi, me perdre sur mes sentiments ? arrêtes. Je sais qu'il a été la quand j'étais absente, je sais aussi qu'il occupe une place très importante dans ta vie même si ça me tue de l'admettre mais il n'a absolument rien à voir avec l'amour que je te porte et qui dure depu...

- Béa, toi au moins parle-moi. Personne ne veut rien me dire. Diakhlé na dhé (je suis stressée) dit ma tante en entrant dans le salon en furie.

Je me lève et lui laisse ma place avec le regard de Béa qui me suit mais finit par se poser sur la mère de Habib

- Elle a vu une mauvaise personne qui a réveillé de mauvaise surprise. Je pense que tu connais un peu le passé de ma sœur, il s'agit du petit frère a mon père.

- QU'EST CE QUE TU RACONTES ? crie t'elle en se tenant la bouche

Je sors du salon et les laisse continuer, un peu contrarié que notre discussion soit coupée mais ce n'est que partie remise. Je pense qu'Habib a raison et que je devrais tout lui dire une bonne fois pour toute.

Ironie du sort. TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant