Partie 24

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Pourquoi était-ce pas moi la mère de ses deux filles qu'il aime tant ? tant de pourquoi. J'ai vécu dans le noir pendant un moment, j'ai ruminé, j'ai sombré jusqu'à ce jour où je me suis débarrassé d'elle. Ce jour, je me suis senti renaitre.

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BABACAR

Béa s'accroche à moi et me regarde les yeux larmoyants. Je la fais assoir et lui donne le courage de faire face.

- Tu as fait quoi ? questionne Béa

- Tu as bien entendu, je me suis débarrassée d'elle. Je l'ai fait personnellement d'où l'épanouissement que j'ai ressenti après. J'ai moi-même conduit le camion et j'ai percuté la voiture en plein fouet avant de prendre la fuite. Je l'ai vu traversé la vitre et la voir morte m'a donné espoir de récupérer ce qui m'est dû depuis le début. Tu aurais dû mourir avec elle, cela m'aurait éviter et vouloir reprendre le processus mais j'ai remercié le ciel de t'avoir épargné quand je me suis rendu compte que ton père n'aurait pas supporter de vous perdre tous les deux. Il été toujours avec toi, je peux dire que tu l'as aidé à faire son deuil. Il a transféré sur toi tout l'amour qu'il avait sur ta mère. D'ailleurs c'est sa mort qui a détruit ma famille. Mes parents sont morts successivement après elle, trop rongé par la mort de leur bien aimé fille. On dirait qu'elle a tout emporté avec elle sauf ses bâtardes mais ça ne saurait tarder.

Béa se lève tel une automate et vient se blottir dans mes bras en pleurant comme si le ciel venait de tomber sur ses épaules.

- Ne lui montre pas tes faiblesse Béa, sois forte et laisse-la t'apporter toutes les pièces du puzzle qui manquaient. Ta réaction va tout gâcher. Lui dis-je doucement

- Je n'en serais pas capable Babacar. Je ne suis pas assez forte

- Tu es la personne la plus forte que je connaisse mon amour. Allez fait le pour moi, pour toutes les personnes que tu aimes. Ravales tes larmes, tu auras tout le temps pour pleurer à notre sorti d'ici. Tu es une guerrière, tu peux le faire. Allez va t'assoir et fait lui face. Montre-lui que tu vaux mieux que ça et que tu as hérité de la force de ta mère comme le disait si bien ton père.

Elle me regarde longuement, un regard plein de sens avant d'effacer ses larmes et de s'assoir en face de Fatima.

- Il était temps, on aurait dit ton père et ta mère en ce moment. Oh que c'est émouvant. L'amour ça...

- FERME LA FATIMA, ça ne me surprend pas que mon père est choisi maman, elle est tellement mieux que toi

Fatima perd automatiquement son sourire et la foudroie de ses yeux injectés de sang

- Elle n'a jamais été mieux que moi cette pute qui se faisait passé pour une sainte nitouche. Je l'aurais tué mille fois si je le pouvais. Elle a détruit ma vie, elle pouvait me le laisser

- Mais mon père ne t'aimait pas, c'est elle qu'elle aimait pas toi et tu as détruit leur vie sans remord

- Il aurait pu m'aimer si elle n'était pas la et si vous n'étiez pas là. Quand cette pute est morte, j'ai réussie à me faire une place dans votre famille mais tu ne m'as jamais accepté, tu faisais tout pour foutre nos plans en l'air avec tes caprices de merde. De toute façon tu as toujours été une peste, un enfant pourrie gâté que ton père mettait sur un piédestal. Vous avez été mon deuxième obstacle. Quand enfin, j'étais à deux doigt d'avoir Elimane, vous me l'avez tué. VOUS ME L'AVEZ TUE. Saleté de fille et c'était toujours toi encore. Je me suis juré que j'allais vous anéantir et tant que je vivrais je ne vous laisserais pas tranquille. Surtout toi, je t'ai raté avec l'accident mais la prochaine fois se sera le bon même si ce ne sera pas moi la personne qui aura le plaisir de te mettre six pieds sous terre.

Ironie du sort. TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant