Le professeur de ma fille

Chapitre 8

Anna

Le lendemain, c'est en taxi que j'arrive devant le commissariat, je paie le taxi puis sors. Je regarde le bâtiment qui se trouve devant moi et inspire un bon coup avant d'y entrer.

Je suis accueillie par un monsieur derrière un bureau à l'entrée.

— Bonjour mademoiselle, je peux vous aider ? me dit-il poliment avec un sourire.

— Bonjour, euh, j'ai rendez-vous avec monsieur Cornelis.

— Votre Prénom ?

— Anna Bain.

Il téléphone dis quelques mots puis raccroche.

— Il va venir vous chercher dans quelques secondes.

J'attends un peu avant de voir la porte s'ouvrir. Le frère de Nathan arrive avec un sourire rassurant.

— Mademoiselle Bain, vous pouvez me suivre.

Je le suis jusqu'à ce qu'on arrive dans un bureau, il ferme la porte ainsi que les stores, puis vient s'asseoir en face de moi en sortant un dossier d'un tiroir.

— Bon, j'ai déjà rédigé un dossier avec ce que Nathan m'a déjà raconté et j'ai déjà déposé la plainte.

— Vous avec déjà déposé la plainte ? dis-je surprise.

— Oui mais que ma version, vu que j'ai été présent, je me suis permis de déposé ma version des faits, maintenant c'est à vous de raconter votre version.

— Eh bien, il m'a attrapé le poignet et l'a serré fort, d'ailleurs, j'ai la marque de ses doigts.

— Je peux prendre quelques photos ?

— Bien sûr.

Je relève ma manche et lui montre mon poignet.

— En effet, le bleu est énorme.

Il prend quelques photos avant de me dire que c'est terminé. Et là il me pose une question à laquelle je m'y attendais pas mais que je savais que je devrais en parler à un à moment donné.

— Pourquoi ne pas avoir porter plainte 3 ans plus tôt ?

Je regarde mes pieds sans savoir quoi répondre.

— Je sais que c'est difficile de se remémorer des moments comme ça, mais j'ai vraiment besoin de chaque détails pour enfin l'attraper et qu'il aille en prison.

Je relève le regard avec de l'espoir vers lui.

— Il pourrait aller en prison ?

— Bien sûr, un homme comme lui doit aller en prison, peut-être même qu'il s'en est pris à d'autre personnes.

Je baisse le regard prise soudaine de culpabilité, et si il s'en était pris à quelqu'un d'autre ?

— Regardez-moi, c'est pour ça que je dois savoir les détails vous comprenez ?

— D'accord, je vais tout vous raconter.

— Attendez, je vais enregistrer.

Il installe un dictaphone sur la table puis me dit que je peux commencer.

— J'ai rencontré Florian à mes 16 ans, lui avait 17 ans, il venait d'arriver dans mon lycée, toutes les filles voulait sortir avec lui, il était une classe supérieure à moi. J'étais serveuse dans un restaurant le soir, et un soir, il est venu dans le restaurant pendant que je travaillais, il s'est assis sur une table à côté de la fenêtre, il était seul, je suis allée le servir, il paraissais tellement triste à ce moment-là. Quand il est venu payé à l'accueil, il m'a posé une question, il m'a demandé si les personnes qui sont décédés sont toujours présent avec nous, je lui ai répondu qu'ils seront toujours avec nous et dans nos cœur, et c'est de la que a commencé notre relation. On est devenu très vite proche et 1 mois plus tard, il m'a demandé de sortir avec et j'ai dit oui, tout allait bien, puis 1 ans plus tard, il m'a demandé si je voulais habiter avec lui dans son appart, j'étais jeune et inconsciente de ce que je faisais, je l'aimais, et j'ai accepté. Mes parents n'étaient pas d'accord au départ, puis ils ont fini par accepter. Au début de notre cohabitation, tout se passait bien, puis 1 an plus tard, c'est là que ça à dégénérer. Il est rentré tard, ce jour-là, il était énervé, je lui ai demandé pourquoi il était en retard, puis il a dit que ça ne me regardait pas. Puis j'ai terminé de faire à manger, on commençait à manger, puis il a balancer son assiette à terre, et il m'a dit que c'était dégueulasse, je lui ai répondu que c'était comme d'habitude, je ne trouvais pas que c'était dégueulasse. Et de la, il s'est levé et ma prise par le cou pour me soulever et me plaqué contre le mur, il serrait fort mon cou et il m'a dit que je ne devais pas lui répondre, ensuite il m'a lâché puis il est parti s'enfermer dans la chambre. J'ai dormi dans le canapé cette nuit-là, le lendemain, il s'est excusé et m'a dit que c'est parce qu'il était à cran avec le travail, je lui ai pardonné, puis il s'est calmé durant plusieurs jours mais après ça a recommencé, sauf que là c'était une gifle, puis plusieurs, plus des coup de pied. A mes 19 ans j'ai appris que j'étais enceinte alors je suis partis pendant qu'il était au travail. Je n'ai pas porté plainte car déjà, il connaissait beaucoup de monde et j'avais peur qu'il ait des amis dans la police, et aussi je pensais qu'à fuir et pas autre chose.

— Bien, sachez que j'ai parlé avec la femme de l'hôpital qui vous a pris en charge et qui vous a annoncé votre grossesse. Elle est prête a témoigner en votre faveur.

— Vraiment ?

—Oui, mais il y a une chose qui m'échappe, vos parents, ils sont au courant de tout ça ?

— Ils ne savent pas que Florian me frappait, je leur ai dit que Florian et moi, on s'entendait plus et qu'on avait fini par se séparer, et qu'il ne voulait pas de l'enfant, ils n'ont rien dit, seulement que si j'avais besoin d'aide, je pouvais leur demander, et ils m'ont aidé.

— Je vous remercie, je vais essayer de faire tout mon possible pour l'arrêter, mais j'aimerai que vous fassiez attention, je pense que c'est dangereux que vous restiez toute seule où seule avec votre fille.

— J'habite seule dans un immeuble, et si il sait où j'habite ?

— Tenez, dit-il en me tendant quelque chose, c'est un bouton, gardez le partout avec vous, si jamais vous êtes en danger, appuyer dessus et directement ça va faire sonner mon téléphone et je saurais que c'est vous. Il y a une puce à l'intérieur aussi donc je saurais où vous êtes aussi.

— Oh, merci.

— Je pense que nous avons fini, dit-il en rassemblant les feuilles sur son bureau.

Il me raccompagne jusqu'à la porte, on se dit au revoir puis je pars, l'esprit libéré et apaisé. J'appelle un taxi et une fois que je passe le pas de ma porte, je vais me coucher dans le canapé et m'endors presque aussitôt.