Le professeur de ma fille

Chapitre 16 part 1

Anna

— Laisse-moi te dire une chose Anna, si moi je ne t'ai pas, alors personne d'autres ne t'auras.

Il sort après avoir dit cette phrase qui me fait froid dans le dos. Je ne le comprend pas, il veut juste me faire du mal, limite me tuer pour ensuite s'enfuir ? Il veut risquer d'aller le reste de sa vie en prison juste pour me faire du mal ? Il croit réellement qu'il aura le temps de s'enfuir ?

Alors que je pensais qu'il allait me laisser seule pendant plusieurs minutes, voire plusieurs heures, il rentre dans la pièce avec un sac de sport noir. Il me sourit diaboliquement puis commence à sortir des objets du sac. Un couteau, des ceintures, des fouets et un fusil. Je déglutis doucement en voyant tous ces objets posé à terre en face de moi.

— Je peux voir la peur dans tes yeux, et bientôt tu crieras, mais pas aujourd'hui, je vais te laisser admirer ces objets pendant toute la nuit puis je reviendrai demain, et seulement là, on pourra passer au chose sérieuse, me dit-il en quittant enfin la chambre.

Nathan

Assis dans mon canapé, Elyna dans les bras, je la berce doucement tandis qu'elle pleure. Je lui ai raconté que sa mère est parti pour une durée indéterminé et que je vais donc m'occuper d'elle pendant ce temps.

Il est déjà 18h30 passé, j'ai téléphoné à la directrice de l'école puis la prévenir de la situation, donc Elyna n'ira pas à l'école et moi je n'irais pas travailler durant un temps indéterminé. La directrice m'a dit qu'il n'y avait aucun problème, qu'elle donnerait cours elle-même à ma place. Tout façon, quand je suis malade c'est elle qui me remplace.

— Elyna, il faut que je fasse à manger, tu veux regarder la télé pendant ce temps ?

Elle hoche doucement la tête dans mon cou puis se détache de moi et s'assoit correctement face à la télé. Je lui mets des dessins animés tandis que je vais en cuisine et regarde ce qu'il me reste pour faire à manger.

***

Le lendemain, 10h30

Elyna a très mal dormi cette nuit. Je l'ai d'abord déposé dans une chambre d'amis car elle s'est endormie dans mes bras dans le canapé, puis elle s'est réveillée en pleurant, ce qui m'a réveillé, puis je l'ai prise dans mes bras et on a fini par s'endormir dans mon lit.

Je viens seulement de me réveiller, Elyna dort encore et je compte bien la laissé dormir. Je suis dans la cuisine en train de boire mon café du matin quand le nom de mon frère apparait sur l'écran de mon téléphone.

— Allo ?

— Nathan, tu te souviens du bouton que j'avais donné à Anna ?

— Oui, bien sûr que je me souviens...

— Et bien, je me disais qu'elle l'avais peut-être sur elle en ce moment même..

— Mais oui ! dis-je en me levant, elle m'a dit qu'elle l'avait sur elle partout où elle va ! Mais on doit attendre qu'elle appuie dessus pour savoir où elle est.

— Non pas forcement, je peux regarder où elle se trouve sans qu'elle appuie.

— Tu peux la retrouver aujourd'hui alors ? dis-je avec une pointe d'espoir dans la voix.

— Oui, je peux savoir ça en 10-15 minutes.

— Tu es au commissariat ?

— Oui

— J'arrive dans 10 minutes, répondais-je en versant le contenu de mon café dans l'évier.

Je raccroche et me dépêche d'aller dans ma chambre pour réveiller la petite, moi qui comptait la laisse dormir, c'est raté.

***

Je me gare et me tourne vers Elyna.

— Tu vas rester ici le temps que je règle quelque problème d'accord ?

— Mais, on est où ?

— C'est chez mes parents. Ils sont gentils, ne tant fais pas. Je viendrais te rechercher toute à l'heure.

— D'accord

Je dis vite fait bonjour à mes parents et leur résume la situation. J'embrasse une dernière fois le front d'Elyna puis pars.

Arrivé au commissariat, je vais directement dans le bureau de mon frère. Un policer est assis sur sa chaise face à deux ordinateurs, tandis que mon frère est derrière lui. Je les rejoins et regarde les écrans, je ne comprends rien à ce qu'il fait.

— C'est quoi ?

— Dani est en train de pirater la puce pour pouvoir activer le bouton à distance.

— Comment ça se fait que on soit obligé d'activer le bouton ? On ne peut pas juste localiser la puce ?

— Certaines oui, mais je lui ai passé un bouton que normalement on passe pour les magasins on cas de braquages. Je n'avais que celle-là sous la main, alors c'est mieux que rien.

— Et vous avez regardé les vidéos de surveillance ?

— Oui mais ça n'a servi à rien, on perd sa trace après 3 caméras..

Nous ne parlons plus pour laisser Dani se concentrer. Et après plusieurs minutes, il parle enfin.

— J'ai la localisation, c'est à 30 minutes d'ici.

— On y va, va prévenir les autres, dit mon frère en sortant son téléphone.

Anna, on arrive.