Le professeur de ma fille

Chapitre 19

Anna

On est Lundi et je reprends le travail, enfin.

Je me réveille de bonne humeur, comme tous les jours, la seule différence, je travaille ! Les gens doivent me prendre pour une folle d'être heureuse d'aller retourner travailler, mais je m'ennuie tellement à rien faire ici et puis, mes collègues me manquent.

Je retire le bras qui entoure ma taille et saute hors de lit. Je vais dans le dressing pendant que Nathan marmonne des trucs incompréhensibles en tapant sur le réveil pour l'éteindre.

Nous sommes à la fin du mois d'octobre, donc il ne fait pas très chaud, je m'habille d'un jeans, t-shirt, pull et converse et rejoins dans la salle de bain. Je me coiffe, fait une queue de cheval puis je me brosse les dents et m'applique une crème hydratante sur mon visage. Les bleus ont complètement disparus, comme Nathan me l'avais dit. Par contre, sur le reste de mon corps, c'est encore un peu visible mais il faut bien regarder de près pour le voir. Et pour mon ventre, bah j'ai dû retourner la semaine dernière à l'hôpital car la plaie s'est réouverte quand je jouais avec Elyna, la pauvre elle s'en voulait tellement. Et s'est avec désespoir que le médecin m'a annoncé en recousant la plaie que j'aurais une cicatrice. A gauche du nombril. Heureusement pour moi, elle n'est pas énorme, elle fait 3 cm, elle ne se voit donc pas beaucoup mais elle se voit quand-même.

Je sors de la salle de bain et trouve Nathan toujours couché dans le lit en boxer. Je m'avance vers lui et lui claque doucement les fesses. Il réagit aussitôt en posant une main dessus et tourne sa tête vers moi.

— Debout si tu ne veux pas être en retard ! lui dis-je en me reculant quand il tente de m'attraper le bras.

— Fait attention à tes fesses ce soir ! me menace-t-il.

Je rigole et sors de la chambre pour rejoindre celle d'Elyna. Et oui, elle dors enfin toute seule dans sa chambre. Les deux premiers essais ont été ratés, elle nous as rejoint dans la chambre au bout de 30 minutes toute seule. Mais le troisième essai a été une réussite. Et depuis, elle dort toute seule dans sa chambre pour le plus grand plaisir de Nathan et de moi. Car oui, on a craqué au bout de la 2ème nuit sans Elyna entre nous.

J'arrive doucement devant sa chambre et ouvre la porte. Je vais la réveiller puis je descends pour préparer le petit déjeuner. Tartines grillées pour aujourd'hui.

Nathan arrive avec Elyna dans les bras, il la dépose sur un tabouret. Elle commence à manger tandis qu'il vient m'embrasser.

— Alors prête pour reprendre le boulot ? me demande-t-il en se préparant une tasse de café.

— Plus que prête ! Ça me manque.

— Tu finis à quelle heure ?

— 15h30 normalement, pourquoi ?

— Je demande car j'ai une réunion aujourd'hui, donc il faut que tu viennes chercher Elyna.

— D'accord, je viendrais.

Nous mangeons puis nous partons chacun de notre côté.

***

Le soir venu, il est 17h quand Nathan rentre du travail. Je remarque direct que quelque chose le tourmente. Il nous rejoint dans le canapé, embrasse le front d'Elyna et m'embrasse les lèvres.

— Quelque chose ne va pas ?

— Eh bien, la directrice m'a proposé quelque chose, je t'en parlerai ce soir d'accord ?

— D'accord.

— Je peux te parler maman ? nous interrompt Elyna.

— Bien sûr ma puce.

Elle regarde Nathan et il comprend qu'elle souhaite me parler seule à seule.

— Je vais vous laisser et aller prendre ma douche.

Il secoue les cheveux d'Elyna puis nous laisse entre filles.

— Alors dis-moi, de quoi veux-tu parler ?

Elle devient soudainement timide et gênée en balançant son pied.

— Tu sais que tu peux tout me dire ?

— J'ai peur que tu le prennes mal...., me dit-elle.

— Dis-moi ma puce, tu commences à me faire peur....

— Eh bien, tu sais tu m'as dit que Nathan c'est ton petit ami alors je me disais que je pourrais peut-être appelé Nathan papa..., me dit-elle d'une petite voix.

Je la regarde étonnée, elle fuit mon regard, elle croit vraiment que je le prend mal ?

— Ma chérie vient là...

Je lui ouvre mes bras et elle vient s'y nicher. Je ne serais pas contre le fait qu'elle appelle Nathan papa même si je trouve que c'est un peu tôt, mais j'ai peur de la réaction de Nathan.

— Si tu veux et si tu te sens prête a appelé Nathan papa alors tu peux...

— C'est vrai ?

— Oui, mais il faut que tu demandes à Nathan d'abord...

— D'accord j'y vais alors !! dit-elle en descendant du canapé.

— Att il est.... sous la douche...

Elle part en courant sans même écouter ce que je dis.... Et c'est quelque minutes plus tard qu'elle revient.

— Il était tout nu maman ! J'ai vu ses fesses ! Heureusement qu'il a mis une serviette avant de se retourner !

— Hahaha j'aurais aimé voir sa tête ! dis-je en éclatant de rire, tu lui demanderas après.

— Je lui ai déjà demandé...

— Ah oui ? Et il a dit quoi ?

— D'abord, il ne parlais plus pendant plusieurs secondes après il m'a prise dans ses bras en disant que je pouvais l'appeler papa et qu'il est heureux que je lui demande ça. Mais que je devais continuer de l'appeler monsieur à l'école.

Elle commence à sautiller dans le salon.

— J'ai un papa, j'ai un papa, j'ai un papa... , commence-t-elle à chanter.

Et elle continue, encore et encore. Ça me rend heureuse de la voir heureuse. Je suis combler de la voir comme ça. J'en ai les larmes aux yeux de la voir si heureuse.

Nathan nous rejoint et sourit en voyant Elyna sautillée comme ça.

— Papaaaaaa

Elle saute dans ses bras et Nathan la fait tournoyer avant de la déposer. Il vient s'asseoir à côté de moi et pose sa main sur ma cuisse.

— Tu aurais pu la retenir de venir, elle m'a fait peur.

— Haha elle ne m'a même pas laissé le temps de terminé ma phrase, elle était trop pressée de poser cette question.

— La question auquel j'ai répondu positivement sans réfléchir.

Voyant que Elyna n'était plus dans le salon, je lui demande d'une voix basse.

— Tu es sûr ? Je veux dire, ce n'est pas rien, j'ai peur que ça aille trop vite...

— Peut-être qu'on va vite, peut-être pas mais je suis sûr d'une chose. Notre relation est loin d'être une relation d'un an. Notre relation sera une relation de plusieurs années. Jusqu'à ce que la mort nous séparent car je ne compte pas te laisser partir, je t'aime trop pour ça...

— Moi aussi je t'aime..

J'ai les larmes aux yeux à cause de sa déclaration. C'est la plus belle déclaration que je n'ai jamais entendu de toute ma vie... On s'embrasse en se transmettant tout l'amour que l'on ressent l'un envers l'autre.