Chapitre 15

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Anna

Le lendemain, lundi

Quand je finis le travail, donc vers 15h30, je file direct vers l'appart pour finir les sac pour aller chez Nathan, d'ailleurs c'est lui qui reprendra Elyna à l'école. Je lui ai passé la double des clés pour ne pas qu'il attende en bas.

Mon téléphone sonne.

— Allo ?

— Anna, c'est moi Nicolas. Je voulais juste te prévenir que nous avons une piste de l'endroit où se trouve Lucas, je suis en route avec mes patrouilles pour y aller, j'y suis dans un peu moins de 5 min, je te tiens au courant.

— D'accord.

Il raccroche tandis que moi je reprends ce que j'étais en train de faire tout en sentant une pointe de stresse monter en moi, pourvu que ça se passe bien.

Plus de 5 minutes plus tard, j'entends un bruit de serrure, je me dirige vers la porte d'entrée, ça doit être Nathan, sauf que je n'entends aucun bruit de l'autre côté, je n'entends même pas Elyna qui a pour habitude de parler tout le temps.

Mon téléphone sonne, c'est encore Nicolas, je réponds tout en gardant les yeux rivés sur la porte, je ne sais pas pourquoi, mais je le sens mal.

— Al-

— Anna va t'enfermer où te cacher quelque part vite, dit-il sérieusement.

— Quoi ? Mais pour-

— C'était un piège ! Je suis sûr à 100 % que Florian va venir chez toi !

Je cours dans l'appart et vais me cacher sous mon lit, le lit est tellement bas qu'on pense que personne ne peut passer en dessous, mais avec ma fine silhouette, je passe donc je pense que ça ira, du moins, je l'espère...

— Je crois qu'il est déjà là ! chuchotais-je.

— Quoi ?

— Oui, quelqu'un essaie encore de forcer ma serrure !

— J'arrive d'accord, ne fais aucun bruit, je coupe mon micro mais on reste en appel.

J'entends la porte s'ouvrir.

— Il est entré...

Il ne répond pas, il a sûrement déjà éteint son micro.

— Anna ? Je sais que tu es là, ta voiture est garée en bas ! Alors ne me fait pas perdre mon temps et montre toi !

J'entends plusieurs fracas.

Pourquoi ça m'arrive ? Mon cœur bat la chamade, j'essaie de calmer ma respiration. Je l'entends m'appeler encore et encore, il se rapproche. La porte de ma chambre s'ouvre. Je respire lentement, limite je ne respire plus pour être sûr qu'il ne m'entende pas.

— Waw mais quelle belle chambre dis-moi, j'ai aussi été voir la chambre de notre fille, alala, elle est déjà tellement grande, à cause de toi j'ai loupé plus de six années avec elle, je suis sûr que tu ne lui as pas parlé de moi.

Je regarde ses pieds marcher dans la chambre, il fouille partout, avant de s'arrêter devant le lit, il lâche un rire et marche lentement pour se mettre sur le côté du lit.

— Tu sais, ça aurait pu marcher mais je n'ai pas oublié que tu étais mince, d'ailleurs, c'est ce que j'aimais le plus chez toi, ton corps.

Puis tout se passe trop vite, il tire ma jambe, j'essaie de me débattre, je sens une seringue s'enfoncer dans ma jambe. Je continue à débattre du mieux que je peux mais mes forces me lâchent et mes yeux se ferment.

Nathan

Quand je finis de ranger tout dans la classe avec l'aide de Elyna, il est déjà passé 16h, nous montons dans la voiture, j'attache Elyna puis nous partons vers l'appartement de Anna.

Quand on arrive dans la rue, plusieurs voiture de police sont là, garés devant l'immeuble. Le stresse monte vite dans mon corps en pensant directement à Anna, j'aperçois mon frère. Je me gare derrière une voiture de police.

— Il se passe quoi ? demande la petite.

— Tu veux bien attendre dans la voiture ? Je vais aller voir ce qu'il se passe.

— Mais je ne peux pas rentrer chez moi ?

— Non pas encore, tu vois le policier là ?..... C'est mon frère, je vais aller lui demander ce qu'il se passe pendant que tu resteras dans la voiture d'accord ?

— D'accord...

Je sors de la voiture et la verrouille pour plus de sécurité, je rejoins rapidement mon frère.

— Nicolas, il se passe quoi ?

— Je suis désolé Nathan, on est arrivé trop tard...

— Quoi ? Anna.... Où est Anna ?

— Florian l'a enlevé

Il m'explique vite fait le piège que Florian leur a fait.

— L'enfoiré, je te jure que si je le vois, je lui refait le visage ! dis-je en sentant la colère et l'inquiétude prendre possession de mon corps.

— La petite dans la voiture, c'est la fille de Anna ?

— Oui, merde la pauvre, comment je vais lui expliquer que sa mère a été kidnappé ?

— Je te connais Nathan, tu le feras en douceur... Mais tu vas devoir la garder..

— Ne t'en fait pas pour ça, je la considère comme ma propre fille. Je l'aime beaucoup cette petite, tout comme j'aime beaucoup sa mère.

— Serais-tu amoureux mon frère ?

— Comment tu peux poser cette question dans une situation pareille ?

— Aller, détend toi, nous aller la retrouver et enfermer pour de bon cette petite merde.

Anna

J'entends du bruit autour de moi, mon corps me fait mal. Je reçois de l'eau sur moi, ce qui me fait ouvrir les yeux.

— Enfin réveillée.

J'observe autour de moi, je suis dans une pièce humide, sale et sombre, seule la petite lampe au-dessus de moi éclaire un peu la pièce. Je suis assise sur une chaise, mains et pieds liés par des cordes. D'ailleurs il a dû forcé comme un malade, je sens que la corde me brûle.

Je regarde Florian qui tient un sceau d'eau en main.

— Tu vas le regretter, tu sais que la police va te retrouver..

Ma tête part sur la gauche sous la force de la gifle qu'il vient de me donner.

— Ta gueule, tu me prends pour un con ? Je sais très bien qu'ils vont finir par trouver où on est, mais tu sais quoi ? Quand ils arriveront, moi je serais déjà partit, loin, très loin d'ici, quant à toi, tu seras ici, toujours sur cette chaise, en train de te vider de ton sang.

Je le regarde droit dans les yeux en essayant de comprendre ce qu'il essaye de me dire. Il se rapproche de moi, prend mes cheveux en main et tire dessus pour ramener mon visage plus proche du siens.

—Tu as compris ?

— Tu....Tu veux juste.....me faire souffrir..

— Waw toujours aussi intelligente, tu as raison, je veux juste t'entendre crier de douleurs, je veux que tu ressentes la douleurs que j'ai ressentis quand j'ai appris que tu avais pris la fuite, quand j'ai appris que j'avais une fille, quand j'ai appris que tu avais une relation avec un autre que moi ! Comment t'as pu me faire ça hein ?! Je t'aimais !

— Tu me frappais ! Tu me frappais enfoirer ! Ce n'étais pas de l'amour ! lui criais-je en retour alors que son regard s'assombrit sous mes paroles.

Ma tête part encore sur le côté...

— Laisse-moi te dire une chose Anna, si moi je ne t'ai pas, alors personne d'autres ne t'auras. 










Le professeur de ma filleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant