Forever Yours

♻ Chapitre 17

C'est ainsi qu'après une heure à jouer comme des enfants dans la neige, Livny songea qu'il était vraiment temps de rentrer chez elle. Heureusement, nous avions fini cet exposé avant de sortir. Alors, nous rentrâmes tous, et Livny rangea rapidement ses affaires, avant de s'emmitoufler dans sa longue écharpe. Puis, elle se tourna vers Jade et moi.

« Salut Jade ! Peut-être à la prochaine !

-Salut Livny ! »

Avec un sourire, elle frotta la tête de ma petite sœur, qui se mit à râler, puis elle s'approcha de moi avant de me faire la bise.

« On se voit lundi Dylan !

-Rentre bien ! »

Elle me remercia d'un petit signe de tête, avant de sortir à nouveau dans l'air froid, le soleil se couchant lentement. Il ferait noir dans moins d'une heure. Elle devait probablement retrouver sa mère ou son père plus loin pour rentrer en voiture, non ?

« Dylan ?

-Oui Jade ? »

Je tournais la tête vers elle, alors qu'elle me regardait avec un air amusé, mais aussi légèrement intrigué. Puis, elle me claironna cette question d'une voix parfaitement maîtrisée :

« T'es sûr que c'est pas ta copine ?

-Pourquoi tu dis ça ? »

Je rigolais, à moitié gêné par sa question. Pourtant, elle continua sa théorie avec un ton d'expert, un grand sourire aux lèvres.

« Tu fais jamais la bise à personne, ni à maman ou papa, ni aux filles. Par exemple, Jessica, quand elle est venue pour le projet pour le foyer l'année dernière avec les autres gars et ses amies, tu ne leur a pas fait la bise. Et la, Livny le fait, et tu ne réagis pas. Donc, c'est sûrement que tu l'aime bien ! »

Et, sans que j'ai le temps de réagir ni même de comprendre, elle gloussa et fit demi-tour, avant de monter les escaliers vers sa chambre, me laissant plus perdu que jamais. Non, Livny était une amie. C'était juste Jade qui s'inventait des films basés sur ses livres trop romantiques. Pourtant, j'avais un peu chaud d'un coup. Je secouais la tête, avant d'empoigner mes affaires et d'aller me poser dans ma chambre.

Je posais mon ordinateur sur le bureau avec mes feuilles de cours, et m'allongeais sur mon lit. Ce qui était arrivé à Livny me trottait toujours en tête, sa sorte de... Malaise ? Et d'autant plus avec les suppositions de ma sœur. Avant de n'avoir le temps de réfléchir à tout ça, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir, alors que mes parents rentraient. Alors, je descendais à nouveau les escaliers pour aller aider ma mère à préparer à manger, et tout autant pour me changer les idées.

Et j'eus beau y repenser toute la soirée, , cela ne fit que m'embrouiller encore plus l'esprit. Déjà... Je pressentais bien qu'il y avait quelque chose de plus inquiétant derrière son malaise. J'avais bien lu sur son visage que ce qu'elle m'avait raconté n'était qu'une partie de la vérité. Et, ce qui me rendait le plus perplexe, c'était sa gêne quand elle avait abordé son déménagement jusqu'à Nantes. Voir, une lueur de culpabilité que j'avais décelé dans ses yeux. Je savais uniquement que c'était un sujet sensible. Mais tout ça n'avait aucun sens, si ?

Puis le lundi arriva à nouveau et une nouvelle semaine commença. Livny semblait redevenue comme avant, légèrement distante et seulement à peu près proche de moi. La Livny joyeuse de dimanche avait disparue. Le mardi, nous rendîmes notre travail de groupe, et comme la veille, la journée fila rapidement. Et, en un clin d'œil, on était mercredi. Encore une semaine qui défilait. Puis deux. Et un mois, deux, trois. Nous étions en mai, début du printemps.

Il faisait à nouveau beau, et rien n'avait changé. Nous continuions de parler, Livny et moi, on s'était parfois un peu attardé après les cours pour parler ; les gars avaient presque totalement arrêté de nous charrier, ils semblaient avoir trouvé le sujet dépassé. Au bout de près de cinq mois, c'était pas trop tôt.

Nous avions aussi passé un bac blanc, qui s'était plutôt bien déroulé, pour moi comme pour Livny, vu les notes que j'avais entraperçues sur ses copies. Et, nous étions donc deux mois après que Livny soit venue chez moi pour l'exposé, auquel nous avions d'ailleurs eu 18, la meilleure note de la classe.

Il était donc 14 heures, on sortait avec Livny du cours de philosophie du mercredi. Je faisais aujourd'hui un bout de chemin vers la salle de sport avec elle, car la plupart des gars avaient séché le cours. Oui, encore. Donc, nous sortîmes en dehors du lycée pour rejoindre le gymnase à quelques centaines de mètres de là, quand soudain Livny s'arrêta devant une affiche. Une affiche pour la fête foraine du coin qui venait d'arriver.

« Il y a une fête foraine ?

-Oui, elle passe tout les ans et reste environ un mois.

-C'est... Bien. »

Pas que bien, vu l'air passionné qui brillait dans ses yeux. Ça se voyait clairement qu'elle voulait y aller. Je crois qu'elle se retenait d'exprimer sa joie en public. J'hésitais un instant, un gros instant sur ce que j'allais dire.

« Tu voudrais qu'on y aille ? Genre, samedi prochain ? »

Livny me regarda, un grand sourire aux lèvres, mais... Son sourire disparu vite. Elle détourna le regard, mais j'avais eu le temps de croiser ses yeux. Tristes, gênés. On aurait dit qu'elle venait d'être rattrapée par une réalité qu'elle avait du mal à accepter.

« Désolé, j'ai... Des choses de prévues. »

Et elle se détourna, avant de partir seule vers le gymnase. Où est ce que j'avais merdé ? Je ne sais pas. Mais elle m'évita durant tout le reste de la journée. Et ce, jusqu'au soir où, enfin, je reçu un message de sa part, vers 23 heures.

« Salut, excuse-moi pour tout à l'heure, je suis un peu fatiguée en ce moment... En fait, je suis dispo. Comme je vais près de la fête foraine pour voir Raven avant, je pourrais m'y rendre directement. Tu veux bien venir avec moi ? »

Mais bien sûr... Bien sûr que je veux bien venir avec toi, Livny.

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Hiii ! Désolée pour le non-post mercredi, allez-y tapez moi dans les commentaires xD en fait j'ai un peu du mal à écrire en ce moment, mais maintenant que j'ai de l'inspiration à nouveau ça va aller :3

Sur ce, j'espère que vous allez bien et que ce chapitre vous à plu, kissous à vous et à mercredi (sans faute) !