♻ Chapitre 14

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Et c'est ainsi que quelques jours plus tard, Livny venait sonner à ma porte pour notre travail. Ma petite sœur était dans sa chambre, sûrement à appeler une pote, et mes parents étaient partis chez des amis à eux. J'allais lui ouvrir et l'accueillais, la saluant d'un sourire.

« Salut ! Ça va ?

-Oui, et toi ? »

Elle me rendit mon salut, alors que je me décalais pour la laisser entrer, puis je refermais vite la porte pour ne pas laisser l'air hivernal entrer dans la maison bien chauffée. Elle retira sa veste, qu'elle posa sur le porte-manteaux, et nous restâmes quelques instants dans un silence gêné.

« Euh... Du coup on va travailler dans le salon, ça te va ?

-Pas de problèmes... »

Elle me suivit alors que je me dirigeais vers la salle à manger, regardant autour d'elle. Sur les murs blancs étaient accrochés des tableaux, et au coin de la pièce se trouvait un grand piano, instrument dont jouaient ma sœur et mon père. J'éteignis la télé que ma sœur avait laissé allumée avant de monter dans sa chambre, balançais la télécommande sur le sofa rouge et m'installais sur la table en bois sombre.

« C'est... Joli chez toi.

-Oh, merci. »

J'avais noté sa petite hésitation dans sa phrase, et croisais son regard un court instant. Elle avait l'air dérangée par quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Ma présence, le fait qu'elle soit quand même... Chez moi, ou autre chose ?

« Tu veux quelque chose à boire d'ailleurs ?

-Je veux bien de l'eau s'il-te-plaît. »

Toute notre conversation transpirait la gêne, alors je m'empressais d'aller chercher deux verres, un chacun. Puis j'allumais mon ordinateur portable en me rapprochant de Livny pour qu'elle puisse voir l'écran, et me penchais sur ma feuille pour voir ce que nous devions rechercher. La norvégienne buvait lentement son verre, évitant mon regard. Je m'éclaircis la gorge, et elle me regarda.

« Du coup, comment on s'organise ?

-Euh... J'ai commencé la première partie si tu veux... Il doit rester des trucs à compléter hein... »

Elle se pencha pour attraper ses feuilles dans son sac par terre, puis me les tendit. Je les pris avant de commencer à lire. C'était vraiment du bon... Non, du très bon travail. Il n'y avait presque rien à revoir !

« C'est... Excellent ! Tu es douée...

-Dis pas ça. »

Elle avait soudainement reporté son attention sur une feuille blanche, comme si elle était passionnante. Je crois que ma remarque l'avait gênée...

« Bon, je commence la partie deux.

-D'accord. »

Je lui souris en retour, et nous travaillâmes chacun de notre côté durant près d'une heure. Puis à un moment, Livny releva la tête de son dossier, avant de m'interroger, d'une voix étrange :

« S'il-te-plaît... Où sont les toilettes ?

-Ah, euh, deux... Deuxième porte à gauche du couloir. »

J'avais à peine fini de lui répondre qu'elle avait déjà disparu de mon champ de vision, me murmurant un merci d'une voix vacillante. Je fronçais inconsciemment les sourcils, sans intervenir. Elle n'avait pas l'air bien... Alors que les minutes défilaient, dix, puis quinze, je me levais, inquiet. Et si elle avait fait un malaise ? Elle m'avait paru encore plus pâle que d'habitude. Je m'avançais alors dans le couloir sombre. Les lumières s'allumèrent sur mon passage, me révélant la silhouette recroquevillée de Livny dans les escaliers, la tête entre les mains.

« Linvy, ça va ?

-Oui... »

C'est à peine si elle me répondit d'un souffle, et je m'approchais encore d'elle, m'accroupissant près d'elle. La jeune norvégienne paraissait si petite à cet instant... Comme si elle avait perdu toute sa puissance, sa férocité habituelle. Comme si elle avait cessé de lutter contre je ne sais quoi.

« Tu as besoin de quelque chose ?

-De quoi j'ai besoin... J'ai... Je dois prendre l'air. »

Elle se leva d'un bond, mais ne fit pas trois pas avant de manquer de tomber. Elle s'appuya sur le mur, et je glissais son bras sur mon épaule pour l'aider.

« Attends, je vais prendre ta veste.

-J'en ai pas besoin, je dois juste respirer de l'air frais.

-D'accord... »

Son ton était soudainement devenu encore plus froid que d'habitude. Elle se défit de mon aide, et marcha vers la porte d'entrée, trébuchant à chaque pas. Je restais prêt d'elle pour lui ouvrir, et elle sortit, avant de s'effondrer dans l'herbe gelée, les yeux vers le ciel.

« Livny ! »

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Coucouuu ! Désolée de pas avoir posté samedi dernier mais j'ai eu (la flemme) des problèmes d'ordi, de connexion et j'avais pas trop la tête à écrire so la totale x) pour me rattraper je vais écrire en avance comme ça plus de problèmes ^^

J'espère que vous allez bien, kissouuus <3

Forever YoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant