Chapitre 16 - Retour au Terrier

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Idée musique : La merveilleuse histoire du temps Cambridge 1963 +  Rowing


POV Harry.

Pour rentrer avec la famille Weasley chez eux, nous avons utilisé ce qu'ils appellent un portoloin. A vrai dire, lorsque que monsieur Weasley a sorti un canard en plastique de sa poche, en le tenant avec précaution et en disant que c'était notre moyen de transport, j'ai eu des doutes. Mais personne n'a paru décontenancé par ses paroles.

Ensuite, monsieur Weasley a commencé à discourir sur l'utilité, toute relative à mon sens, d'un canard en plastique, et disant que, décidément, les moldus étaient des êtres fascinants et pleins de mystère. Arthur semble être un homme plein de bonhomie, qui voit le positif en toute chose et semble curieux de tout ce qu'il ne connaît pas, et en particulier les personnes sans pouvoirs magiques qu'il appelle des moldus. Il s'est avéré que discuter avec lui est à la fois facile et agréable, sa bonne humeur et sa curiosité mêlée à sa tranquille assurance font de lui quelqu'un d'agréable et d'accessible. Et une petite dose de légèreté n'était pas de refus après la discussion des membres de l'ordre un peu avant notre départ de l'hôpital.

Après avoir consulté sa montre, le patriarche de la famille de mon ami a invité toute la petite troupe à se regrouper autour du fameux canard et, un instant plus tard, je me sentais comme tiré par le nombril dans un monde uniquement fait de couleurs tourbillonnantes. Après un petit moment, Molly nous a dit de lâcher le canard. En détachant mes doigts du plastique jaune, j'avais un mauvais pressentiment qui s'est trouvé confirmé par mon atterrissage brutal sur une pelouse peu entretenue et encore trempée de la rosée du matin.

En me relevant, j'ai pu embrasser du regard le paysage devant mes yeux, ébahi. Nous nous trouvions dans ce qui semblait être la campagne anglaise. Le cadre idyllique et verdoyant était mis en valeur par le soleil pâle de ce mois de janvier. Un petit terrain tapissé d'herbes folles et parsemé ça et là d'arbres centenaires et entouré d'une clôture de bois brut qui s'ouvrait à notre niveau, où se trouvait un panneau grossièrement taillé indiquant "Le Terrier". Et, au milieu de ces terres, la bâtisse la plus surprenante que l'on puisse imaginer.

D'après ce que m'ont dit Ron et sa famille, je suis déjà venu auparavant chez lui, mais j'avais peine à croire que j'ai pu oublier pareille demeure.

Le terrier semblait à la fois extrêmement branlant et pourtant tout prêt à vous accueillir à bras ouverts, il avait quelque chose d'un foyer chaleureux qui faisait qu'on s'y sentait automatiquement chez soi.

Et, tandis que les weasley ouvraient le chemin vers la porte d'entrée, je me surprenais à ressentir cette sensation apaisante de quelqu'un qui rentre à la maison après un long voyage.

En entrant, j'ai pu constater que l'intérieur était comme l'extérieur : haut en couleurs, plein d'objets chamarrés qui semblaient vaquer seuls à leur occupation dans le plus charmant des désordres. Une fois tout ce petit monde à l'intérieur, Molly demanda aux jumeaux d'aller dégnomer le jardin, et nous demanda, à moi et Ron, de nous installer dans la chambre de celui-ci.

Ranger nos affaires a été une affaire de minutes, et cette occupation a laissé place à un silence gêné.

Et nous en sommes là, ne sachant tous deux que dire, ni par où commencer.

C'est étrange comme situation : nous ne trouvons rien à formuler, alors que tant de choses doivent être expliquées.

Je décide de rompre le silence et me lance : "Ron, je ... D'après ce que vous m'avez tous dit, toi et moi, on se connait depuis des années. Je suis déjà venu, d'après ce que j'ai compris, pourtant...

Mémoire d'un survivantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant