Chapitre 8- En fauteuil roulant

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Bon le titre n'a aucun rapport avec le chapitre mais j'avais pas beaucoup de possibilité...

PdV Midoriya :

- Midoriya, ça fait seulement une semaine depuis que t'es blessé...

On sortait de la salle de classe pour se rendre à la cantine. 

- Ça fait DÉJÀ une semaine tu veux dire. Il faut que je puisse reprendre mon entrainement au plus vite, et que je puisse participer aux cours héroïques et que...

Shoto poussa un soupir. Les roues de mon fauteuil grinçaient beaucoup, je n'arrêtais pas de râler, tous les élèves nous regardaient en chuchotant, et on mettait une minute à passer chaque porte. Autant dire que tout ça à la fois, ça tapait sur les nerfs de mon ami. Il me répondit, exaspéré :

- Tu es tombé d'un immeuble de trente mètres ! Tu mettras plusieurs mois avant de remarcher. Ta colonne vertébrale a pris un sacré coup, tu as déjà énormément de chance d'être en vie.

- J'ai énormément de chance que Katchan ai pu me sauver, murmurais-je pour moi-même. 

Je ne l'avais pas revu depuis mon réveil à l'hôpital. Le lendemain, Iida nous a expliqué qu'il n'avais pas le droit de retourner à l'internat avant la fin de l'enquête, et que donc pour le moment il était cloîtré chez lui. J'ai eu beau dire que j'étais sûr que Katchan m'avait sauvé la vie, la police n'avait rien voulu entendre tant que je n'étais pas sûr de mes souvenirs. 

Pendant un moment, j'ai hésité à mentir à la police, à inventer une histoire en disant que je me souvenais parfaitement de ce qu'il s'était passé. Mais très vite je suis revenu à la raison, je ne savais ni ne voulais mentir. 

Et puis étonnamment, si au début tout le monde était outré que Katchan soit considéré comme suspect, très vite des rumeurs ont circulé, et maintenant presque tout le monde pensait qu'il m'avait poussé du toit. D'ailleurs, je m'étais disputé à propos de ça avec Iida et Ochaco, qui le pensais coupable. C'était la première fois que je me disputait avec mes amis. Je culpabilise énormément, et ça me brise le cœur, mais je ne compte pas me réconcilier tant qu'il n'auront pas compris que Katchan n'est pas mon agresseur mais mon sauveur. 

Voilà pourquoi, depuis trois jours, seul Shoto s'occupait de moi. Aussi surprenant que cela puisse paraître, lui aussi disait que Katchan était innocent. Donc je ne m'étais pas disputé avec lui. 

Mais je me retrouvais bien seul, avec seulement un ami au lieu de trois. De plus, Shoto n'est pas du genre très bavard. Cependant, il était quand même un peu moins sérieux qu'il n'y paraît, et ça m'a donné l'occasion de me rapprocher de lui. Il est bien plus expressif qu'auparavant, et il est en réalité très drôle.  

Néanmoins, je sentais que veiller sans cesse sur moi commençait à lui pesait. Aussi je fus grandement soulagé quand Kirishima vint vers moi et me demanda :

- Salut vous deux ! Dites ça vous dit de venir manger avec toute notre bande ce midi ? Et si vous êtes d'accord, je pourrais remplacer Todoroki et t'aider cet après-midi, Midoriya ?

- Oui pourquoi pas, c'est rare que l'on mange ensemble, répondis-je avec un grand sourire, réellement touché par cette proposition.

- Cool. On est déjà tous à table, vous nous rejoignez ?

- Pas de soucis, fit Shoto, on arrive.

Un fois nos plateaux récupérés et posés sur mes genoux, mon ami fit slalomer mon fauteuil entre les tables pour rejoindre celle des amis de Kirishima.

Nos blessuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant