Chapitre 14- Une alliance avec l'Alliance

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Quatre jours avant l'évasion.

PDV Bakugo :

Miyabi et moi attendions devant l'infirmerie, escortés d'un gardien. Il n'y avait que nous deux qui nous soucions du sort d'Akifumi. Tout le monde dans la prison parlait de l'agression d'hier, mais personne n'était venu prendre de ses nouvelles.

Mon amie ne pouvait s'empêcher de triturer ses doigts, signe de son inquiétude. Ça me tapait sur les nerfs, mais j'essayais de prendre sur moi, par égard pour elle. Cette véritable boule d'énergie s'était soudainement éteinte en apprenant la nouvelle. On ne nous avait rien dit sur l'état de mon camarade de cellule, et elle était persuadée que c'était parce qu'il était dans un état grave.

Pourtant, lorsque nous fûmes enfin autorisés à entrer, ce fût pour découvrir  un Akifumi hilare, qui semblait presque sain et sauf. Enfin, il avait un bras dans le plâtre, de sales bleus au visage, la lèvre inférieure fendue, et plusieurs bandages, notamment autour de la tête, mais pour moi qui était habitué à toutes les fois où Izuku s'était retrouvé à l'infirmerie, il semblait en parfaite santé. J'eus un pincement au cœur en pensant à mon ancien ami, que j'avais complètement abandonné à Yuei en tant qu'infirme. Est-ce qu'il pouvait à nouveau marcher maintenant ?

Je n'eus pas le temps de réfléchir à cette question qu'un médecin arriva pour nous expliquer :

- Comme vous pouvez le voir, votre ami est sous oxygène. Je ne sais pas si ça vous servira à grand chose de lui parler. Surtout que ça lui fait beaucoup d'effet, il est en train de rire depuis tout à l'heure.

- Je vois ça, commenta Miyabi, qui semblait perturbée par l'état d'Akifumi, qui riait en étudiant son nombril.

- Tu sais, pour moi, tu es tout le temps comme ça, lui dis-je pour la détendre un peu, ce qui me valu un léger coup de poing sur l'épaule.

Face à l'extrême violence de la rousse, mon camarade de cellule se mit à rire doucement.

- Dans combien de temps il sera remis ? Demandais-je à l'intention du médecin.

- Difficile à dire... Son bras gauche a de multiples fractures, il s'est servi de celui-ci pour essayer de se défendre. Il mettra environ trois à quatre mois pour se remettre, voir plus. En revanche, coup de chance, sa blessure a la tête n'a pas endommagé le cerveau. Il y avait de gros risque que des résidus d'os du crâne se logent dans son cerveau. Nous l'avons évité de justesse en l'opérant en urgence hier soir. D'où l'oxygène. Mais d'ici deux jours, il n'en aura plus besoin.

- Et pour son visage ?

- Il n'a que des blessures mineures. Mis à part sa lèvre. A mon avis elle restera fendue à vie, mais la coupure sera plus belle et propre que maintenant, donc il ne sera pas complètement défiguré.

Nous hochons tout les deux la tête. Le médecin rajouta :

- Vous pouvez rester un peu si vous le voulez, mais une fois que les effets de l'oxygène seront redescendus, nous lui feront une injection de morphine, car la douleur reviendra, donc je crains que vous ne puissiez pas lui parler pour aujourd'hui.

Sur quoi il repartit. Je restait debout à regarder mon ami. Un sourire béat fendait son visage, mais je ne pouvais m'empêcher de fixer ses multiples blessures. J'aurais pu l'empêcher. Tout comme j'aurais pu empêcher Izuku de se blesser pour moi. Je sentis la culpabilité m'étreindre. Mais Miyabi me sortit de ma torpeur.

- On s'en va ? Me demandât-elle.

Elle s'était assise sur le lit d'Akifumi, et tenait les mains de ce dernier, exactement comme je l'avais fait à l'infirmerie de Yuei avec Izuku. Ce souvenir me fit un drôle d'effet. Je mis quelques secondes à répondre à mon amie.

Nos blessuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant