Son visage est bien amoché. Ils lui ont recousu l'arcade, il a un vilain bleu sur sa pommette, des cicatrices sur ses lèvres. Et un léger cocard sous son œil droit.
Ses poings sont aussi blessés.
Pendant quelques secondes qui me parure une éternité, personne ne parle.
Je me lève et me mets face à lui.
Je me jette dans ses bras et il me rend mon câlin.
Je suis bien dans ses bras. Je n'ose pas parler par peur de briser le moment.
Au bout de quelques minutes, il me lâche et s'installe sur le lit.
J'inspecte son visage et le touche du bout des doigts.
« Moi - Tu as mal ?
Elyas - Ça va. À part mes lèvres et ma pommette le reste me fait pas trop mal.
Moi - D'accord... »
J'ai envie de lui demander ce qu'il s'est passé après mon évanouissement. Mais je n'y arrive pas.
Étonnamment, il parle de lui même et me raconta.
« Elyas - Pendant que ce fils de p*te t'a...violé. Il a eu du mal à le sortir. En me débattant des cordes j'ai réussi à me libéré et j'ai directement sauté sur lui pour le frapper. Je l'ai mis à terre, j'avais la haine ! Sa voix tremble. Il était en sang, il s'est défendu mais il n'a pas résisté longtemps. Je l'ai attaché et j'ai appelé les secours. Avant qu'ils arrivent je t'ai re habillée avec des vêtements que j'avais dans le bureau. Les secours sont arrivés et ont transportés l'autre. Toi, tu t'étais évanouie. Après, ils se sont occupés de moi, mais je ne voulais pas te laisser seule. Ils m'ont forcés et j'ai cédé.
Moi - Comment tu fais pour me regarder encore ? Dis-je avec la voix basse.
Elyas - Comment ça ?
Moi - J'ai honte, je me sens sale ! Un autre homme m'a touché alors que toi même tu ne l'a jamais fait ! Dis-je avec des larmes.
Elyas - Dis pas ça ! Je te l'interdis ! Ce n'est pas de ta faute. Non, je ne suis pas dégoûté de toi Avani. Enlève ça de ta tête ! Dit-il un peu énervé. »
Je ne réponds pas. C'est vrai quil ne me regarde pas avec dégoût mais plutôt avec...
Amour ?
Il me prend dans ses bras. Je lui embrasse la joue.
Je commence à tomber amoureuse.
[...]
Aujourd'hui, je sors de l'hôpital.
Je me suis habillé simplement.
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C'est Haylee qui vient me chercher. Je descends à l'accueil et signe les documents pour sortir d'ici.
Je pars au parking et rejoins sa voiture.
Je ne me sens normale au niveau psychique. Je crois que je n'ai pas encore vraiment réalisée. Mais je ne dois pas me laisser abattre !
Je rentre dans la voiture et lui fais un bisous sur la joue.
« Moi - Ça va ?
Haylee - On s'en fou de moi, toi ça va ? Dit-elle inquiète.
Moi - Je ne sais pas.
Haylee - Tu sais pour cette histoire, tu devrais pas le laisser encore en liberté. Porte plainte. Qu'il pourrit en prison ce c*nnard ! »
Je ne dis rien mais cette idée reste dans ma tête.
