Prologue

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Hermione faisait les cent pas au Square Grimmaurd. Ils devaient trouver une solution pour vaincre Voldemort. Certes, ils savaient qu'ils devaient détruire les Horcruxes, mais où les trouver ? Ils étaient livrés à eux-mêmes, Hermione était seule avec ses deux amis. L'avenir du monde magique pesait sur leurs épaules, ils le savaient. La jeune femme attrapa la Carte du Maraudeur, puis murmura :

— Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises.

Le plan de Poudlard apparu. Avec un petit sourire triste, Hermione posa le regard sur son ancien dortoir. Puis, elle regarda le bureau de Dumbledore. Enfin... Le bureau du directeur, désormais Severus Rogue. Celui-ci semblait faire les cent pas dans son bureau, comme le faisait Dumbledore auparavant. Hermione sentit les larmes lui monter aux yeux, en songeant à la mort du directeur. Pour elle, il était intouchable. Dumbledore mort, c'était impossible. Mais, Severus Rogue avait prouvé le contraire, en tuant le fameux sorcier. Depuis, c'était terrible. Les Mangemorts s'étaient emparés du Ministère, le monde n'était plus sûr.

Hermione passa son doigt sur le nom de Ginny, sa meilleure amie, qui était en cours de métamorphose. McGonagall marchait entre les rangées d'élèves. Neville était avec les autres Gryffondor dans la salle de Défense contre les Forces du Mal. Hermione se doutait bien que le cours avait du être modifié : sûrement un cours de magie noire, désormais.

Après avoir soupiré, Hermione murmura :

— Et toi, Carte, tu n'aurais pas une solution pour nous aider ? Me montrer Poudlard n'est pas suffisant...

Puis, elle rit nerveusement, et continua :

— Par Merlin, voilà que je me mets à parler à une carte. Je suis un cas désespéré.

Elle jeta la carte sur son lit, puis se mit à faire les cent pas, réfléchissant à une solution.

— Les Maraudeurs auraient pu mettre quelque chose sur la carte en cas d'urgence. Mais en même temps, ils l'ont fait à Poudlard, quand ils étaient encore insouciants ! pensa-t-elle.

Prise d'un pressentiment, elle pointa sa baguette sur la carte.

— Aidez-moi, s'il vous plaît.

Hermione attrapa la carte. Une phrase apparut lentement tout en haut.

"Souhaites-tu nous rencontrer ?"

La jeune femme resta pétrifiée sur place. Pointant à nouveau sa baguette sur la carte, elle murmura :

— Oui...

L'écriture disparu. Hermione se pencha à nouveau au-dessus de la carte. Elle cria :

— Harry ! Viens voir !

La jeune femme passa son index sur l'écriture.

"Alors, dis nos vrais prénoms."

Hermione garda la baguette en main, puis dit :

— James, Sirius, Remus et Peter.

Rien ne se passa.

— Harry, dépêche-toi ! cria-t-elle à nouveau.

Hermione posa la main sur la carte. Tout se mit à tourner autour d'elle.

— HARRY ! hurla-t-elle avant de se sentir aspirée par la carte.

Quand Hermione rouvrit les yeux, elle tenait le vieux parchemin entre les mains.

"Bienvenue chez nous ! Passe un bon voyage !"

La jeune femme tendit l'oreille. Elle entendait une femme crier.

— KREATTUR ! Rapporte-moi du thé !

Hermione écarquilla les yeux. La porte s'ouvrit soudainement.

— Qui es-tu ?

Le jeune homme face à elle avait des cheveux noirs, coupés à la garçonne et des yeux gris.

— Je... Je suis désolée, j'ai transplané et... Est-ce-que tu peux m'aider à sortir, s'il te plaît ?

— Il est impossible de transplaner ici.

— Je te promets que mes intentions ne sont pas mauvaises.

Elle s'arrêta en pensant à la carte, puis reprit :

— S'il te plaît, si tu veux tu peux vérifier que je n'ai rien volé.

Le garçon la regarda des pieds à la tête.

— Suis-moi.

Il attrapa la main d'Hermione et l'entraîna dans les couloirs.

— Je reviens dans dix minutes ! cria-t-il en ouvrant la porte de la maison.

Une fois dehors, il la claqua contre l'arbre de la place.

— Qui es-tu ?

— Je suis Hermione. Je suis désolée, je ne peux pas te dire ce que je faisais là, mais je te promets que je te le dirais un jour.

— Quel est ton sang ?

— Le sang n'a pas d'importance, lâcha-t-elle d'une voix tremblante.

— Sang-de-bourbe, n'est-ce-pas ?

— Qui es-tu, toi ?

— Regulus. Regulus Black.

Hermione sentit son cœur s'accélérer.

— Mais... En quelle année sommes-nous ?

— 1977.

— Merci de m'avoir aidé, Regulus. Je te revaudrais ça !

Il lâcha Hermione, qui partit en courant. Une fois dans une ruelle, elle transplana. Une fois à Pré-au-lard, elle couru presque jusqu'au château. Les grandes portes étaient fermées. La jeune femme se pinça l'arête du nez, agacée. Elle les ouvrit lentement, et s'exclama :

— Il y a quelqu'un ?

Après avoir fait quelques pas, elle entendit des bruits dans les escaliers. McGonagall arrivait en courant. Elle demanda, à bout de souffle :

— Qui êtes-vous ?

— Je suis Hermione Granger. Je... Est-ce-que...

Voyant sa professeure de métamorphose, les larmes lui étaient montées aux yeux. C'était une preuve supplémentaire qu'elle avait vraiment voyagé dans le temps.

— Je dois parler à Dumbledore. C'est une urgence, lança-t-elle enfin, ravalant ses larmes.

McGonagall la regarda des pieds à la tête. Elle tendit la main vers elle.

— Je peux avoir votre baguette ? On ne sait jamais.

— Bien sûr.

Hermione lui donna, puis la suivit. Une fois devant la gargouille, la professeure s'exclama :

— Bonbons à la menthe !

La gargouille se déplaça pour laisser entrer les deux femmes. McGonagall rentra en première. Elle frappa à la porte, puis rentra. Hermione resta sur le seuil.

— Professeur Dumbledore, une demoiselle veut vous parler.

— Faites-la rentrer !

Dumbledore sortit de l'arrière de son bureau, des livres en main. Son phénix volait derrière lui. Il posa un regard bienveillant sur Hermione, puis dit :

— Bonjour, Miss. Je ne vous ai jamais vu auparavant, n'est-ce-pas ?

Hermione sourit, heureuse de retrouver le directeur.

— Non, en effet.

McGonagall tendit la baguette d'Hermione au directeur, fit un petit sourire et partit. Dumbledore invita la jeune femme à s'asseoir. Il remarqua enfin la carte dans sa main.

— Que puis-je faire pour vous ?

— Il m'est arrivé une mésaventure, et vous êtes la seule personne que je connais ici, assez bien pour être sûre que vous me croirez.

Devant son air grave, Dumbledore s'installa plus confortablement sur son fauteuil, joint ses mains et posa son menton sur celles-ci.

— Je suis née en 1979. J'étais en 1997, j'allais combattre Voldemort avec mes deux meilleurs amis. Grâce à vous, nous avions trouvé comment le vaincre, il ne nous restait plus qu'à y aller ! J'ai usé cette carte, s'exclama-t-elle en posant la Carte du Maraudeur sur le bureau, créée par Sirius Black, James Potter et leurs amis. Je pensais qu'elle était inoffensive, mais elle m'a fait voyagé dans le temps.

Dumbledore resta pensif. Après quelques minutes, il demanda :

— Quelle était cette solution ?

— Je... Je ne peux vous le dire. Cela changerait trop de choses.

Le directeur ne bougea pas, gardant le regard planté dans celui d'Hermione.

— Vous avez essayé de demander à la carte de rentrer ?

— Je... Non, murmura-t-elle, se rendant compte de son erreur.

Dumbledore lui tendit sa baguette. Hermione se mit debout, ouvrit la carte qui montrait toujours le plan de Poudlard, pointa le parchemin de sa baguette et s'exclama :

— Est-ce-que je peux rentrer chez-moi ?

Quelques secondes plus tard, la phrase apparu :

"Tu n'as plus de chez-toi. De plus, nous ne savons pas ramener dans le futur, uniquement dans le passé. Désolés."

Hermione retint un cri rageur. Les larmes lui montèrent aux yeux.

— Plus de chez-moi ? Sérieusement ? Je croyais qu'ils étaient plus gentils que ça ! J'aurais deux mots à leur dire, à ceux-là, maugréa-t-elle en croisant les bras.

Dumbledore soupira.

— En attendant de trouver ce que Messieurs Black, Potter, Lupin et Pettigrow...

Le regard d'Hermione se voila. Il continua :

— Ont fait avec cette carte, vous étudierez à Poudlard. En quelle année deviez-vous rentrer ?

— En septième année. Mais je n'ai rien prit avec moi, je n'avais rien prévu...

— Etes-vous bonne élève ?

Hermione sourit en coin.

— J'essaie de l'être, en tout cas. J'ai eu dix B.U.S.E. sur les dix que j'ai passé en cinquième année.

— Parfait, alors vous aurez une bourse. Je vais vous donner tout de suite de quoi vous acheter des uniformes, et vous vivrez à Poudlard. En attendant, ne dites rien à personne, si on vous demande votre nom inventez-en un. Je vais vous trouver une nouvelle identité.

— Merci, professeur.

Dumbledore sortit un sac de gallion de son bureau, et lui tendit.

— Allez vous acheter dès maintenant des affaires, je m'occupe du reste.

Hermione le remercia à nouveau, rétrécit la carte et la glissa dans sa poche.

— Dites-moi, dans quelle maison étiez-vous ?

— Gryffondor, lança-t-elle avec un sourire.

Le directeur acquiesça. Hermione lui sourit à nouveau et sortit. La jeune femme traversa le château, rejoint Pré-au-lard, puis transplana. Alors qu'elle était chez Madame Guipure, elle entendit des voix masculines.

— Arrête, Avery. On n'est pas ici pour s'amuser. On récupère les uniformes et ensuite, on ira chez Barjow et Beurk.

Après quelques minutes, le dénommé Avery dit :

— Eh, Rogue ! Viens voir cette chemise ! Vert comme Serpentard, n'est-ce-pas formidable ?

Hermione, cachée dans le rayon féminin, ne bougea pas. Elle attrapa une cape de Gryffondor à sa taille, ainsi que d'autres vêtements, puis se dirigea vers les cabines. Madame Guipure vérifia que tout était adapté, puis prit l'argent d'Hermione. Celle-ci quitta rapidement la boutique. Rogue la suivit du regard, mais ne fit aucune réflexion. La jeune femme se dépêcha, partit chercher ses autres affaires scolaires, puis transplana à Pré-au-lard. Sa sortie avait duré deux heures, mais elle avait toutes les affaires dont elle avait besoin. Hermione dit le mot de passe puis frappa à la porte du bureau de Dumbledore.

— Ah, Miss, justement. J'ai trouvé une nouvelle identité pour vous.

McGonagall était là.

— Vous serez la fille cachée du frère de McGonagall ! Pour l'instant.

Hermione ouvrit de grands yeux.

— Quoi ? Vraiment ?

— Oui. Mon frère a eu des enfants, il est d'accord pour faire croire que vous êtes sa fille.

— Je vous remercie d'accepter de m'aider, je ne sais pas ce que j'aurais fait, sinon... Mais vous n'avez pas peur que je vous ai menti ?

— J'ai fouillé dans vos pensées, avoua Dumbledore en la fixant par-dessus ses lunettes en demi-lune.

— Cela ne m'étonne pas, répondit-elle en baissant la tête.

— Vous avez acheté ce qui vous semblait nécessaire ?

— Oui, j'ai déjà toutes mes fournitures scolaires.

Dumbledore acquiesça. McGonagall dit :

— Je vais vous montrer les dortoirs.

Elle entraîna Hermione dans les couloirs.

— Vous partagerez le dortoir de Lily Evans, Marlene McKinnon et Dorcas Meadowes.

— Oh, je vois...

— Vous les connaissez ?

— De nom, oui.

McGonagall lui jeta un regard interrogatif, puis lui désigner le lit le plus à gauche qui n'était pas occupé. Hermione y posa ses sacs. La professeure dit :

— Je vous laisse visiter le château. Ce soir, il y aura le repas dans la Grande Salle où vous pourrez venir afin de dîner.

— Parfait, je vous remercie.

McGonagall esquissa un petit sourire et quitta la pièce. Hermione rangea ses affaires dans l'armoire qui lui était attribuée, puis s'allongea sur le lit. Elle était bloquée en 1977. Il fallait qu'elle parle aux Maraudeurs, mais un mois sera passé avant qu'elle ne puisse ne serait-ce que les voir à la table des Gryffondor. Elle va laisser Harry et Ron seuls pendant un mois. Dans quel état les retrouvera-t-elle ? Et si les Maraudeurs n'avaient pas la solution à ses problèmes ? Elle devait arrêter d'y réfléchir, cela lui ferait plus de mal que de bien. Mais en même temps, c'était plus fort qu'elle.

A ce moment-là, Hermione n'aurait pu se douter de ce qu'il se passerait par la suite. 

Tout part d'une erreur [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant