Chapitre 14 : Poupée de cire

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Severus se demanda toute la nuit comment Black avait réagi. Il ricanait en imaginant la tête de Sirius. En plus, il avait dû croire que c'était la faute d'Hermione, et peut-être l'avait-il quitté ? Elle redeviendrait peut-être son amie, ensuite. Il se dirigea vers la Grande Salle, un rictus mauvais aux lèvres. Alors qu'il marchait dans les couloirs, il reçut un sort de plein fouet. Il s'envola dans les airs, puis se prit le mur le plus proche. Les Serpentard qui l'accompagnaient sortirent leurs baguettes, mais Sirius était plus rapide. Il mit un coup de pied dans le visage de Severus, étalé au sol comme une vulgaire crêpe, puis en mit un deuxième. Le nez du Serpentard saignait abondamment. Sirius lui en adressa un dernier, puis se pencha vers lui et murmura :

— Tu retouches encore une fois à Hermione; James, Remus, Peter et moi, nous te réglerons ton compte, c'est clair ?

Severus lui jeta un regard noir, posant une main sur son nez ensanglanté. Sirius sourit en coin et rejoint les Maraudeurs qui l'attendait derrière. Hermione arriva avec Lily, ne se doutant pas de ce qu'il venait de se passer. Severus se tourna vers elles et s'exclama :

— McGonagall, tu diras à ton cher petit-ami que les Serpentard lui feront payer.

Hermione lui jeta un regard effaré, mais ne répondit rien. Lily et elles partirent dans la Grande Salle, sous l'air choqué de toutes les personnes présentes.

— Qu'est-ce-que vous avez fait à Severus ? demanda Lily alors qu'elles s'installaient à côté des Maraudeurs.

— Sirius lui a fait comprendre qu'il ne devait plus toucher à Hermione.

— Severus l'a embrassé hier.

Hermione fit une grimace.

— Sombre soirée, marmonna-t-elle en attrapant du bacon, du pain et d'autres aliments anglais.

Sirius jeta un regard noir à Avery qui rentrait dans la salle. Les Gryffondor, Poufsouffle et Serdaigle étaient tous enchantés qu'un Gryffondor ait réglé son compte à un Serpentard. Quant aux Serpents, ils voulaient juste régler le compte de Sirius qui se sentait trop supérieur aux autres, selon eux. Bien sûr, Severus s'empressa de répandre la rumeur qu'Hermione avait menti à Sirius : c'était elle qui avait voulu embrasser le Serpentard.

Hermione avait rassuré Sirius quand il doutait. Deux semaines plus tard, Poudlard était sous tension : il y avait de plus en plus de bagarres entre les Serpentard et les autres maisons. Alors qu'ils étaient en cours de la magie, tous en train de somnoler sauf Remus, Hermione et Lily, Sirius reçut un papier sur sa table.

"Rendez-vous ce soir à 18 heures derrière la cabane d'Hagrid."

Sirius se retourna, mais tout le monde dormait. Alors, il tendit le papier à James, et rapidement le papier fit le tour des Maraudeurs. Hermione inscrivit au dos :

"C'est un piège, n'y allez pas."

Sirius haussa les épaules, et répondit sur le même papier :

"Allez, ça pourrait être drôle. Imagine c'est une surprise ! On pourrait avoir un cadeau !"

Sirius lui fit un clin d'œil. Elle leva les yeux au ciel et écrit :

"Tu sais que je t'aime, Sirius, mais qu'est-ce-que tu peux être idiot, parfois..."

Sirius pouffa, s'attirant les regards de tous, même du professeur qui fit un tic agacé avant de lancer :

— Quelque chose vous fait rire, Mr.Black ?

— Rien du tout, professeur !

Binns reprit son cours. Sirius jeta un regard amusé à Hermione et écrit :

"Tu viens avec nous, ce soir ?"

Hermione fit une grimace, et répondit :

"Tu es fou. Mais je ne serais pas tranquille si je ne suis pas là... S'il vous arrive quelque chose, je m'en voudrais toute ma vie. C'est d'accord... A condition que nous soyons prudents."

Sirius sourit, victorieux, alors qu'Hermione replongeait dans le cours. Le soir-même, donc, Hermione et les Maraudeurs, ainsi que Lily, se rendirent derrière la cabane d'Hagrid. Hermione, baguette en main, était aux aguets, alors que les autres disaient :

— Allez Hermione, on est à Poudlard, il ne peut rien nous arriver...

— Justement, nous sommes à Poudlard ! répondait-elle.

Alors qu'ils commençaient à chahuter comme les enfants qu'ils étaient, ils entendirent des personnes parler. Les Serpentard arrivaient en masse, une vingtaine contre six Gryffondor. Severus était en tête, Avery juste à côté de lui.

— Alors, on fait moins les malins, maintenant ? lança Avery, faisant ricaner tous les Serpentard.

— Bah... En fait, pas trop, avoua Sirius. Enfin, ça change pas de d'habitude.

Tout part d'une erreur [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant