Chapitre 16 : Médaillon

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Le lendemain, 3 mars 1978...

Hermione rentra dans la salle où elle avait parlé à Regulus la veille. Il l'attendait déjà, installé sur un bureau.

— Tu es en retard, McGonagall, lâcha-t-il d'un ton amusé.

— Désolée, Sirius m'a retenu.

Hermione s'installa sur le bureau professoral.

— Alors, tu as pris une décision ? questionna-t-elle en levant la tête pour croiser son regard similaire à celui de son frère.

— J'accepte, à une seule condition.

Hermione sourit et demanda :

— Laquelle ?

— Personne ne devra savoir, hormis Dumbledore si tu y tiens tant que ça.

— C'est d'accord, répondit la jeune femme immédiatement.

Regulus serra la main d'Hermione. Elle dit :

— Pour être sûre que tu ne me mens pas, je veux faire un serment inviolable avec toi.

— Très bien. Qui nous liera ?

Hermione tourna la tête vers l'esprit de Remus qui venait d'apparaître. Il proposa :

— Allez voir Dumbledore.

La jeune femme lança :

— Dumbledore.

Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent donc dans le bureau du directeur.

— Un serment inviolable ? Vraiment ? s'exclama le vieux professeur en posant la pile de dossiers qu'il avait dans les mains sur son bureau.

— C'est pour accomplir ma mission pour Voldemort, professeur.

Dumbledore sembla hésiter, puis sortit sa baguette. Quelques minutes plus tard, Regulus et Hermione avaient fait le serment, comme en témoignaient les marques sur leurs bras.

— Bien. Merci, professeur. Regulus, je peux te parler ?

Il acquiesça. Le duo salua Dumbledore et se dirigea vers la salle sur Demande.

— Que veux-tu que je fasse en premier, McGo ?

— Appelle-moi Hermione. Je voudrais que tu me donnes un cheveu de Narcissa Malefoy, ou de Bellatrix Lestrange.

— De Cissy ou Bella ? marmonna-t-il, étonné. Pourquoi ?

— Voldemort a créé des Horcruxes. J'en ai déjà quelques uns, mais un d'entre eux est dans le coffre fort des Lestrange. Je dois y aller, je vais prendre leur apparence sous Polynectar.

— Des Horcruxes ? s'exclama Regulus en écarquillant les yeux. Sérieux ?

— Oui. Le deuxième est au Manoir Malefoy.

Le jeune homme resta quelques instant silencieux, semblant réaliser ce que venait de dire Hermione. 

— Tu veux que je le trouve ? questionna-t-il enfin.

— Oui, si tu y arrives. Ne prends pas de risques, si tu te fais prendre nous sommes fichus.

— Bien sûr, je serais prudent.

Regulus marqua un temps d'arrêt, puis dit :

— A quoi ressemblent l'Horcruxe que je dois trouver ?

— Un carnet. Sur la quatrième de couverture, il est écrit "Tom Elvis Jedusor".

— Tu es sûre que c'est celui-là ?

— Sûre et certaine. Si tu te fais prendre, tu seras tué. Sois vraiment prudent.

Regulus acquiesça. Il salua Hermione et partit. La jeune femme resta quelques instants à le suivre du regard, puis s'élança dans les couloirs à son tour. Elle rentra dans la salle commune de Gryffondor, et s'assit à côté de Sirius.

— Cette fois-ci, nous ne te demanderons pas ce que tu faisais avec mon frère, lança son petit-ami en jetant la carte des Maraudeurs sur la table.

— Quel amabilité, Sirius, je ne te reconnais pas ! s'exclama Hermione.

Patmol leva les yeux au ciel, amusé quand même, et demanda :

— Non, en vrai, tu parlais encore de ta mission ?

— Oui. Et, à ce propos, je devais vous parler de quelque chose.

Les Maraudeurs, ainsi que Lily, étaient attentifs. Hermione prit une grande inspiration et dit :

— Je dois réaliser l'avant-dernière partie de la mission. C'est une des plus périlleuses. Je... Je risque de mourir. C'est pour ça que j'ai besoin d'aide.

— Tu veux qu'on t'aide à ... ça ? marmonna Remus en fronçant les sourcils.

— Oui. Mais y aller à six, ce serait trop périlleux. D'après Ha... Enfin, mon ami, la barque ne pouvait tenir que deux personnes. Il faudrait qu'on y aille à trois.

— Je viens ! déclara immédiatement Sirius.

Hermione lui sourit. Les autres se concertèrent du regard.

— Qui veut y aller ? demanda Lily.

— Je suis toujours d'accord, lança Remus.

— Moi-aussi, dit James.

Hermione leur jeta un regard reconnaissant. L'esprit de Dumbledore apparut à côté d'elle, ce qui la fit sursauter.

— Miss Granger, vous devez demander à Remus Lupin de venir avec vous.

La jeune femme déclara :

— Je pense que Remus pourrait être le mieux placé pour la mission.

Dumbledore disparut. Ils acquiescèrent. Sirius demanda :

— Il faudra faire quoi ?

— Rien de bien dangereux... Je dois aller préparer ça.

— On risque de mourir ? demanda Remus en souriant en coin, alors qu'Hermione se relevait.

— Si je ne prépare rien, oui.

Hermione leur sourit, les salua et partit dans son dortoir. Elle prit des livres, des rouleaux de parchemin et partit.

Le lendemain, ils ne virent pas Hermione de la matinée. La jeune Gryffondor arriva à midi trente dans la Grande Salle. une vingtaine d'élèves étaient installés à chaque table. Elle s'installa à côté de Sirius, salua les Maraudeurs et lança :

— Tout va bien ?

Tous les Maraudeurs acquiescèrent. Hermione jeta comme d'habitude un regard au plafond magique : il faisait gris. Elle dit :

— Alors, prêts pour la mission ?

— C'est aujourd'hui ? demanda Remus, étonné.

— Nous sommes samedi, et nous ne devons pas perdre de temps. Le plus tôt sera le mieux.

Tous les Maraudeurs acquiescèrent. Sirius interrogea :

— Où devrons-nous aller ?

— Je ne peux pas vous le dire ici, les murs ont des oreilles.

Les Maraudeurs se jetèrent des regards perdus. Hermione, tout en mangeant, réfléchit. Il lui restait la coupe, le journal et le médaillon. 

Ils allaient aller chercher le médaillon aujourd'hui. Regulus allait probablement réussir à récupérer le journal. Ne restait plus que la coupe qui allait être le plus compliqué à avoir.

Sous tension, les Maraudeurs finirent de manger. Ils partirent tous dans leurs dortoirs et se mirent d'autres vêtements que leurs uniformes.

— Mettez des vêtements chauds, leur avait conseillé Hermione.

Ainsi, ils se retrouvèrent tous dans la salle commune. Tous trois avaient leur cape, un pull, un jeans et des bottes. Hermione avait un sac à dos en plus. 

— Bonne chance, lança James.

— Soyez prudents, dit Lily, inquiète.

Tout part d'une erreur [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant