Chapitre 2 : Discussion

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Hermione entendit sa montre émettre un petit bruit : onze heures venaient de sonner. Elle dévala les escaliers des dortoirs, un sac à la main, et arriva dans la salle commune.

— Salut, Lily. Où sont les garçons ? Je dois leur parler.

— Bonjour, Hermione. Ils dorment encore, répondit-elle en levant les yeux au ciel.

Hermione acquiesça. Elle attendit que Lily s'éloigne, puis monta les escaliers du dortoir des garçons. Elle frappa et rentra.

— Allez, debout là-dedans ! Je dois vous parler !

Sirius maugréa et se cacha les oreilles avec son oreiller. Remus lisait dans son lit, Peter ne bougea pas et James poussa un cri très aigu en voyant qu'une fille était rentrée dans leur dortoir.

— Vous dormez encore ? lança Hermione, étonnée. Mais il est onze heures !

— Et nous sommes samedi ! marmonna James en se recouchant.

— Il y a une urgence, Hermione ? demanda Remus d'un ton calme.

Hermione soupira et dit :

— J'attends de vous parler depuis quelques jours, maintenant. Peter, réveille-toi !

Le rat ne bougea pas, mais ronfla encore plus fort. Hermione attrapa un oreiller et le frappa avec.

— Tu te réveilles ? Je ne veux pas que tu écoutes notre conversation.

Peter ouvrit lentement les yeux. Il poussa un cri quand il vit Hermione, et se cacha le torse avec sa couverture. La jeune femme leva les yeux au ciel. Elle attrapa une chaise et s'assit en croisant les jambes.

— Remus, tu peux réveiller tes amis ? Sirius, bouge-toi un peu, je n'ai plus de temps à perdre.

Patmol sembla réaliser qu'Hermione était là. Il se redressa, se tourna vers elle, torse nu, et marmonna tout en restant installé sur son lit :

— Tu es rentrée quand ?

— Il y a cinq minutes. Vous êtes vraiment longs.

Hermione attendit. Peter se leva, puis fonça dans la salle de bains.

— Vous vous êtes couchés à quelle heure ? demanda-t-elle en jetant un regard dépité à James, qui se prit les pieds dans la couverture, avant de se rattraper tant bien que mal à la table de chevet pour ne pas tomber.

— Deux heures du matin, dit le jeune Potter. Tu n'aurais pas pu nous laisser dormir ?

— Non, répondit-elle simplement.

Cinq minutes plus tard, les trois garçons prêts à l'écouter. Hermione sortit la Carte du Maraudeur de son sac.

— Cela vous dit un truc, ça ?

Les trois blêmirent.

— Hum... marmonna Remus en jetant un regard inquiet à James.

Cornedrue demanda :

— Tu l'as trouvé où ?

— Là n'est pas la question. Je jure solennellement que mes attentions sont mauvaises, s'exclama-t-elle en pointant la carte de sa baguette.

— Comment tu connais ça ? lança-t-elle en se levant.

Hermione détourna le regard, gênée par sa nudité. Elle dit d'une voix qui se voulait ferme :

— Je... Je vais vous expliquer. Je suis née en 1979, je suis allée à Poudlard en 1991 et j'ai connu le fils d'un d'entre vous. Il m'a prêté la carte, en 1997, alors que nous étions perdus face à la guerre.

— La guerre ? Quelle guerre ?

— La guerre contre Voldemort, bien sûr. J'ai demandé de l'aide à la carte, qui m'a proposé d'en rencontrer les créateurs. J'ai accepté, et me voilà.

A son plus grand étonnement, les trois s'échangèrent un regard et rirent. Sirius se jeta sur son lit et dit :

— Tu nous as réveillé pour nous raconter une histoire montée de toutes pièces ? Mais tu es folle, ma parole !

— Sirius, je t'ai connu toi aussi dans le futur. Je sais que tu habites au 12, Square Grimmaurd, que ta mère hurle tout le temps, que ton elfe de maison s'appelle Kreattur et que ton frère se nomme Regulus Black. Oh, et tu es un Animagus.

Sirius s'arrêta de rire.

— Toi, Remus, tu es loup-garou. Tu as peur d'avoir du mal à t'introduire dans la société, tu vas avec James, Peter et Sirius dans la Cabane Hurlante pour te transformer. Quant à l'autre idiot de Peter, je ne sais pas grand chose sur lui. Toi, James, tu es un Animagus cerf, tel ton Patronus.

Les trois lui jetèrent un regard terrifié.

— C'est flippant, murmura James en croisant les bras.

Hermione les regarda tour à tour et demanda :

— Vous acceptez de m'aider à rentrer chez moi, maintenant ?

— Pourquoi ne veux-tu pas que Peter écoute ? demanda James.

— Réfléchis, Cornedrue. Peter a du faire quelque chose dans le futur qui n'a pas plu à McGonagall dans le futur, si c'est ton vrai nom, dit Sirius en la regardant des pieds à la tête.

— Je ne m'appelle pas McGonagall, vous vous en doutez bien. Mais je ne veux pas divulguer mon nom, c'est trop...

Elle s'exclama en pointant la carte de sa baguette :

— Aidez-moi, s'il vous plaît.

La même phrase que lors de son départ apparue.

— Regardez. Ensuite, j'ai dit "oui", j'ai dit vos vrais prénoms, puis j'ai voyagé dans le temps.

Sirius attrapa la carte. Il jeta un regard alarmé à James, puis se racla la gorge d'un air gêné.

— C'est peut-être moi qui ait jeté le sortilège sur la carte. J'avais vu le sortilège chez mes parents, et... Je me suis dis qu'en cas d'urgence, cela pourrait nous être utile.

— Il n'y a pas un contre-sort ?

Tout part d'une erreur [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant