𝐏𝐒𝐘𝐂𝐇𝐎𝐓𝐈𝐂 𝐋𝐎𝐕𝐄

22 | mauvaise surprise

22

Ils avaient tous deux longuement parler de la mythologie nordique allant de l'arbre Yggdrasil jusqu'au fin fond du Valhalla ainsi que des légendes arthuriennes notamment le passage qui met en valeur Excalibur, une épée forgée dans le souffle d'un dragon. Après ça, ils étaient allés se coucher ensemble, dans le même lit, ce qui mit du baume au cœur de Lexa. Ils s'étaient réveillés dans les bras l'un de l'autre et la jeune femme se surpris à apprécier le contact du jeune homme, n'appréciant normalement pas les contacts trop prolongés. 
Lorsque la situation se mit à dégénérer, Lexa et Aedan regardait le journal télévisé du matin sur la chaîne régionale. Lexa était pieds nus, assise en tailleur sur le canapé et une tasse de thé, à la framboise et au pamplemousse, dans la main. La photo d'Aedan apparut à l'écran. Lexa ne bougea plus, bien trop tétanisée pour faire le geste. Ses pensées arrivèrent en masse suivi d'un mal de tête douloureux. Elle était tellement concentrée dans ses pensées qu'elle n'entendit pas Aedan lui parler mais sortit de sa torpeur lorsqu'elle se sentit être secouée brusquement. Elle releva les yeux vers la télévision et vit qu'ils parlaient d'elle. Une photo d'elle était affichée à l'écran — Lexa ne savait pas d'où cette photo venait — et les présentateurs du journal expliquèrent que Lexa avait été kidnappée par Aedan et forcée à l'aider à sortir. Des larmes coulèrent en abondance de ses yeux et elle fit tomber sa tasse de thé au sol qui se brisa et le thé se propagea sur le sol. Lexa ferma les yeux et les rouvrit tout en secouant la tête. Même si elle s'attendait à ces répercussions, les voir lui avait fait un choc. Elle posa ses pieds sur le tapis mais avant qu'elle n'ait pu faire le moindre mouvement, elle ressentit une douleur extrême dans la plante des pieds, la faisant hurler de douleur avant qu'Aedan ne pose sa main sur la bouche de la jeune femme afin d'atténuer le bruit du cri. 
— Tu es une idiote, tu le sais ? cracha durement Aedan.
Il regarda ce qui avait causé le cri de Lexa et soupira bruyamment en remarquant qu'elle avait posé les pieds sur les morceaux brisés de la tasse en porcelaine qu'elle tenait précédemment dans ses mains. 
Lexa fut choquée par le ton d'Aedan et lorsque ses yeux croisèrent ceux du jeune homme, elle ne le reconnut pas. Elle ne reconnut pas l'homme dont elle était tombée amoureuse.
— Quoi ? demanda-t-elle en sanglotant alors que sa voix tombait dans un murmure. 
— Tu es une idiote, rajouta Aedan sur un ton un peu plus doux. Si quelqu'un t'a entendu crier, on est tous les deux dans la merde.
— Je suis désolée. Je suis vraiment désolée Aedan, répondit-elle avec de la peine.
— Ce n'est pas grave, se força-t-il à répondre. Nous devons te soigner et nettoyer tout ça. Et tâches de rester discrète.
Il porta Lexa jusque dans la salle de bain et la mit assise sur le bord de la baignoire. Il ouvrit l'armoire à pharmacie et sortit des pansements, une bande, de l'alcool à 90° et du coton. 
— Donnes-moi ton pied, déclara Aedan en imbibant le coton d'alcool. 
— Pourquoi tu prends autant soin de moi ? 
— Je n'en sais rien. Même si tu me tapes parfois sur le système, je ne veux pas que tu sois blessée parce que je... tiens à toi, expliqua doucement Aedan tandis que Lexa lui tendait son pied.
La jeune femme sourit mais changea d'expression lorsque le coton entra en contact avec son pied. Elle tenta de retirer son pied mais Aedan attrapa sa cheville et maintint sa jambe en place.
— Arrête de gesticuler sinon je t'assomme, grogne Aedan en se concentrant.
— Mais ça fait mal ! s'exclama fortement Lexa alors que des larmes commençaient à apparaître aux coins de ses yeux. 
— Je sais mais je dois te soigner et enlever les morceaux de porcelaine étant coincés dans ton pied. Si tu ne faisais pas preuve d'autant d'imprudence, nous n'en serions pas là, se plaint Aedan en retirant rapidement un morceau de porcelaine du pied de Lexa qui se mordit les lèvres afin de ne pas faire de bruit.
— Comment as-tu découvert la mythologie nordique ? explique-moi, ça te changera les idées. 
— En regardant les Marvel. Des films avec des superhéros. Je ne sais pas si tu en as déjà entendu parler.
— Oui cet imbécile de Nicolas n'arrêtait pas de rabâcher le fait qu'il était absolument fan de Spider-Man. Quel gamin, soupira Aedan en continuant de nettoyer les plaies de Lexa. 
— Eh ! J'adore Spider-Man, rétorqua Lexa faisant lever les yeux d'Aedan au ciel. Enfin bref, un des héros Marvel provient de la mythologie nordique, Thor. Et il y a tout un tas de légendes de la mythologie nordique qui se trouvent dans ces films. C'est comme cela que je me suis mise à étudier la mythologie nordique. 
— Je peux te poser une question ? demanda Aedan alors que Lexa hocha la tête. Pourquoi étudies-tu en psychiatrie ? Et ne me réponds pas que c'est car tu veux aider les gens parce que je sais que c'est plus que ça. 
— Je euh. Il m'est arrivé quelque chose il y a quelques années et j'ai réagi de façon bizarre. J'ai voulu explorer le domaine de la psychiatrie pour essayer de comprendre mes actions passées. Mais je ne veux pas en parler. As-tu bientôt fini ? Je commence à avoir une crampe.
— Oui. Je vais juste te bander le pied. As-tu des béquilles ? Le temps que ça cicatrise tu ne devras pas trop forcer sur ton pied, sollicita-t-il en sortant la bande de son emballage plastique.
— Oui. J'en avais acheté pour les au-cas-où comme celui-ci. Elles sont dans le placard à côté de l'armoire à pharmacie, confirma-t-elle en montrant le placard d'un coup de tête.
Aedan se tourna et alla ouvrir le placard avant d'empoigner les béquilles.
— Prévoyante en plus. J'aime ça, railla-t-il en se retournant et en tendant les béquilles à Lexa qui les prit et se mit facilement debout avec leur aide. Waouh. Tu t'en sers bien. J'ai peur de demander pourquoi.
— Avec mon cousin, quand nous étions petit, on jouait tout le temps avec les béquilles de mon père jusqu'à ce que ma mère lise quelque part que marcher avec des béquilles lorsque l'on n'en a pas besoin, portait malheur. Des sornettes si tu veux mon avis, éclaircit-elle en levant les yeux au ciel tout en se dirigeant vers sa cuisine.
Elle prit une serpillère dans un meuble afin de nettoyer le désastre qu'elle avait fait.
— Sornettes ? Il n'y a que toi pour employer ce mot dans l'époque à laquelle on vit. Laisse-moi nettoyer, affirma-t-il en lui prenant la serpillère des mains.
Il arriva dans le salon et éteignit la télévision avant que Lexa n'arrive et alla prendre une pelle-balayette afin de ramasser les morceaux de porcelaine.
— Pourquoi as-tu éteins la télévision ? demanda Lexa perdue.
— Parce qu'on va éviter que tu ne regardes les informations durant un certain temps, répliqua Aedan en ramassant les morceaux de porcelaine avant de se redresser.
Il regarda Lexa qui fronça les sourcils et qui ouvrit les lèvres mais il la devança.
— Tu n'as qu'à regarder Harry Potter où je ne sais quoi d'autre, suggéra-t-il en allant jeter les morceaux de porcelaine à la poubelle. Tiens, tu peux mettre le Harry Potter qui vient après celui avec la prof habillée en rose.
— Quoi ? Pourquoi ?
Lexa était de plus en plus perdue et ne comprenait plus grand-chose à ce qu'il se passait. Aedan dû donc lui expliquer.
— J'ai vu tous les premiers Harry Potter jusqu'à celui-là, expliqua-t-il doucement en faisant face à la jeune femme après avoir rangé la pelle-balayette
— Quoi ? Mais comment ça se fait ? Je veux dire tu étais interné dans un hôpital psychiatrique, s'indigna Lexa ne comprenant plus rien du tout.
— J'ai été interné il y a 10 ans Lexa ! Pas il y a 40 ans, fulmina-t-il violemment et Lexa s'en voulut atrocement.
— Je... je suis désolée. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive en ce moment, s'excusa-t-elle en se dirigeant vers le canapé et en s'y installant.
— Laisse tomber. On regarde ce film ou pas ? questionna Aedan en la suivant alors que Lexa hocha la tête. Dis-moi où est le DVD, je vais le chercher.
— Dans la vitrine, là-bas, désigna-t-elle d'un coup de tête. Comment sais-tu que j'ai les DVD ?
— Tes murs sont décorés avec des affiches d'Harry Potter. Cela m'aurait étonné si tu n'avais pas les DVD en ta possession, appuya-t-il en se dirigeant vers la vitrine.
Une fois arrivé devant, il ouvrit la porte et s'époustoufla.
— J'aurais dû me douter que tu avais également les livres.
— Je ne pensais pas que quelqu'un comme toi s'émerveillerait autant sur un livre. Bon, tu prends le film ? s'impatienta Lexa.
— C'est quoi le titre du film ? C'est lequel ? interrogea Aedan perdu.
— Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé.

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J'espère que ce chapitre vous aura plu. N'hésitez pas à me donner vos avis. 

Passez une bonne journée et prenez soin de vous, Marina.