Une heure était passé, Sherlock s'occupait de la paire de chaussures. Moi je le regardais faire, je prenais exemple. Il relevait les empreintes de boue, la taille, l'observait au microscope. Un vrai travail d'expert. Je pensais aussi à mon excuse, rien ne me venait en tête. Je me sentait obliger de lui dire la vérité. L'appel, le collier et l'explosion. Mais je risquerais de perdre sa confiance. Je le regarde encore une fois, il a un œil posé sur le microscope et l'autre sur l'ordinateur. C'est étrange mais quand je pose mes yeux sur lui je suis émerveillé. C'est un homme intelligent, il semble savoir tout sur le monde et sur vous. Alors que je le fixe encore ses pupilles rencontrent les miennes. Je baisse vite les yeux.- Tu pensais à quoi ?
- Je me demandai... si tu savait qui c'était. La femme au téléphone, celle qui était en pleurs. Mentais-je.
- Aucune importance, ce n'est qu'un otage. Ce n'est pas une piste.
- Je pensais à tout sauf à une piste. Répliquais-je.
- Ce n'est pas toi qui va pouvoir l'aider.
Pourquoi semble t'il sur la défensive ? Je râle et baisse la tête.
- Est-ce qu'on tente de localiser l'appel ?
- Il est trop malin pour ça. Passe moi mon portable.
- Et il est où ?
- Ma veste.
Je relève mon regard vers lui et le fixe. Je lui fais des yeux provocateurs.
- Est-ce que tu est sérieux ? Ta veste est sur toi. Fait le toi même.
- Je travail.
J'expire fortement et m'approche de lui en traînant mes pieds. Je lui informe quand même que je ne suis pas sa servante et que c'est seulement parce qu'il ne peut pas le faire. J'aperçois un petit sourire au coin de sa bouche. Il se moque de moi en plus !
Une fois à ses côtés je plonge ma main dans sa veste, mes doigts n'ont jamais été aussi proche de son torse. J'ai tout d'un coup très chaud. Je sens son odeur et sa respiration chaude caresse mon bras gauche. Il faut que ça s'arrête vite,
c'est gênant.- Doucement. Me reproche t'il.
Je grogne et n'écoute pas sa remarque. Je le pousse légèrement en arrière afin de récupérer l'objet. A mon tour je souris en voyant que ça l'énerve. Lorsque je suis en contact avec le cellulaire je le retire vite et l'ouvre.
- Un texto de ton frère.
- Supprime-le.
- Pourquoi ?
- Les plans sont déjà à l'étranger.
- On n'y peut rien.
- Mycroft croit que si.
- Son huitième texto ! Ça doit être important.
- Il est allé chez le dentiste ?
- Pardon ?
- Mycroft n'écrit que s'il ne peut pas parler. Andrew West a volé les plans, tenté de les vendre et s'est fait buter. Fin de l'histoire. Le mystère, c'est pourquoi mon frère insiste-t-il pour m'ennuyer alors que l'on a affaire à quelqu'un de si génialement intéressant.
- N'oublie pas qu'une vie est en jeu.
- Pour quoi faire ? Cet hôpital est plein de mourants, docteur. Va donc pleurer à leur chevet pour voir le bien que ça leur fait.
Sa réponse me refroidit, il m'avait regardé droit dans les yeux et n'avait pas eu une once de pitié sur son visage. Il n'avait pas tord. Je baissai la tête pour éviter ces deux pupilles. Mon téléphone vibrai dans ma poche. Je le saisis en vitesse et l'ouvris en faisant attention à ne pas montrer l'écran au détective.
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Sherlock x Readers
Hayran KurguTu est dans cette histoire et tu as de nouveaux colocataires, le sociopathe détective Sherlock Holmes et son fidèle ami John Watson. Spoiler Alert !