Chapitre XV

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En rouvrant les yeux, je ne ressentais aucune douleur et imaginais que tout ce que j'avais rêvé n'était rien de plus que mon imagination. Que j'étais encore chez moi, dans mon lit et que j'avais simplement dormi à cause de la fatigue. Mais si j'étais chez moi, j'aurais sûrement retrouver l'interrupteur pour ouvrir la lumière. Je perd immédiatement confiance en toute chose que je trouve, je tiens dans mes mains des sortes de long cercle de mousse. Aussi étonnant que ça puisse paraître, mais je jugerais que cela ressemblerait à des frites de piscine. Vous savez ? Les trucs qui flottent de couleur pastel qui servent au personne comme moi qui ne savent pas nager.

Vous ne le saviez pas ? Je ne sais pas nager, ouais. Le premier que je vois émettre un sourire je lui fais avaler un paquet entier de punaises.

Pardon...

Je disais qu'il y avait comme des frites en mousse posés dans une grosse caisse quadrillées. Mais également des bouée rondes accrochés sur les murs. Tout me laisse croire à un placard de piscine, mais ça n'a aucun sens. Seulement, si je suis dans un placard, il y a sûrement une porte. Je tape contre chaque mur et cherche une quelconque poignée, lorsque j'en attrape enfin une, j'appuie dessus en tirant dans tous les sens pour ouvrir cette satanée porte mais sans aucun résultat. Je tambourine sans m'arrêter, je crie en exerçant une forte pression sur mes poumons. J'oublie même de respirer ce qui me cause une légère perte de mes sens. J'ai mal au mains, mon ventre gargouille et ma gorge est sèche.
J'ai une très forte envie de pleurer, je ne suis pas habitué à ce genre de blague. Qui pourrait m'enfermer ainsi ? Moriharty ?
Sûrement.
Je me met en position fœtale, ferme les yeux et j'attend, peut-être que quelqu'un arrive. Peut-être que je ne suis pas complément seule.

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Le temps passe, j'ai pue pleurer toutes les larmes de mon corps, faire trois fois le tour du placard en cherchant une autre porte, crier à l'aide avec le reste de ma voix et faire saigner mes doigts a cause des nombreux coups que je donnais sur le bois. Je suis en ce moment en train de gratter dans la mousse pour en faire plusieurs boules, j'hésite même à les manger. Mon ventre faisait beaucoup de bruit, c'était devenue un vrai monstre à lui tout seul. Je ne sais plus vraiment quoi faire. Peut-être me laisser mourir ? Il arrive un temps où la lutte n'est plus possible. Et je crois que ce moment est arrivé pour moi.
Je suis tellement triste de ne pas pouvoir dire au revoir à Olivia, il ne lui restera que ses fidèles colocataire, John et Sherlock. Si j'avais le choix, j'aurais préféré qu'elle ne me connaisse jamais. La penser triste et abandonnée par le deuxième et dernier membre de ma famille me torture. Et j'aurais tellement aimer embrasser Charlie une dernière fois... je me souviens de notre premier baiser, la veille de son départ, le jour de mon anniversaire. C'était tellement doux
que rien que d'y penser me ramène a cette sensation agréable qui se propageait comme un virus dans mon corps.
Je me demande si ils savent que j'ai disparue. A vrai dire, je suis sure que Sherlock savait qu'il se passait quelque chose la dernière fois que je l'ai vue. Et peut-être que le mot que je lui avait laissé affirmerais ses doutes. Je ne doute pas sur lui, peut-être que d'ici une heure il me retrouvera. Et peut-être que je serais déjà morte.

Alors que je m'apprête à lâcher la frite que je martyrise depuis trop longtemps, une sorte de bruit de gaz se fait entendre. S'en suit une odeur étrange qui ressemble à du...

« Nom du poison qui endort. Chloroforme ?

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« Debout.

Ma conscience se réveille peu à peu. Mes sens reprennent leur fonction, mes yeux s'ouvrent lentement mais contrairement à avant, une bride de lumière entre et éclaire les murs blancs qui m'entouraient. J'aperçois un visage, flou à première vue mais en me concentrant un peu plus, je reconnais les traits de Charlie. Je n'arrive pas à trancher. Est-ce un rêve ? La réalité ? Le paradis ? Est-ce que je sentirais ses mains sur mes bras dans mon esprit ? Est-ce que son odeur titillerait mes narines au ciel ? Tout ressemble au monde réel. J'arrive à peine à parler, sourire est le seul effort que je peux réaliser. Ses bras me tire et me ramène avec peu d'équilibre sur mes deux jambes très faibles supportant très mal mon poids.

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