Chapitre 16

37 2 0
                                        

Dire que j'étais sur le point de partir...les autres pourtant y sont parvenus, et voilà que moi, je me fais retenir le bras !

En me retournant, je vois qu'il s'agit d'elle: Anne-Merveille ! Que me veut elle ? Je suis un peu surpris, surtout lorsque je vois son humeur...

Elle a une mine de fille hyper en colère, un peu comme si je l'avais offensé (entre nous, elle n'a pas tout à fait tort). Face à ce spectacle, je fais exprès de ne rien comprendre à la situation.

Je joue le rôle du type surpris, déboussolé, et ça marche, vu que ça l'agace encore plus. Dans l'optique de briser enfin ce silence, elle me lance :

-À quoi tu joues ?

Je comprends ce qu'elle veut dire par-là, et ça me fait sourire un petit peu, mais ce n'est pas pour cette raison, que je vais m'attendrir. Je suis toujours remonté contre elle, et c'est pourquoi je continue de faire le mariolle

-Euh...je peux savoir de quoi tu parles ?

-Cesse de faire comme si tu ne vois pas ce que je veux dire !

-Justement, je ne vois rien. Tu m'as même fait mal tout à l'heure. (Dis-je en me tenant le bras)

-C'est quoi cette attitude ? Si tu as un problème avec moi, dis-le moi franchement !

-Euh...?? Je suis perdu là.

-Ah bon ? OK. Dis moi alors pourquoi tu faisais exprès de ne pas m'adresser la parole de toute la journée ?

-J'étais occupé. Comme tu as dû le remarquer, j'étais énormément sollicité.

-Hum ! Depuis hier tu te comportes bizarrement, mais c'est comme tu veux. Si tu veux jouer à ça...

Qu'est-ce qu'elle essaie de me dire là ? Je suis un peu inquiet. Je ne veux pas m'engager dans une guerre ouverte avec elle, sinon c'est moi qui en ressortirai perdant. Je dois calmer le jeu.

Voyant même en plus une occasion de progresser dans mon plan de séduction, je m'approche d'elle. Je lui prends les mains, et enfin, je lui dis :

-Excuse-moi, si j'ai pu te paraître un peu...bizarre. En fait, c'est parce que tu m'as énervé.

-Énervé ? En faisant quoi ? (Demande-t-elle, très étonnée)

-Notre dernière conversation...je ne t'ai pas trouvé sincère sur un point et ça m'a agacé. Cela dit, je n'aurai jamais dû le prendre de la sorte.

-Je m'excuse si j'ai fait un truc qui t'a agacé, mais...de quel point tu parles ?

-Ça n'a plus d'importance. Je me faisais des films. Laissons ça OK ?

-Écoute, tu es mon ami, et se prendre la tête pour des broutilles franchement...très peu pour moi.

-J'ai compris. Je te promets d'être plus sympa dorénavant.

-D'accord.

Elle a l'air plus contente, plus rassurée, bref, moins en colère. J'ai au moins appris qu'elle me considère déjà comme un ami...mais ce n'est pas suffisant...

Ami ? Un "ami"? Oui c'est une avancée mais...quand même ! Je dois arranger ça. Néanmoins, la bonne nouvelle dans tout ça, c'est que je commence à gagner du terrain dans son cœur, vu qu'elle ne supporte pas être en froid avec moi.

Je décide alors de prendre encore un risque. Je cesse d'agripper ses mains, et en dirige une vers sa joue. Elle me laisse faire, ouf ! Je la caresse délicatement en disant :

-Excuse-moi encore.

Elle sourit. Elle agrippe aussi ma main et me répond :

-Tu es excusé, mais c'est uniquement pour ça que je t'ai laissé faire.

-Haha. OK.

Nous restons encore là à discuter, et je finie par la laisser. Je suis content, car j'ai progressé dans ce dossier. Je respire le bonheur.

Il me reste encore deux jours avant le début du Week-end, et je suis confiant. Mais bon, demain je dois aller faire les courses avec Francis à la pause.

Je rentre donc à la maison, traverse sa routine, et prends mon portable pour encore discuter avec lui...

-Hello Franck !

-Yo mec !

-Demain, on s'accorde alors comment ?

-À midi, on sort non ?

-Oui mais, pour aller où exactement ? Les magasins autour du lycée sont loin non ?

-Ne t'inquiète pas. Le transport, je gère, et en plus, les boutiques ne sont pas si loins que ça. J'en connais une qui est à deux pâtés de maison.

-OK, bon, dans ce cas, on fait alors comme ça.

-D'accord.

Chose dîtes, choses faites. Le lendemain midi, on n'hésite à se rendre au fameux magasin. Je fais mes choix et lui aussi. On commente mutuellement nos achats, et après s'être mis d'accord, on les conserve.

Je vais faire un malheur demain, mais il me faut maintenant conclure avec Anne-Merveille. Je lui ai fait comprendre avant de sortir, qu'un peu après les cours, je voulais qu'on travaille ensemble, et elle n'a pas dit non.

Oui, vous l'aurez compris : c'est lors de cette entrevue que je me lancerai enfin. Il est temps de mettre cartes sur table, et de finaliser enfin la pêche de ce poisson...

Souhaitez moi bonne chance. Lol ! Ce sera du tout cuit !

Sapeur ProDonde viven las historias. Descúbrelo ahora