Sapeur Pro

Chapitre 13

Holalà ! J'avoue que je n'ai pas prévu ça. Comment m'a-t-elle vu ? Nos salles de classe sont pourtant très éloignées l'une de l'autre !

Qu'est-ce que ça veut dire tout ça ? Je risque de tout perdre d'un coup. Il faut que je fasse quelque chose. Je sais que pour commencer, je ne dois pas la prendre pour une idiote.

Il me faut la jouer fine. Elle est très jalouse aussi, d'où le calme que je lui affiche, pour pas non plus, qu'elle soit confortée dans ces soupçons. Je prends alors une grosse bouffée d'air, je réponds :

-Écoute : je ne sais pas ce que tu as vu exactement, mais j'aime juste discuter avec mes camarades peu importe que ce soient des garçons ou des filles. En fait, l'on vient souvent me demander des explications sur telle ou telle leçon  et j'essaie d'expliquer au mieux.

-Hum ! Et tu es devenue "répétiteur des nanas" ?

-Non ma belle. Ne réagis pas comme ça. Mon souci est seulement de leur expliquer. C'est tout je t'assure.

-Je t'ai vu la regarder avec un drôle d'air...

-Tu es jalouse ?

Je dis ça pour la casser dans son élan, afin aussi qu'elle se mette à sourire. Elle finit par le faire en disant :

-Jalouse moi ? Pas du tout !

Elle ment et je le sais. Ça me fait sourire aussi : elle tient à moi c'est clair. Je la prends alors par le bras pour qu'on s'éloigne, et en chemin je la taquine un peu...

-Ah oui ? Tu n'es pas jalouse, sûr ?

-Oor Mako. Je n'ai pas trop envie de rire hein... (Répond-t-elle en repoussant mon bras)

-Holalà princesse. Mais sérieux. Ne t'imagine pas des films s'il te plaît. (Dis-je avec mon regard de braise)

-Je ne veux pas commencer à me prendre la tête avec toi. J'espère que...

Je l'interromps d'un baiser. Il faut dire qu'elle parlait aussi trop. Et puis, j'en avais trop envie. Même si je baratinais un peu la dernière fois, j'avoue qu'elle m'avait aussi manqué.

Cette fois, l'épée du temps n'est plus sur ma tête, ce qui me laisse carte blanche pour en profiter. Je ne me fais pas donc prier, surtout que ça ne semble pas lui déplaire.

On s'était un peu trop pris la tête ces derniers temps, et je l'avais un peu négligé. Heureusement que mon expérience sait à chaque fois me créer de bonnes opportunités...

Quoi qu'il en soit, la série de baisers ne semble pas vouloir s'arrêter. Elle en redemande. Je dirais même qu'elle en est accros. J'obéis donc à son désir, et j'apprécie les libertés qu'elle donne à mes lèvres.

Je ne cesse de l'embrasser. Un peu comme si, je veux rattraper le temps perdu, mais surtout, comme si je veux faire une sorte de "répétition" pour Anne-Merveille...lol !

Mais elle occupe vraiment mes pensées celle-là. Voici que je suis avec Debby, mais c'est à elle que je pense...

Hum ! Du calme mon vieux ! Ne fais pas l'erreur de confondre ta titulaire avec ta proie sinon, tu ne paieras les pots cassés !

Enfin....bref, je me reprends vite, et j'arrête la série. Debby est plus joyeuse maintenant,  plus sereine, ce qui me fait lui dire :

-Crois-moi ma belle. Ne t'en fais pas. Il n'y a personne d'autre. OK ?

Je lui dis cela en caressant ses joues. Elle ne peut résister à mon charme. C'est pourquoi elle hoche la tête en guise de réponse.

Je viens donc (comme toujours), de me sortir d'un gros pétrin. La situation avec ma princesse est de nouveau sous contrôle, ce qui est de bonne augure pour notre balade.

Nous avions prévu de faire un petit tour au parc (main dans la main), avant de rentrer chez nos domiciles respectifs. C'est ce que nous faisons, et je reconnais que j'en profite.

Debby est vraiment belle et adorable, bon...si on met un peu son caractère jaloux de côté. Ooor..., s'il n'y avait pas ma déesse...peut-être que... (ça, je vous laisse finir)

En tout cas, notre balade se passe bien, et j'en profite pour lui donner le cadeau que j'avais préparé (une rose). Elle est émerveillée par ça (normal, je l'avais prévu). Des minutes défilent, si bien qu'une heure trente, finit par emboîter le mouvement. Nous devons donc rentrer.

Je lui donne encore quelques baisers, fixe ensuite avec elle la date et le lieu du prochain rancard, et enfin, je m'éclipse. La fin de journée aura été cool, mais je croise encore Elise en rentrant.

Elle a l'air de m'avoir attendu depuis un petit moment. À mon arrivée, elle se jette dans mes bras, et me dit :

-Bonsoir grand frère.

-Bonsoir.

-On peut discuter ?

-Oui, mais à quel sujet ?

-À celui de ton avenir.

-Quoi ?