Chapitre 17

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Oh ! Comme je peux être sûr de moi ! Je me dirige vers ma proie pour une séance de révision, qui en fait, s'averrera être un "rancard".

Les évaluations débutent la semaine prochaine, et c'est pour cela qu'elle ne pouvait que me dire "Oui je veux bien qu'on travaille ce soir".

J'ai rangé dans mon sac les vêtements que je porterai demain chez Francis, en accompagnement de la belle chemise que Rodrigue m'avait dégoté un peu plus tôt dans la semaine.

La classe, la classe..., j'aurai grave la classe demain ! Mais d'abord, j'ai un dossier important sur le feu, et il ne peut pas attendre.

J'ai toutefois un peu peur. Ma déesse est vraiment imprévisible, et une mauvaise manœuvre, une phrase quelque peu déplacée, ou le moindre soupçon de sa part à mon égard, suffirait à tout faire capoter !

Anne-Merveille..., quelle fille incroyable. Bon ! Assez bavassé ! En marche ! Nous sommes rentrés avec Francis un peu avant la fin de la pause.

Le quotidien durant la deuxième partie de cette journée d'école, a l'air de se dérouler sans accros : les filles me courent toujours après, Rodrigue continue de faire le malin, sans compter les profs qui nous saoulent un peu...

Je cherche ma déesse des yeux. Elle est toujours aussi concentrée sur ses cahiers, et la leçon. Mince ! J'ai du respect total. Je fais donc exprès d'emboîter son élan.

J'ai hâte d'être à ce soir. Je sourie. Je jubile. Je ne sais même pas pourquoi je suis aussi en joie, sans doute à cause de mon charisme de tombeur...

...15h45...

Les cours continuent de nous gaver. Holalà ! J'ai même sommeil. Il faut pourtant que je tienne bon, et tout ça, toujours à cause d'une fille ! (Genre pour pas qu'elle me trouve un quelconque défaut).

Tout ça à intérêt à porter des fruits. Je m'esclaffe d'indignation (genre en faisant un "Pff !" à chaque fois que je me confronte à une telle évidence. Plus que 1 heure avant la fin de ce calvaire...

...16h45...

La sonnerie ne va pas tarder à retentir...trois...deux...un...

-Driiiiiing !!!

Super ! Enfin ! Les choses sérieuses vont commencer. Le professeur nous dit toutefois un truc du style :

-Bon ! À demain. Et n'oubliez de faire vos devoirs, ainsi que de vous préparer au mieux pour la semaine prochaine. Compris les amis ?

-Oui Monsieur ! (Nous en chœur)

Les "amis" ? Il pense qu'on a élevé les cochons ensemble ou quoi ? Et puis c'est quoi ces façons de nous parler comme si nous étions des gosses ? Vraiment...les adultes hein...Pff !

Il ne faut pas que je m'attarde sur lui, sinon il m'énervera tellement que je pourrais foirer mon coup avec Anne-Merveille.

En parlant même d'ailleurs d'elle, elle range ses affaires, comme les autres. Mais, c'est comme si elle avait oublié pour notre pseudo rendez-vous. 

Pendant que la plupart des autres élèves prennent la direction de la sortie, je me dirige alors vers elle, pour lui demander :

-Anne ?

-Oui ? Qui y a-t-il ?

-Tu as oublié qu'on devait travailler ce soir ?

-Ce soir ?

-Oui. Je te l'ai dit avant de partir en pause, et tu m'avais dit oui pas vrai ?

- Ah oui ! Désolé. J'avais complètement oublié.

Sapeur ProWhere stories live. Discover now