Chapitre 4 : Têtes baissées

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Lorsque leurs bouches se séparèrent, lorsqu'ils s'accordèrent enfin le droit de respirer, ils étaient tous 2 pantois.

Alice avait espérer – au mieux – trouver un instant d'égarement et de récréation entre les bras du jeune acteur. A la place de quoi, elle se retrouvait submergée par un étourdissant mélange de crainte et de fascination. L'image du papillon effleurant la flamme fatale d'une chandelle lui traversa l'esprit. Elle n'était pas préparée pour ça, elle ne l'avait jamais été...

Face à elle, Jung Hae In semblait aussi désarçonné. Presque inquiet. Presque hésitant.

- Ça va ? S'inquiéta-t-il devant l'air essoufflé, égaré, de sa compagne.

Il joignit leurs 2 fronts mais, à nouveau, Alice se retrouva incapable d'émettre le moindre son. Elle hocha timidement la tête.

- Tu préfères arrêter là ?

Alice s'agrippa à la manche du jeune homme, avec une panique si évidente à l'idée de le voir disparaitre que, malgré lui, Jung Hae In se sentit bêtement sourire. Il l'embrassa doucement, comme pour la rassurer. Il commençait à comprendre que, malgré son apparence et l'assurance qu'elle affichait, Alice Dethoor était plus à vif, plus entière, que ce qu'elle laissait paraitre ; Et cette idée, si elle le flattait, l'effrayait aussi... Plus qu'il refusa de l'admettre.

Il se sentit le devoir de la rassurer.

La pressant doucement contre la porte de la chambre, il descendit sa bouche le long de son cou et y abandonna une trainée de baisers fiévreux, y dessinant une brulure incandescente. Ses mains s'égarèrent sur les formes de la jeune femme qu'il devinait à travers son t-shirt. Il s'abaissa pour remonter celui-ci et découvrir le ventre pâle et plat de la française. Il y déposa une nouvelle nuée de baisers aux travers desquels sa langue y abandonna des brulures moites et disparates. Ses mains glissèrent sous son short en jeans tandis qu'il s'agenouillait pour embrasser son nombril, ses hanches, que ses mains creusaient les reins de la française, amenant sa peau à la rencontre de ses lèvres.

Satisfait, il la sentit frémir d'impatience à son contact. Il sentit les doigts de la jeune femme se perdre dans sa chevelure et sur sa nuque. Sur les lobes de ses oreilles et sur ses épaules.

Il dégrafa le bouton de son short en jeans et en descendit la braguette. Avec délectation, il découvrit le coton d'une délicate petite culote et la peau blafarde qui l'auréolait. Avec dévotion, il parsema cet épiderme d'une multitude de baisers, la tortura de ses dents et de sa langue. Quand il abaissa le petit morceau de tissu, quand le short en jean et la culotte tombèrent sur le sol, il s'enorgueillit de voir que la française s'accrochait à la porte, flageolante.

Alors, il plongea dans son intimité. Il la découvrit gorgée de désir et frissonnante. « D'appréhension ? D'impatience ? » Songea vaguement Jung Hae In. Mais la fascination qui ne le quittait pas depuis quelques minutes l'empêcha de penser plus avant. Il effleura de son nez les lèvres d'Alice et quand un soupire d'aise échappa à la jeune femme, il sourit, satisfait, soulagé. Il gouta son jus. Elle était chaude. Et moite. Et d'une incroyable douceur. Et surtout, elle était réceptive aux moindres de ses touchés. Cette pensée le grisa. L'enivra. Il taquina son clitoris de sa langue et, au gémissement qui échappa brusquement à la française, à la crispation qui la bandit soudain, il jubila. Et persista. Avec application, avec langueur, il fit jouer sa langue sur ce petit morceau de chair et, avec satisfaction, sentit la jeune femme se tendre de plus en plus, s'abandonner de plus en plus. Avec délectation, il s'appliqua à la torturer. Il voulait lui faire perdre la raison. Et quand, éperdu contre son visage, il sentit ses mains se crisper sur son crâne, l'attirant encore plus à l'intérieur d'elle, il se fit un devoir de la faire jouir ainsi. Il harcela et tortura sa chair avec de plus en plus d'allant, de plus en plus de soin. Et plus il s'appliquait, plus il la sentait se dissoudre.

Un instant d'égarementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant