De la cave à l'île

Chapitre 11

Je me réveille dans une chambre blanche. Des fils sont reliés à mon corps. Je tourne la tête. Je vois le frère d'Adia qui essaie de calmer Jayden. Mais ça ne semble pas beaucoup marcher.

- Qu'est-ce qu'il a ?

Il relève la tête et me regarde choquer. Il se lève et s'assoit sur le bord du lit. Jayden me voit. Il tend les bras vers moi. Je le prends. Il fait du quatre pattes sur mon lit jusqu'à être sur mon ventre. Il pose sa tête sur mes seins. Il s'endort aussitôt. Il me regarde choquer. Je soulève juste mes épaules. J'ai souvent posé Jayden comme ça.

- Je ... Comment tu te sens ?

- Ça va ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Je me rappelle de rien ?

- Tu m'a annoncé le décès de ma sœur et tu t'es effondré dans mes bras. Tu as perdu connaissance alors je t'ai ramené ici. D'ailleurs, le médecin ne devrait pas tarder.

On se regarde en silence, quand un homme en blouse blanche arrive. Il se présente. Je stresse. J'espère que mes bébés vont bien. Je le regarde parler avec l'oncle de Jayden. Puis il se retourne vers moi.

- Madame, vous avez fait une baisse de tension. Vous devez absolument vous allonger et vous reposer jusqu'à la naissance. Sinon, vos bébés vont très bien.

Mes larmes coulent. Mon stress part avec mes larmes. Le frère d'Adia me regarde. Il vient me prendre dans ses bras.

- Pourquoi es-tu triste, princesse ? Je sais que tu as peur. Mais crois-moi maintenant, tu n'as plus à avoir peur. Plus personne ne pourra t'atteindre, je ne laisserai plus personne te faire du mal. Plus aucun mal ne pourra t'être fait, je te protégerai envers et contre tous s'il le faut. Je sais que j'ai demandé à mes hommes de te faire peur quand ils t'ont trouvé, mais c'était juste une précaution. Cela fait de nombreux mois que nous te surveillons. En réalité, depuis que tu es arrivé ici. Dès que tu es parti, ma sœur m'a prévenu et m'a parlé du traceur dans la gourmette de Jayden. Elle l'a mis là, pour que je puisse te trouver plus facilement. Mais il y a quelques jours, mes hommes ont pu remarquer qu'ils n'étaient plus les seuls à te suivre. C'est pour ça que je leur ai demandé de passer à l'action et qu'ils t'emmènent à moi. Je leur ai demandé de t'effrayer, car on ne sait rien des autres personnes qui te suivent.

- Ne t'inquiète pas, ce sont des larmes de soulagement. Mes enfants n'ont rien alors je suis rassuré. Je donnerai tout pour eux et pour Jayden. Ils sont les seuls personnes qui me restent dans la vie.

- Mais, pourtant, ces dernières semaines, tu allais souvent voir ton oncle et ta tante.

- Je sais, mais il y a quelques jours, ma sœur et mon ex-mari sont venus chez mon oncle et ma tante. Je ne sais pas ce qu'ils ont pu leur raconter. Mais mon oncle s'est mis à la croire alors qu'il sait très bien ce qu'il s'est possible. Ma sœur a toujours vécu à mes dépens. Elle a toujours profité de mon argent, de mes notes, de mon savoir, de ma gentillesse et de je ne sais quoi d'autres. De ce fait, elle et ses parents ne peuvent plus profiter de mon argent depuis que je suis partie. Je pense que le jour où elle m'a vu chez mon oncle, elle a dû leur demander où j'habitais. Elle a sûrement embauché des personnes pour me suivre et attendre le bon moment pour m'attaquer.

- Au fait, je n'ai pas pu me présenter quand on s'est vu la première fois. Je m'appelle Adrien.

- Et moi Maya.

- Je sais. Allez, viens, on rentre. Avant que tu ne te réveilles, le médecin m'a prévenu que tu pourrais rentrer dès que tu te serais réveillé. Il m'a aussi donné des conseils sur la marche à suivre. Sur tous ces jours, où mes hommes t'ont suivis, ils m'ont toujours dit que tu ne t'arrêtais jamais. Alors crois-moi, tu te reposeras que tu le veuilles ou non ! Me dit Adrien. J'embaucherais du monde pour t'aider à gérer ton magasin. Je sais que tu préférais le faire seule, mais ce n'est que pour quelques mois. Ce n'est que pour la durée de ta grossesse, et peut-être les premiers mois de tes fils. Tu pourras continuer de travailler, mais seulement pendant une moitié de journée. L'autre partie de ta journée, tu seras chez moi et tu te reposeras.