De la cave à l'île

Chapitre 38

Tout le monde est fin prêt à partir. On vérifie une dernière fois qu'on n'a rien oublié dans la chambre puis on part. On se rend à l'accueil, je signe tous les papiers pour pouvoir enfin sortir. Je n'ai jamais aimé les hôpitaux, que des mauvais souvenirs. On se dirige vers les voitures pour ensuite rejoindre la maison. Je reçois un appel d'un gars qui doit venir à la maison.

- Oui Adam ?

- Oui, Maya ! Nous sommes devant l'adresse que tu nous as donnée, mais personne ne répond alors on se demande si on est vraiment au bon endroit.

- Non Adam, vous êtes bien au bon endroit. Ne t'inquiète pas ! On arrive, on a eu un petit imprévu. J'ai dû être hospitalisé ces deux derniers jours pour des raisons de santé, ça va mieux, mais du coup, je viens tout juste de sortir. Le temps de faire des examens et vérifier que je n'allais pas faire de rechute. On passe rapidement à la pharmacie pour récupérer mes médicaments et on arrive. On en a pour une trentaine de minutes.

- D'accord, tu sais Maya, je voulais m'excuser pour ce qui s'est passé la dernière fois. J'espère que tu pourras me comprendre. Je suis désolé pour tout ce que je t'ai fait. Je sais que je ne suis pas pardonnable, tu m'as toujours aidés et tu continues de le faire aujourd'hui malgré toutes les crasses que j'ai pu te faire. Tu continues de m'aider alors que je n'ai jamais réussi à t'aider en retour. J'aurais dû te protéger comme toi, tu nous as toujours aidée, malgré toutes nos bêtises.

- Adam, on en parle après d'accord ? Il faut que tu saches que je ne vous en veux absolument pas. Je sais tout ce que ma soeur et ma mère sont capables de faire, je sais qu'elles sont capables de tout pour arriver à leurs fins et je crois qu'à votre place j'aurais fait pareil. J'aurais essayé de protéger ma famille du mieux que je peux. Elles peuvent aller très loin pour arriver à leurs fins et crois-moi, j'en ai fait plusieurs fois les frais.

- D'accord ! Merci Maya, tu me rassures, je ferai tout pour que tu me pardonnes. De toute façon après toute cette affaire, on en a parlé avec le reste de la famille, mais je pense qu'on va déménager loin de la cité. C'est trop dangereux, à cause, de certaines personnes surtout si elles nous retrouvent.

On raccroche tous les deux. Adrien se gare près de la pharmacie. Je récupère tout ce dont j'ai besoin puis remonte en voiture direction la maison. Sur le trajet, je lui fais part de mes angoisses. Je ne sais pas du tout comment vont se passer ces retrouvailles, surtout, je sais que mon oncle leurs en veux beaucoup, parce qu'on les a toujours aidés comme on le pouvait face à ma sœur et à ma mère, on les couvrait pour certaines choses qui aurait pu avoir de très lourdes conséquences, mais eux ne m'ont pas aidé quand j'ai eu besoin d'eux, au contraire, ils m'ont tourné le dos et m'ont salis alors que je n'ai strictement rien fait. Je ne sais absolument pas comment je vais réagir quand je les reverrai, je ne les ai pas revus depuis mon mariage. Même s'ils m'ont fait des crasses la dernière fois, je sais qu'ils ne se rendent pas totalement compte de la place qu'ils occupent pour moi, ni même de tout ce qu'ils font pour moi, même s'ils n'en ont pas conscience. Ils ne me soutenaient peut-être pas physiquement, mais ils m'aident mentalement, c'est grâce à eux si je suis toujours là aujourd'hui à vous parler. Je pense que s'ils n'avaient pas étaient là tous les jours à m'aider, je crois que je n'aurais jamais réussi à tenir comme je l'ai fait. Ils m'ont toujours écouté, ils m'ont toujours conseillé et ça, je ne l'oublierai jamais. Je préfère oublier leurs erreurs et me concentrer sur tous les bienfaits qu'ils ont sur moi.

Après dix minutes de trajet et une grande discussion avec Adrien, nous arrivons à la maison. Une longue file de voitures attend que le portail s'ouvre. Je mets aussitôt le mécanisme en route. Toutes les voitures rentrent une à une dans notre propriété. On met les voitures à l'arrière de la propriété comme ça, aucun passant ne peut se douter du nombre de personnes que l'on héberge ni quand on le fait.