Un amour pressé par le temps [Dramione]

Chapitre 10

Drago et moi étions redevenus amis. L'ambiguïté qui s'était installé jusque-là avait presque disparu, rendant notre relation moins compliqué. Malgré les étranges scènes que nous avions vécu il y a deux semaines pendant le repas avec nos amis. Il y avait comme un accord tacite entre nous, devant le monde nous étions le couple parfait, mais quand nous étions tous les deux nous étions juste Drago et Hermione. Deux ennemis de toujours, supposés se haïr, mais devenus deux grands amis. Et, nous le ressentions vraiment, il y avait une tel complicité entre nous que nos quelques disputes restantes n'en étaient plus et qu'elles s'étaient transformées en chamailleries.

Malgré ce que je puisse en dire notre complicité n'est pas seulement amicale, en tout cas elle ne l'est plus. Je sais que mes sentiments pour Drago sont en train de changer. Notre complicité était vraiment celle d'amis il y a quelques semaines, mais elle a évolué. Et je ne sais plus trop comment je dois considérer le serpentard. D'un côté notre amitié me plait énormément et je regrette de ne pas l'avoir connu plus tôt. Et de l'autre côté, j'aperçois son comportement en tant que petit ami et je dois dire qu'il me plait aussi beaucoup dans ce rôle là.Il est tellement affectueux, soucieux, heureux, que je commence vraiment à me demander si lui aussi ne commence pas apprécier la situation dans laquelle nous nous trouvons. 

C'est vrai que depuis quelques semaines, nous avons trouvé notre rythme. Nous nous sommes habitués à la présence de l'un et de l'autre dans l'appartement. Cela est même devenu agréable de ne pas être seule en permanence. Quand je rentre chez moi, je sais que les lumières vont être allumés, que l'odeur du plat qui mijote sur le feu a rempli l'air, et que quelqu'un m'attend. Oui ça fait des années que je n'ai pas ressentis cette sensation et ça me fait un bien fou. Je suis attendu quelque part, et pas n'importe où. Chez moi. Dans mon appartement, qui avant que Drago ne vienne s'installer était devenu froid et sans vie, malgré l'ambiance cosy que je voulais y installer. Ce qu'il manquait, c'était juste de la vie. Et le vert et argent à vraiment ramené de la vie dans cette appartement, chez moi et dans mon ventre. 

Mais je ne me résignais pas à prendre Drago pour un ami, je le voulais sincèrement. Je me disais que notre relation allait devenir bizarre si elle allait plus loin. Que nous ne saurions pas nous comporter vraiment comme un couple. Alors je me suis dit que la meilleure solution était la position de meilleur ami. Nous pouvions ainsi nous comportez comme des amis mais également être plus proche. Nous pouvions nous toucher, nous câliner, nous confier à quelqu'un qui, nous en étions sûrs, ne nous jugerais pas.

Drago et moi avons discuter longuement de notre relation et de sa nature et nous en étions arrivé à la conclusion d'effectivement se considérer comme meilleurs amis. Ce titre nous donnait plus de liberté. Même si les contraintes qui nous était mise n'était qu'entre nous et même instauré par nous pour éviter toute dérive, nous les respections scrupuleusement. Plus nous nous connaissions plus nous avions envie de continuer notre relation. Et nous ne voulions pas tout gâcher en essayant d'aller plus loin. Alors meilleurs amis nous convenaient.

Drago et moi n'avions bien sûr pas la même relation que celle que j'entretiens avec Harry et Ron. Ces derniers étaient d'ailleurs plus comme des frères pour moi.

Cela faisait une semaine que le serpentard et moi avions pris cette décision. J'étais perdu dans mes pensées dans la salle des professeurs de mon lycée. Lydia vint me voir.

"- Ba alors la femme enceinte, tu rêves ?

- Non c'est plutôt de l'ordre de la réflexion.

- Non je suis sûre que tu es train de rêver à quelqu'un. Et plus précisément, tu rêves d'un beau blond, qui te fait les yeux doux, t'as mise enceinte et va sûrement bientôt te demander en mariage vu les regards qu'il te lançait la dernière fois.