Chapitre 1 : la rencontre

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N'hésitez surtout pas à laisser des commentaires ou à m'envoyer des messages privés avec vos remarques positives et négatives, elles m'aideront à progresser.

Nous sommes à Nice, la capitale de la Côte d'Azur, avec son vieux quartier, sa promenade des Anglais, sa baie des anges, ses hôtels de luxe ... mais aussi sa zone industrielle où des entreprises aux activités variées se côtoient. Parmi elles Dall'Ara Transports. C'est l'entreprise qui vient de me recruter comme comptable, moi Jennyfer Depailler. Je suis née à Amiens il y'a 30 ans et j'y ai travaillé pendant quelques années. Mais il y a sept mois, j'ai tout plaqué pour m'installer à l'autre bout de la France. Aujourd'hui, mon patron Gianpaolo Dall'Ara m'a annoncé qu'il était d'accord pour recruter un second comptable. Mais dans la seconde d'après il douche quelque peu mes espoirs. S'il a bien accepté de recruter un deuxième comptable, il s'est occupé de le recruter soi-même en s'appuyant sur la fiche de poste que je lui avais donné.

Point de vue de Jennyfer
Il fait entrer dans mon bureau une jeune fille de tout juste 20 ans, maquillée et habillée comme une poupée Barbie. Je suis abasourdie, je me demande s'il ne me fait pas une blague, à la vue de ce magnifique spécimen de cette espèce locale qu'on nomme cagole. Même, si je suis furieuse contre mon patron je reste calme. Furieuse, qu'il ait recruté quelqu'un sans me consulter, et même s'il ne faut pas juger sur les apparences, la jeune fille qu'il a choisie me paraît davantage faite pour le mannequinat que comptable.
« Jennyfer, je vous présente Carla Giovinazzi, fille d'amie proche et tout juste diplômé en comptabilité. Un bureau, une chaise et un ordinateur vont arriver dans la journée. En attendant, je vous laisse lui faire la visite des locaux et lui expliquer le travail. Bonne journée mesdemoiselles. »
À contrecœur, je m'exécute. C'est dommage, elle a l'air gentille, elle semble plutôt jolie, même s'il est difficile de s'en rendre compte avec tout le maquillage qui lui couvre le visage. Carla se montre attentive à tout ce que je lui explique et contrairement à ce que je craignais elle maîtrise le sujet. Je ne supporte pas les pistonnés ni les midinettes, mais quand elle repart le soir au volant de sa F.I.A.T. 500 rose, je me dis que finalement, elle pourrait être une bonne recrue.

Point de vue de Carla
Gianpaolo Dall'Ara vient d'entrer dans le bureau de la comptable, ma future cheffe, même si j'essaie d'être calme, je ne peux m'empêcher d'être stressée. J'espère ne pas tomber sur quelqu'un d'embêtant. Soudain, la porte s'ouvre, j'entre et je la vois. Elle est grande, brune, la peau très blanche, sans une once de maquillage, elle doit avoir quelques années de plus que moi. Elle a l'air d'être simple, mais pas très accueillante. Cette première journée me parait longue. Ce n'est qu'une impression, mais j'ai le sentiment qu'elle me scanne sans arrêt. C'est vrai que les apparences sont contre moi, je n'ai pas vraiment l'air d'une comptable pourtant, c'est bel et bien le cas. Lorsqu'en fin de journée mon bureau, ma chaise et mon ordinateur arrivent, elle m'aide pour m'installer, elle semble davantage bienveillante envers moi, comme si j'avais commencé à la persuader. J'espère ne pas me tromper et continuer à la convaincre. Je suis une fille gentille, je déteste quand les gens ne s'entendent pas (répétition)et j'espère que je m'entendrais bien avec elle.

Lorsque j'arrive le lendemain matin sur le parking de la société, je la vois qui arrive dans une Twingo noire. Elle descend et se dirige d'un pas rapide vers l'entrée sans même voir que j'étais là moi aussi. Ce n'est qu'au moment d'ouvrir la porte qu'elle se rend compte de ma présence . On se dit bonjour et elle enchaîne.

« Tu devrais t'habiller de façon moins voyante. Les couleurs vives, c'est mal vu. Je me fiche de la façon dont tu aimes t'habiller en rose, en vert, en jaune, c'est juste un conseil d'une ancienne à une plus jeune. Ça vaut aussi pour le maquillage. N'en mets pas de trop. Parce que là, tu es maquillée comme une voiture volée.
- D'accord merci pour vos conseils. Je ferais attention à ce que je porte et à mon maquillage demain. »

Même si elle à sans doute raison sa remarque me fait mal. Oui j'aime les couleurs vives et je suis désolé si je fais tourner les têtes. Ce qui ne doit pas lui arriver souvent avec son allure de croque-mort.

Après ces conseils, nous sommes allés à notre bureau et nous avons commencé à travailler. Jennyfer a continué à m'expliquer certaines choses, m'a demandé d'en faire quelques unes pour elle. J'étais contente de cette journée. Jennyfer m'a dit que je faisais du bon travail et m'a même souri en me le disant.

Point de vue de Jennyfer
J'arrive sur le parking de la société comme chaque matin et comme chaque matin, je fonce vers la porte pour aller au bureau, me faire couler un café rapidement et me mettre au travail. Prise dans la routine, je n'avais pas vu que j'étais arrivée en même temps que Carla. Ce n'est qu'a à la porte d'entrée que je l'ai remarquée quand elle a posé sa main en même temps que moi sur la poignée.

Je remarque qu'elle est encore habillée de manière voyante et maquillée de la même manière que la veille. Je lui conseille de s'habiller de façon plus sobre et de se maquiller légèrement. Elle me répond qu'elle va faire attention. Nous nous mettons ensuite au travail, je lui explique des choses et je lui demande de me faire certaines opérations. La journée se passe bien, Carla travaille bien et est plutôt sympathique, et je suis curieuse de voir si elle va suivre mes conseils et de quelle manière.

Jennyfer et CarlaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant