Pour un poème

340 25 12
                                    

Thomas soupira. Le bus était long aujourd'hui. Les embouteillages bloquaient la route. Il allait arriver tard chez lui. Il avait dit à Brenda qu'il rentrerait vite... Elle allait piquer une crise, c'est sûr. Mais il avait eu beaucoup de travail cet après-midi au bureau. Il gérait le salaire des employés de la boîte où il travaillait, et il avait eu quelques problèmes. Il avait dû partir plus tard et s'était retrouvé dans les embouteillages. Il se massa les sinus quelques minutes pour se détendre. Il consulta ensuite pour la énième fois sa montre. Dix-neuf heures quarante-huit. Il aurait déjà dû être rentré depuis trente minutes. Brenda lui avait proposé un repas en tête à tête chez eux et lui avait ordonné de ne pas être en retard.

Une dizaine de minutes plus tard, le bus arriva à l'arrêt de Thomas. Celui-ci descendit sans même saluer le chauffeur comme à son habitude et courut pour rejoindre son appartement le plus vite possible. Il composa le code de son immeuble, puis passa dans le sas d'entrée. Il chercha ses clés dans toutes ses poches, avant de remarquer qu'elles étaient dans sa main. Il se frappa mentalement et ouvrit la boîte aux lettres.

-Pub, pub, facture, pub, pub... Ah, tiens, qu'est-ce que c'est ?

Il attrapa une lettre blanche et fourra les autres dans son sac. La lettre avait retenu son attention, car elle ne ressemblait pas aux autres. Elle lui était destinée, son nom et son prénom étaient inscrits à la main dans une écriture ronde qui lui rappelait quelque chose. Thomas ouvrit la seconde porte et marcha jusqu'à l'ascenceur. Il entra et appuya sur le numéro trois, puisqu'il habitait au troisième étage. Il retourna l'enveloppe blanche et lut le nom de l'expéditeur. Il grimaça.

-Newton Isaac. Newt. Est-ce qu'il va finir par me lâcher ou c'est trop lui demander ?

L'ascenceur s'ouvrit. Thomas sortit et alla jusqu'à la porte de son appartement. Il chercha une nouvelle fois les clés, mais la porte s'ouvrit devant lui. Une jeune brune apparut, un air agacé sur son visage.

-Je peux savoir ce que tu as fait ? Je t'avais demandé de rentrer à dix-neuf heures quinze maximum.

Thomas rangea discrètement la lettre de Newt et poussa la femme pour pouvoir entrer dans l'appartement.

-Excuse-moi, Brenda, j'avais beaucoup de travail et-

-Oui, je sais, tu as du travail, tu dois faire ci, tu dois faire ça ! Mais tu passes ton temps à bosser ! Tu ne veux pas arrêter une fois dans la semaine ?!

Sa voix avait pris un ton désespéré.

-Pardon, Brenda.

Elle soupira.

-Désolée de m'être emportée, Tom. Je suis un peu sur les nerfs en ce moment.

-Pas de soucis.

Thomas retira son manteau, posa sa mallette de travail, enleva ses chaussures, et partit se laver les mains.

-Je t'avais préparé un petit dîner tous les deux..., annonça Brenda en passant ses bras autour de la taille de Thomas.

Le brun sourit. Il se retourna et posa un baiser sur les lèvres de la brune.

-On peut commencer à manger maintenant, proposa-t-il.

Elle sourit et le fit asseoir dans la salle à manger. Elle repartit vers la cuisine avant de revenir, chargée de deux assiettes qui contenaient une entrée. Il y avait une verrine, des samoussas, des accras de morue...

-Ouah, tu me gâtes, ma belle ! Tu as bien cuisiné depuis que tu es rentrée !

-Oh, tu sais, je finis tôt...

Brenda rougit. Elle était maîtresse de CE2. Elle terminait donc le travail à seize heures trente, mais elle travaillait souvent après, pour préparer sa classe. Mais aujourd'hui, elle avait voulu faire plaisir à son petit ami.

OS NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant