Pour un poème (2)

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Thomas se rendit compte de ce qui était en train de faire et rompit le baiser. Il ne pouvait pas faire ça à Brenda. Même s'ils s'étaient disputés le jour même.

-Excuse-moi, Newt.

-Tu n'as pas besoin de t'excuser..., souffla le blond. J'aime bien quand tu fais ça.

-Oui mais je suis avec Brenda. Je... je dois y aller.

-Déjà ? Tu pourrais peut-être venir chez moi. Tu pourrais boire quelque chose.

-Et pourquoi je ferais ça ?

-Parce que mon petit doigt me dit que tu es fâché contre Brenda. Donc tu n'as pas envie de retourner chez toi.

Thomas dévisagea Newt. Comment savait-il ça ? Peu importe, il réfléchit un instant, pesant le pour et le contre, puis soupira.

-Ok. Je veux bien passer chez toi. Mais pas longtemps.

Newt sourit, satisfait. Il se releva et demanda à Thomas de le suivre pour le conduire à son appartement. En vérité, le brun n'avait pas oublié le chemin pour aller chez le blond, mais cela pourrait paraître bizarre, donc il préféra faire comme s'il ne savait pas. Les deux garçons marchèrent en silence dans la rue grouillante de monde. Les passants les bousculaient et leur faisaient manquer de tomber. Thomas commençait à se laisser distancer. Il appela :

-Newt ! Attends, tu vas trop vite !

L'interpellé se retourna et s'arrêta en souriant.

-Alors, Tommy, on a délaissé son corps depuis six mois ? Avant, tu aurais tenu le rythme sans aucun mal.

-Gniagniagnia. 'Y a trop de monde c'est tout.

Newt ne répondit pas et prit la main de Thomas dans la sienne. Il ne jeta pas un regard au brun et recommença à marcher. Thomas regarda ses doigts entrelacés avec ceux du blond et resta figé. La main de son ex lui faisait beaucoup plus d'effet qu'elle ne devrait. Il fut d'un coup tiré en avant par Newt qui marchait et trébucha avant de s'étaler sur le trottoir. Il grimaça en retenant un gémissement. Le blond se retourna et leva les yeux au ciel.

-Il faut que je te fasse un bisou magique sur ton bobo, ou tu peux te relever tout seul ?

-Gniagniagnia.

-Dis donc, ta répartie est de pire en pire, Tommy.

Thomas se releva, épousseta ses vêtements, tira la langue et reprit la main de Newt qui marchait déjà à grands pas. Ils finirent par arriver dans l'appartement du blond sans autre incident.

-Bon, ben... Bienvenue chez moi. Enfin, re-bienvenue, parce que tu es déjà venu quand on était ensemble.

Cette remarque jeta un froid entre les deux garçons. Thomas se sentait coupable et Newt était nostalgique. Puis, ce dernier brisa le silence et proposa joyeusement :

-Tu veux à boire ? Thé, café, jus, eau...?

-Un café serré, s'il te plaît.

-Je te fais ça ! Tu peux t'installer sur le canapé, fais comme chez toi.

Newt partit dans la cuisine pour préparer les boissons pendant que Thomas enlevait son manteau. Il le posa sur le canapé et il vit le poème dépasser de la poche. Il soupira et passa une main dans ses cheveux. Il resta debout à regarder la lettre, sans savoir s'il devait la prendre pour en parler à Newt ou la ranger dans sa poche et esquiver le sujet. Il demeura immobile jusqu'à ce que le blond revienne avec deux tasses fumantes dans les mains.

-Tu pouvais t'asseoir, Tommy.

-Euh... Ouais, ouais.

Newt remarqua la lettre qui dépassait de la poche du manteau de Thomas. Il fronça les sourcils de manière adorable pour demander ce que c'était.

OS NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant