In the middle of the night [iwaoi]

43 | 'NOTHING CAN TEAR US APART'

Quand Oikawa rouvrit les yeux avec difficulté – il lui fallut bien dix secondes pour réussir à les ouvrir proprement, il se trouva dans sa chambre, allongé dans son lit, torse nu, son dos recouvert de bandages. À la légère vue de ceux-ci, il se souvint de ce qu'il s'était passé plus tôt dans la journée – ou la veille, il ne savait pas vraiment combien de temps il était endormi.

Quand on lui avait dit qu'il devait faire attention à cette famille, que c'était des hauts placés dans la société assez extrêmes sur certains sujets, il ne s'était pas imaginé cet extrême là.

Il se redressa sur son lit à l'aide de ses coudes, grimaçant de douleur, et finit par réussir à se lever. Il regarda l'heure sur son radio réveil, pour remarquer qu'il était midi. Donc il avait bien dormi quasiment vingt-quatre heures. Il ne se sentait pourtant pas vraiment reposé, mais étant donné les circonstances et son état physique, il se dit que c'était compréhensible. Il descendit les escaliers sur la pointe des pieds, resserrant un peu les cordons de son jogging qui tombait un peu. Il se frotta les yeux et partit dans la cuisine pour trouver une note accrochée sur le plan de travail.

Tooru mon chouchou,

Si tu es réveillé et que je ne suis pas là, sache que Iwaizumi devrait passer dans la journée pour voir comment tu vas. Prends soin de lui aussi, hier il n'avait pas l'air d'aller très bien. Malheureusement, j'ai dû me rendre au travail, un rendez-vous urgent, d'après le dentiste. Repose toi et envoie moi un message, je suis vraiment inquiète depuis que tu es rentré :((

Je t'aime <3

Maman~

Il sourit doucement, bien qu'assez inquiet pour son petit ami, et se prépara un bol de lait aux céréales avant de remonter à l'étage pour aller chercher son téléphone. Il s'assit en tailleur sur son lit, calant dans son dos une pile d'oreillers, et il envoya un message à sa mère avant d'aller sur Netflix et de continuer à manger tranquillement en regardant sa série.

Il se souvint alors que Hajime était sensé passer, et il se demanda s'il devait s'habiller plus proprement. Après quelques instants de réflexion, il se souvint qu'on parlait quand même d'Iwaizumi, son amoureux, alors il remit en lecture l'épisode de la série paranormale qu'il était en train de regarder.

Il eut à peine le temps d'en regarder la moitié qu'il entendit des bruits de clés à l'étage d'en dessous et une porte s'ouvrir. Posant son bol sur sa commode, n'écoutant pas la douleur qui lui disait de rester allongé, il se releva brusquement et partit en un éclair au rez-de-chaussée pour sauter sur son petit ami qui manqua de tomber sous le coup de la vitesse et de son poids.

— Iwa-chan ! s'exclama-t-il en le serrant contre lui, passant ses jambes autour de sa taille et enfouissant sa tête dans le creux de son cou.

— Tooru ? Tu vas mieux ? s'étonna-t-il, assez surpris de le voir débordant d'énergie avec ce qu'il s'est passé et la douleur lancinante qui devait lui brûler le dos constamment.

— Maintenant que tu es là, oui.

— Ben voyons ! s'esclaffa bruyamment le brun en le serrant un peu plus contre lui, faisant bien attention à être délicat aux endroits où il avait reçu ses coups de fouet.

Après environ deux minutes sans bouger, ils finirent par retourner dans la chambre du châtain, où Hajime, tenant toujours son amoureux contre lui, assis dans un coin du lit, lui expliqua comme l'autre l'avait voulu ce qu'il s'était passé pendant qu'il était inconscient.

— Donc d'abord on est parti, évidemment. D'ailleurs la dame qui t'as mis du fond de teint est aussi celle qui a empêché la vieille de te faire du mal.