Charme et Fêlures (terminée)

Chapitre 22 - Charme

Je me réveille une première fois, puis je me souviens de la situation donc j'ai soudain aucune envie de faire l'effort de me lever. Je me rendors. Je finis par me lever deux heures après et me jette sous la douche. L'idée qu'il soit sorti avec une autre fille me fait mal au ventre. Je le déteste. Je ne veux plus y penser. Bon, je regarde quand même mon téléphone mais pas de message... En même temps, je crois qu'il n'a même pas mon numéro en fait. Pfff, ça me soûle.

Je sors en serviette pour rejoindre ma chambre quand je tombe nez à nez avec la fille de la soirée où j'avais rencontré mon br..., l'autre con et son pote. La dernière fois que je l'ai vue, elle m'avait bien saoulée donc j'ai pas envie d'être très chaleureuse :

"Salut."
"Ah salut ! On prenait un petit apéro pendant que tu dormais."
"Tu vas encore me faire un commentaire sur mes heures de sommeil ?"
"Non non, j'en ai parlé avec ton coloc et je me suis rendue compte que j'y étais allée un peu fort. Après tout, chacun supporte la fatigue comme il peut, à sa hauteur, je ne dois pas juger."

Phrase de merde... Ça veut dire quoi, que je ne supporte pas grand chose, que je suis faible ? Elle m'insupporte mais j'ai soudain une boule au ventre. J'entends des voix masculines qui proviennent du salon. Ne me dites pas que l'autre connard a osé se ramener ! Et que mon coloc lui paye l'apéro tranquille ! Je me rue dans le salon, oubliant que je ne suis qu'en serviette lorsque je tombe sur mon coloc et un autre gars, rasé et de dos. Je le reconnais, c'était le gars qui était avec l'autre con la première fois qu'ils sont venus. Je suis mitigée à lui dire bonjour ou lui rentrer dedans. Après tout, c'est un grand pote de l'autre saleté alors à sa place, j'aurais pas mit les pieds ici. Il se lève pour me dire bonjour avec un sourire gêné :

"Salut !" 
"Salut. T'es pas chié de venir ici toi après la crasse que ton pote m'a faite." 

Mon coloc intervient :

"Justement, c'est pour ça qu'il est là, calme toi. Justement parce qu'il est pas du tout d'accord avec ce qu'il t'a fait." 
"Ah oui ?" 

Le rasé prend la parole à son tour :

"Ouais. Je l'aime bien, c'est un bon pote mais là, il a fait de la merde. Il a fait passer son ambition avant son bon sens, il a foiré." 
"Hum. OK. Je vais aller m'habiller et je vous rejoins alors." 
"Oh tu peux rester comme ça si tu veux." me répond-t-il avec son plus beau sourire et l'oeil pétillant.

Je pense que mon visage est instantanément devenu rouge fluo...

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Nous reprenons cette discussion autour d'une bière. Je me lève à peine et je bois déjà une bière, la journée commence bien... Bon, en même temps, il est midi ! On parle pas mal de l'article et je vois que le rasé est vraiment embêté, il me soutient que :

"Je lui ai dit que c'était une grosse connerie, qu'il donnait l'impression de ne rien avoir compris à tout ce que tu nous avais expliqué et confié. Que c'était un gros manque de respect mais sa chef trouvait cette maladie fun et voulait a tout prix poster l'histoire à sa sauce."
"Fun... Ça me fait mal au cœur d'entendre ça... Et j'espère bien que tu ne t'attends pas à ce que je le pardonne ?" 
"Non, bien sûr que non. Mais moi je serais embêté de ne plus te revoir à cause de ça." 
"Ah. Ben non, c'est bon, je t'en veux pas." 
"Tant mieux." 

Un silence bizarre s'installe dans la pièce et mon coloc sourit. Je viens de me faire draguer là ? Ouais ben si c'est le cas, il peut remballer ses petits yeux charmants parce que les mecs, en ce moment, ça ne me réussit pas mais alors pas du tout ! 

L'ambiance est bonne alors l'apéro se poursuit. On commande des pizzas et on se ressert à boire. Ça fait un bien fou, j'oublie mes problèmes. Je sais bien qu'ils me reviendrons en pleine face plus tard et qu'en plus, je serais sûrement mal physiquement à cause de l'alcool mais là, tout de suite, je m'en fou ! On passe un super moment, on joue à un jeu de société, on rigole, l'alcool me tient en pleine forme, on a de grandes discussions philosophiques et en plus je me fait draguer. C'est finalement bien agréable et réconfortant. Mon coloc et sa copine, ou presque copine, je ne sais pas trop où ils en sont, sortent fumer. Je me retrouve donc toute seule avec le rasé à regarder des vidéos de chats sur YouTube. On rigole comme des débiles, c'est hyper sympa. Entre deux vidéos, il prend la parole :

"Tu mérites vraiment pas tout ce qu'il y avait dans cet article, tu sais ? T'es une fille super." 

Je pose ma main sur la sienne :

"Oh merci, t'es adorable!" 

Il regarde ma main puis lève les yeux vers moi et me fixe. Je ressens un vertige dans le ventre, sensation très bizarre ! Putain, il va quand même pas m'embrasser ? Et non, il me dit juste :

"Et tu es vraiment très jolie." 

J'enlève ma main, je suis gênée, c'est horrible, mais je lâche un :

"Merci."
"Excuse-moi, je t'ai mise mal à l'aise là j'ai l'impression?"
"Non, t'inquiète pas. C'est juste que je collectionne les rencontres compliquées en ce moment et que j'en ai plein la tête. J'ai eu peur que tu m'embrasses, je deviens folle !"
"J'y ai pensé. J'ai bien fait de pas lâcher les chevaux alors..."
"Houla oui, je pense que je me serais évanouie !" dis-je en rigolant.

Mais ça me fait penser à mon malaise, le jour où je faisais du vélo. À la vision d'un motard casqué qui est venu m'aider, au moment qu'on a passé ensemble après chez lui, simple, tranquille. Pourquoi c'est devenu compliqué ? On était bien à ce moment là, pourquoi il a fallu réfléchir au futur ? Et on va se faire du mal et tralala... Il aurait pas du y réfléchir... Mais je serais tombée de haut après cela dit... Pffff c'est chiant !