Jour suivant
Nous sommes dans le train pour rentrer à la gare de King's Cross, là où les jumeaux, Molly et son mari doivent nous attendre. Mon regard se perd dans le paysage enneigé. Le sol est recouvert de neige et les flocons descendent en rappel, comme si qu'il pleuvrait. D'habitude, moi qui aime regarder la neige tomber, je suis plus préoccupée par mes pensées. Ou plutôt par la discussion que j'ai eu avec Drago.Il avait l'air tellement brisé quand il m'en a parlé, et surtout sur le point d'éclater en sanglot après m'avoir avoué que Voldemort comptait sur lui pour tuer Dumbledore. La prix à payer serait sinon que Voldemort tue toute la famille, en commençant par moi, ce qui est, je pense, la chose que Drago redoute le plus. La frustration que j'ai en rapport à ça est plus grande que je ne l'aurais imaginé ; je ne peux même pas l'aider à s'en sortir. La seule chose encore possible pour moi est de le raisonner, mais même ça n'arrêtera pas l'inévitable. Si Dumbledore n'est pas tué avant la fin de l'année, Voldemort tuera mes parents biologiques et Drago, et je refuse que ça arrive. On m'a déjà pris Eléona, Daniel et Sirius, je ne veux pas perdre également ma véritable mère, mon père et mon frère, qui plus est se trouve être mon frère jumeau. Jamais je ne m'aurai douté que ça pourrait tant m'affecter, puisque Lucius et moi sommes très différents à nous détester presque. Mais, il m'est dur de l'avouer réellement, je refuse que mon véritable père me quitte comme Daniel.
À la pensée que Drago puisse tuer et devenir un meurtrier, ainsi qu'au souvenir de la mort de mes parents adoptifs et de Sirius, une larme glisse sur chacune de mes joues, faisant refroidir la cabine où je me trouve avec Amy et Hermione. Leurs attentions viennent presque instantanément sur moi, et j'essuie instinctivement les marques de ma négativité soudaine.
- Mélody, tu es sûre que ça va ? me demande Amy.
Evitant leurs regards, je me concentre sur le paysage environnant en leur disant :
- Ouiii... Oui, ça va. Pourquoi ça n'irait pas ?
Une main tourne ma mâchoire et ils e trouve que c'est Hermione qui se trouve en être l'auteur.
- Quoi ? demandai-je simplement.
- Répond. On voit très bien que tu n'as pas le moral. Tu as quelques flocons qui tournoient au-dessus de ta tête, et il fait vraiment froid. Tes mains sont aussi bleues violacées et tremblent légèrement.
- Il n'y a rien, ne vous inquiétez pas, dis-je en enlevant mon visage de sa main.
Me rendant compte qu'elle a raison, et que mes mains tremblent toutes seules, je resserre rapidement mes doigts pour arrêter ces tremblements incessants.
- Tu n'as pas besoin de le cacher, au contraire, parce qu'on s'inquiète deux fois plus ! insiste Amy.
Je soupire en faisant un signe négatif de la tête.
- Si je vous dis qu'il n'y a rien, c'est que tout va bien, dis-je en me levant. J'ai juste besoin d'un peu d'air, c'est tout.
Sans les laisser dire quoi que ce soit d'autre, je sors du compartiment en me dirigeant vers la fin du train avec rapidité. Je passe dans le compartiment des Serpentard, qui chuchotent sans discrétion en voyant la dite « meilleure » batteuse des Gryffondor passer par leur wagon. Mais je n'y fais pas plus attention, et ouvre la porte arrière, puis me glisse sur le petit balcon sans que les étudiants ne puissent me voir. Le vent d'hiver me frappe de plein fouet, ce qui me donne des frissons glacials malgré que ça me fait réellement du bien. Je m'assoie sur le métal, un de mes pieds dans le vide, mon coude appuyé sur l'autre, et regarde le paysage tout en restant dans mes pensées, le vent soulevant les quelques mèches fines de cheveux rebelles qui dépassent de mon chignon de danseuse.
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Elementum {Tome 6} [En réécriture]
FanfictionDans un monde de plus en plus obscur, on peut être certains que Kristine Astor n'est pas loin. En tout cas, c'est ce dont est persuadée Mélody. D'abord un deuil horrible à surmonter puis d'étranges visions sur son frère terminant par plusieurs mystè...