Elementum {Tome 6} [En réécriture]

XV

Trois mois plus tard

  Trois mois sont déjà passés depuis la destruction du Terrier, et c'est avec évidence qu'avec Mrs et Mr Weasley, on a pu trouver un moyen de pouvoir créer une autre maison. Pour se faire, ils ont utilisé un quart de l'argent que ma mère adoptive leur a légué, et je les ai aidée aussi pour la structure avec George et Fred. À vrai dire en fait, tout le monde a mis la main à la pâte pour aider et le résultat est plus que convenable maintenant ; la maison est beaucoup plus grande qu'avant, il y a plus de chambres et aussi une seconde salle de bain. Au désir de Molly, je lui ai fait un grand potager et elle a été ravie de voir que les légumes et les fruits ont commencé à pousser - mon don y est pour quelque chose aussi. Donc tout est devenu plus parfait qu'avant.
  Pour le moment, nous sommes à Poudlard évidemment. Et comme tu dois probablement le savoir, on reçoit tous la Gazette du Sorcier au matin, et ce qu'elle annonce est vraiment inquiétant ; les disparitions continuent de plus belle, la dernière étant Amelia Bones, la directrice du Département de la Justice Magique. Et comme rien n'est fait à moitié, on a ce foutu ministère tout entier qui nous accuse Harry et moi dans les articles de la Gazette. Pour ça aussi que les autres sont très inquiets. Surtout les jumeaux, qui sont encore plus stressés qu'auparavant pour Ginny, Ron, Amy et moi, et encore plus particulièrement George, qui a eu beaucoup de mal à me laisser partir pour Poudlard. De toute façon, on revoit les jumeaux tous les soirs en transplanant avec la bague que Éléona m'a léguée, donc ça les rassure un peu plus.
  Mais malgré tout ça, j'essaie de rester positive et d'embêter Rusard comme je le peux avec Amy. Depuis le mois de Janviers, on a dû recevoir plus de vingt heures de retenue et notre réputation de « nouvelles Maraudeuses » continue de se faire entendre un peu partout. On a fait exploser certains pétards en classe, programmer des petits Feuxfous Fuseboum pour qu'ils explosent durant des cours, comme lors de celui du professeur Binns, repeint « accidentellement » le mur du quatrième étage en balançant « involontairement » une nouvelle invention que j'ai appelé « Bombapic » (une bombe avec laquelle en un claquement de doigt, tout est repeint, donc pour échapper à Rusard, ça tombe à pic (d'où son nom)), etc. C'est assez hilarant, et c'est grace (ou à cause, vois ça comme tu veux) à ça que la plupart des élèves nous regardent souvent avec des étoiles pleins les yeux, un peu comme quand George et Fred étaient là et que c'était eux qui faisaient les conneries.
  Bref.
  Actuellement, je suis dans la salle commune avec Amy, seules puisqu'il est un peu plus de vingt-deux heures. Mes jambes sur ses genoux, des sachets de bonbons éparpillés sur les miens, on se rappelle les conneries les plus spectaculaires qu'on a fait ces dernières années, ainsi que les évènements les plus joyeux qui nous sont arrivés, tout en grignotant quelques bonbecs. 

- Et tu te rappelles quand Ombrage est devenue une tomate humaine ?

- Tu avais fait fort ce jour-là, rigole-t-elle.

  J'accompagne son rire du mien. C'est vrai que malgré ce que cette poufiasse nous a fait enduré, on peut quand même dire que ma rébellion était accompagnée d'énormément de conneries, et ça, ça n'a pas de prix. C'est alors qu'on voit Harry descendre en compagnie d'un Ron qui n'a pas vraiment l'air dans son état normal ; regard étrangement vague, avec une répétition du prénom de Romilda Vane. 

- B'alors, Ron, il t'est arrivé quoi ? dis-je en pouffant de rire.

- Tient, justement je te cherchais, Mélody, me dit Harry.

  Je soupire en le regardant par dessus le dossier du canapé, et dis à Amy avec sarcasme :

- Je le savais que c'était pas pour me demander des conseils pour sortir avec Ginny qu'il était là.

- Mélo, s'il te plait..., soupire Harry.

- Okay, ça va ! j'arrive. Pff... Faut vraiment te calmer, mon pauvre.