Chapitre 3.

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Quand elle fut rentrée dans son immense maison, qui était bien vide, étant donné que Dominik ne voulait pas qu'elle décore trop au risque de rendre celle-ci « trop chargée et niant niant », elle entreprit d'aller préparer à manger, puisqu'il était déjà assez tard. Si le repas n'était pas près quand il rentrait, s'en était finit d'elle, elle en avait déjà fait de nombreuses fois les frais.

Il l'employait comme boniche, littéralement, elle faisait tout, et c'était en parti pour cela qu'il n'engageait aucune femme de ménage ou de cuisinier, puisque c'était elle qui devait tout faire...

La maison était immense, possédait plusieurs dizaines de pièces toutes plus grande les une que les autres, elle devait se dépêcher, tout décrasser de fond en comble chaque jour, car si elle avait le malheur d'oublier un grain de poussière... Dominik rentrait dans une colère noir, il était très maniaque...

Vasili ne savait même pas comment elle pouvait faire pour tout terminer dans les temps à chaque fois.

Mais là, sa petite sortie dehors aurait pu lui coûter du temps précieux dans ses tâches ménagère, mais elle prévoyait le coup depuis des jours, et au lieu de se reposer dans le salon en lisant hier soir elle avait pré nettoyer les pièces de la maison le plus silencieusement possible, afin de ne pas alerter son mari. Elle était plutôt contente même, puisqu'elle avait beaucoup de temps devant elle aujourd'hui, et pouvait donc préparer tranquillement le dîner.

Pendant qu'elle faisait cuire la viande, ayant pensé à faire des pâtes à la bolognaise, qui lui rappelait son enfance passée avec ses grands parents, son esprit dériva dans ses souvenirs. D'abord, lorsqu'elle avait emménager ici, avec lui.

Tout se passait bien au début, mais il a vite commencé à être violent. Alors, elle revit la scène, celle lorsque son mari l'avait frappé pour la première fois. Elle se souviendrait toujours d'ailleurs, c'était pour une histoire assez bête... Pas assez bête pour lui apparemment, puisque cela lui avait valu un gros bleu sur la joue. Elle avait fait tomber un peu d'eau par terre, juste à côté du tapis en peau d'ours immonde du salon. Il était rentré dans une terrible colère, en l'insultant de tout les noms, d'incapable, de pauvre fille. Il l'avait pourrit car il se souciait plus de son tapis que d'elle même. Puis il l'avait giflé. Fort, si fort qu'elle en avait vu des étoiles pendants quelques instants.

La jeune femme s'était d'ailleurs empressée, elle ne sait même pas pourquoi, d'appeler sa mère, mais bien évidemment elle n'avait pas du tout compatit. Elle lui avait simplement dit qu'il n'avait sûrement pas fait cela par hasard et que Vasili avait dû faire quelque chose qui l'avait vraiment énervé, et que cela était normal dans un couple. Or, son père n'avait jamais levé la main sur sa mère. Vassili ne savait même pas pourquoi elle était aller se plaindre à elle, secrètement, elle avait déjà su comment elle allait réagir.

Chaque fois qu'il l'a frappait, elle ne comptait plus sur sa mère, ni sur personne, pour la protéger. Claudia n'avait pas dû en parler à son père d'ailleurs, sinon sans nuls doutes il ne l'aurait pas supporter, et il serait venu tuer Dominik de ses propres mains.

Alors qu'elle ressassait inlassablement le souvenir de sa remise de diplôme, diplôme qu'elle ne pourra d'ailleurs ça se trouve jamais utiliser, elle entendit la porte d'entrée claquée. Dominik rentra en trombe dans la cuisine. En effet, elle avait une vu sur l'entrée puisque la cuisinière était tourné de sorte à ce qu'elle puisse voir presque toute la maison.

Il n'était que 18h, il ne rentrait jamais si tôt, si il rentrait, c'était qu'elle avait fait une bétise... ou alors qu'il était au courant pour sa sortie... Dans tout les cas, ça ne sentait pas bon pour elle.

La jeune femme s'immobilisa aussitôt, alors qu'elle allait verser les pâtes dans l'eau qui bouillait, quand elle le vit aussi calme que d'habitude, le visage neutre, qui la fixait sans détourner le regard. Elle arrêta les plaques de cuissons, redoutant le pire, et, les poings serrés, il fit le tour lentement de l'îlot principal sur lequel était disposé les fameuses plaques de cuisons. Il s'arrêta à quelques centimètres d'elle, alors qu'elle retenait son souffle.

- Vasili... commença t-il, sans montrer aucunes émotions. 

- Hm ? Répondit-elle, la voix éteinte, incapable de répondre autre chose.

- Mes gardes m'ont rapportés... un petit incident fâcheux, tout à l'heure...

« Seigneur non... » se dit-elle, alors qu'elle restait stoïque, la tête haute mais les yeux baissés fixer sur son eau qui avait arrêter de chauffer.

- Lequel ? Elle chuchotait pratiquement, tellement sa peur prenait le dessus sur elle.

- Tu es sortis sans ma permission, ma chérie... susurra t-il en se rapprochant encore, si près qu'elle sentait son souffle sur sa joue.

Vasili ne répondit rien, attendant la suite. Il y avait toujours une suite.

- Mais... ce qui me chiffonne le plus, c'est que tu as bousculer un homme que tu semblait d'ailleurs TRES bien connaître, durant ta petite escapade... et pendant votre discussion... il t'a donné une carte... glissa t-il, alors que sa voix devenait plus tendue, et menaçante, malgré sa douceur voulue.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, tes gardes ont dû se tromper de personne... souffla Vasili, déjà à bout de souffle, alors qu'elle retenait ses larmes dans ses yeux qui piquaient.

- Je n'aime déjà pas que tu ne m'ai pas dis que tu comptais sortir, mais ce que je déteste par dessus tout, ce sont les mensonges Vasili... siffla t-il, alors qu'elle vit du coin de l'oeil ses muscles se contractés et sa tête virée au rouge, signe de sa colère retenue.

Dominik prétendait qu'il l'aimait, et était extrêmement possessif et jaloux. Vasili n'avait ni le droit de parler à un homme, autre que lui, et encore moins de le toucher. Il lui interdisait de sortir, afin de garder un contrôle total sur ses fréquentations, chose qu'il ne pouvait d'ailleurs pas faire si elle travaillait... Donc il lui avait interdit de travailler.

Il lui avait enlever son téléphone, mais lui avait permit de marquer les numéros de téléphone de ses parents et grands parents, après les avoir vérifié lui même, voir si ce n'était pas le numéro d'autres personnes susceptible de l'aider à s'enfuir un jour.

Il ne voulait pas qu'elle lui échappe.

Elle était coincé ici depuis plus de cinq mois, mais ce qu'il ignorait c'est qu'avant de se faire prendre aujourd'hui, elle sortait une fois par semaine marcher dans Milan, en échappant aux gardes, afin de ne pas devenir folle. Mais elle n'avait pas prévu que la seule fois ou elle se ferait prendre, elle tomberait sur le démon de son passé, et que celui-ci allait la précipité dans une mort lente et sans aucuns doutes douloureuse...

- J'ai... je l'ai jeter Dominik... je te le jure... elle est à la poubelle... bégaya Vasili, la voix tremblante.

- Menteuse... susurra t-il dangereusement.

Le retour du cheikh [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant