Chapitre 15.

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Avant de sortir, elle repensa un instant à ce que lui avait dit l'homme qui l'attendait. Il n'avait pas vraiment eu de chance durant sa vie passée, mais ce qui l'inquiétait, c'était cette femme, qu'il avait eu, et dont il était tombé amoureux. Une jalousie qu'elle considéra comme mal placée pointa le bout de son nez. Elle n'était ni sa petite amie, ni sa femme. Elle n'avait pas à être jalouse, ou plutôt, elle n'en avait pas le droit. Il ne lui appartenait pas... Elle soupira, et se passa une main sur le visage. Elle développait des sentiments pour lui, malgré qu'elle se le soit interdit quelques mois plus tôt... Elle allait indéniablement souffrir si lui ne ressentait pas la même chose.

Elle se pinca les joues fort, et se reprit, en se disant encore et toujours qu'il ne l'aimait pas, et qu'elle devait l'oublier, et le prendre juste comme un amis, et sorti de la chambre, un fin sourire de façade gravé sur son visage.

Quand elle rejoignit Naïm attendant, assit sur le canapé, elle se racla la gorge pour montrer sa présence. Il tourna la tête et ses yeux s'écarquillèrent quand il la vit :

- Tu ne compte pas sortir comme ça, n'est-ce pas ?

- Il n'y à rien d'autre dans mon dressing, Dominik à jeter les habits très chaud que j'avais, je ne sais d'ailleurs pas pourquoi.

Il parut contrarié, se leva du canapé, et remonta à l'étage rapidement. Il redescendit quelques minutes plus tard avec un sweat noir et une veste assortie matelassée.

- Tiens, c'est à moi, mais c'est mieux que rien, dit-il en lui tendant les vêtements beaucoup trop grand pour elle.

Elle les enfila par dessus ses vêtements à elle, et elle remarqua que les vêtements sentait le parfum du cheikh, elle en profita donc pour les reniflés discrètement. Naïm vit cette petite attention, et sourit aussitôt, fier de lui. La jeune femme le remarqua, et trouva ça bizarre, en rougissant.

Secrètement, il aimait que Vassili porte ses vêtements, cela signifiait qu'elle lui appartenait, en quelque sortes.

Il posa sa main sur les reins de Vassili, et l'invita à avancer vers la baie vitrée. Ils avancèrent alors côte à côte, pour aller couper du bois.

- Il faut que tu frappes plus fort ! Cria Naïm, à quelques mètres de là, lorsqu'il observa Vassili donner un coup faible, pour couper la bûche en deux.

- Facile à dire quand on fait presque deux mètres de hauts et qu'on à les muscles de Hulk ! S'exclama t-elle, énervée en extrayant la lâche de la bûche, à peine coupée.

- J'ai travaillé dur pour avoir ces muscles figures toi, j'ai fais trois ans dans l'armée de mon père quand j'avais 15 ans, pour pouvoir prendre sa suite et savoir me défendre, expliqua t-il en se rapprochant d'elle.

Elle ne sut quoi répondre et il enchaîna :

- Bien, je vais donc te montrer comment faire et après tu reproduira ce que je fais, d'accord ?

- Vas-y, je t'écoute.

Il lui prit la hache des mains, et lui fit signe de regarder attentivement. Il leva la hache, et l'abattit tellement violemment sur la bûche, qu'elle sentit son corps trembler à cause du choc, qui se propageait sur le sol. La bûche se sépara en deux, et une partie atterrit aux pieds de la jeune femme. Elle la regarda un instant, presque choqué de la puissance du coup, et releva la tête, les sourcils haussés.

Avant de lui redonner la hache, Naïm mit ses mains sur son bras, après s'être glisser derrière la jeune femme. Aussitôt, Vassili eu très chaud, mais essaya de se concentrer sur ce que le cheikh disait.

- Donc, tu la prend comme cela, et tu donnes un coup sec... souffla t-il, les deux bras recouvrant ceux de la femme.

Il accompagna son geste afin de montrer à Vassili comment faire, alors que pendant ce temps elle sentit son sang battre dans ses tempes, à force de sentir le souffle chaud du cheikh effleurer son coup.

Elle se réveilla quand la hache fracassa une nouvelle fois la bûche que l'homme avait remit quelques instants plus tôt, et le choc de l'impact résonna dans les pauvres bras de la jeune femme. Mais, elle sentit son bras craquer, et elle ressentit immédiatement une brûlure, qui la fit stopper tout mouvements.

Elle se tint le bras, et Naïm le remarqua aussitôt, car il l'a tourna vers lui en une seconde.

- Je t'ai fais mal ? Lui demanda t-il, les sourcils froncés.

- Je me suis fais mal seule, cela brûle juste, ne t'inquiètes pas Naïm, ça va... dit-elle en serrant les dents.

- Je pense que tu t'es fais un claquage, ton muscle n'était pas assez échauffé.
- Dominik m'empêchait de faire du sport pour évité que je développe mes muscles et ainsi évité que je me retourne contre lui, avoua t-elle en un souffle.

Naïm la fixa avec colère, et ses paroles devinrent plus dure.

- Très bien, quand nous rentrerons tout à l'heure je te mettrais de la crème sur ton bras, pour détendre le muscle, avec un massage, et tu n'utilisera pas ton bras pendant quelques jours, pour voir si ça passe ou pas.

Vassili hocha la tête et le regarda soudain avec interêt. Il était maintenant proche d'elle, il s'était agenouiller devant elle pour examiner son bras, alors qu'elle était assise sur la souche d'arbre, et il était pile entre ses jambes, qu'elle avait écarté pour le laisser passer. Il la regardait droit dans les yeux, il était à la même hauteur que sa tête à elle, et leur proximité était perturbante.

Ses lèvres charnues, sa mâchoire carré recouvert d'une barbe de quelque jours, son regard d'acier qui la mangeait littéralement des yeux... Elle remarqua qu'il serrait la mâchoire, encore, et que ses yeux étaient descendu et fixait à présent ses lèvres avec envie. Elle entrouvrit les lèvres, pour laisser passer son souffle qui devenait de plus en plus saccadé, et il souffla, alors que ses yeux passait de son regard à sa bouche :

- Est-ce que je t'ai déjà dis à quel point tu es merveilleusement belle ?

- Non vous... non tu ne me la jamais dis... balbutia t-elle, alors qu'elle continuait à le fixer sans détourner le regard.

Il ne dit plus rien, et Vassili remarqua que son visage s'était encore rapprocher, et que sa bouche n'était qu'à quelques millimètres de la sienne, et qu'elle pouvait sentir son souffle sur son visage.

La jeune femme se demandait si il allait enfin oser, ou alors si ce n'était simplement qu'un hasard et qu'il voulait simplement la soigner, sans avoir aucune arrière pensées.

Leur bouche se rapprochèrent encore et elle ferma les yeux par réflexe, car le contact entre leur lèvres étaient imminent...

Est-ce qu'elle allait encore être déçu ? Est-ce qu'il allait encore la repousser ? Si c'était le cas, elle devra prendre une décision radicale, car elle finissait vraiment par croire qu'il faisait tout ça pour elle pour se dédouaner, et elle n'aimait pas ça, elle en avait même assez...

Rien ne vînt... Elle attendit encore quelques secondes, mais toujours rien.

Le cheikh hésitait, si il le faisait, il n'était pas sûr de pouvoir résister à l'envie de la prendre, et laisser court à son imagination, réalisé les actions qu'il s'imaginait dans sa tête depuis qu'il était avec elle... Il la regardait tendrement, elle qui avait fermé les yeux, et finit par se faire violence pour s'éloigner d'elle et faire volte face pour rentrer à l'intérieur.

Elle finit par rouvrir les yeux en soupirant, et aperçu Naïm rentrer en trombe dans le chalet. Elle baissa la tête, déçu face à ce vent monumental, et se releva, pour s'appuyer sur la souche d'arbre sur laquelle il l'avait presque plaqué.

Il avait un vrai problème...

Elle se redressa doucement, encore sonnée, mais très énervé, et elle rentra aussi dans la maison en claquant la baie vitrée, en faisant abstraction de son bras qui lui faisait toujours mal. Lorsqu'elle vit le cheikh la regarder depuis la cuisine ouverte, elle se dépêcha de détourner le regard et de monter à l'étage aussi vite qu'elle pu, pendant qu'elle sentait le regard de l'homme dans son dos.

Le retour du cheikh [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant