Le retour du cheikh [Tome 2]

Chapitre 6.

« Alors là tu peux toujours crever ! » se dit-elle, malgré la peur grandissante dans ses entrailles.

Il lui comprima la gorge de sa grosse main, et elle gigota dans tous les sens pour essayer de se libérer de sa poigne.

- Arrêtes ça ! Aboya t-il en posant son autre main sur une de ses fesses.

Il voulut lui enlever son pantalon, mais dans un manque d'attention de sa part, puisqu'il était occuper à essayer de défaire les boutons du jean de Vassili à une main, il baissa sa garde. La jeune femme en profita alors, pour lui administrer le plus gros coup de tête de sa vie. Surprit, il cria de douleur, et posa sa main sur son nez, qui avait craquer puis s'était mit à saigner, et elle le repoussa de toute ses forces grâce à l'adrénaline.

Elle courut jusqu'à la fenêtre qui menait au balcon de leur chambre, et l'ouvrit. En dessous se trouvait la grande piscine, quelle avait le droit d'utilisé seulement lorsqu'il était là, ou quand ses gardes du corps étaient aussi là, et elle s'avança jusqu'au bord, pour s'appuyer contre la rambarde.

Elle hésita et se retourna, pour voir si il n'y avait pas d'autre moyen, mais elle tomba sur Dominik, qui, rouge de rage, se précipitait vers elle, le nez ensanglanté.

Elle ne réfléchit plus, c'était soit la mort, soit un petit plongeon dans une piscine bâchée, et sûrement glacée, car les derniers jours avaient été plutôt froid.

Elle se tourna et enjamba le balcon à toute vitesse, et se laissa tomber en plein sur la bâche de la piscine, alors qu'elle voyait Dominik crier pour lui dire de ne pas faire ça. Dans sa chute, elle le vit tendre une main pour essayer de la rattraper, en vain, puisque sa main effleura seulement son épaule sans pour autant l'attraper.

Elle s'enfonça dans l'eau en même temps que la bâche, et de l'eau réussit à se faufiler dans la bâche et à l'engloutir tout entière. Elle arriva cependant à remonter à la surface après s'être débattu sauvagement avec tout ce tintouin, et elle regarda un instant le balcon d'où elle était tombée, pour voir Dominik se retourner en courant. Il venait sans doutes la repêcher.

Elle se dépêcha de pataugé dans la bâche immergée dans l'eau, et sorti de la piscine en agrippant le bord avec désespoir, comme ci celui-ci pouvait totalement la sauver des griffes de son poursuivant.

Totalement frigorifiée, elle se mit à courir pour contourner la maison, puisque la piscine se trouvait derrière celle-ci, et ainsi attendre le portail de l'entrée. Sur ses gardes, en regardant à gauche et à droite, comme elle était pourchassée, elle arriva à quelques mètres du portail, et vit à travers les grilles, une voiture noire aux vitres teintées qui venait d'arriver en trombe de la rue.

Naïm !

Elle passa en courant devant la porte du garage, alors qu'elle entendit le moteur de la Maserati de Dominik rugir. Elle se stoppa devant la grille du portail pour ouvrir la porte, mais elle entendit derrière elle la Maserati vrombir et accélérer. Elle se retourna pour voir la voiture foncer sur elle à toutes vitesse, et elle se dépêcha d'ouvrir le portail à la volée. Vassili se faufila entre les deux portes, quand la voiture rentra directement dans le portail, ce qui le défonça, et la jeune femme fut projetée en avant. Elle tomba contre le goudron du trottoir, en s'amortissant avec ses mains, et la porte du portail lui tomba dessus de tout son poids. Cent kilos lui tombèrent sur les côtes, et la pauvre entendit ses côtes craquer, alors qu'elle hurlait de douleur.

Elle se dégagea de sous la porte difficilement, avec le peu de forces qui lui restait, avant que Dominik ne décide de littéralement rouler sur les portes pour l'écraser totalement, et elle courut vers la voiture, dont la portière arrière s'ouvrit en une micro seconde, pour laisser apparaître Naïm rouge de colère.

Vassili sauta dans la voiture sans se poser de questions alors que le cheikh allait se lever, ce qui le fit immédiatement retomber lourdement sur les sièges en cuir, alors que la jeune femme avait atterrit à moitié sur ses genoux. 

Il la dégagea de ses genoux pour la mettre délicatement sur le siège d'à côté, et se releva pour sortir, mais elle le retint en lui prenant le bras de sa main délicate.

- Je t'en pris, restes avec moi, je veux m'en aller... le supplia t-elle en se tenant les côtes, les yeux larmoyant.

Il se retourna pour la regarder, les yeux noirs de colère, et regarda sa main autour de son bras. Il regarda par la suite Dominik, qui sortait de sa voiture dont l'avant était enfoncé en jurant, et sa haine grandit encore.

- Il a faillit te tuer Vassili, il mérite de souffrir à vie pour ça. Siffla t-il alors qu'elle vit sa pomme d'Adam descendre et monté au rythme de sa déglutition.

- Ce n'est pas grave, je m'en fiche, tu réglera ça plus tard, je t'en pris rentre dans la voiture et pars avec moi, souffla t-elle, à bout de nerfs.

Le cheikh respira un grand coup, comme si il se contenait, et tua littéralement du regard le mari de Vassili sur place, alors que celui-ci venait à peine de remarquer sa présence.

La jeune femme n'eut pas la force d'ajuster sa position sur le siège de la voiture, et se contenta de s'adosser au dossier en cuir du siège, et de poser sa tête ensanglanté dessus, sans se poser de questions sur la tâche rouge qui s'agrandissait sur le tissus. Elle entendit alors Dominik demander à Naïm qui il était, et de se pousser de son chemin, et le cœur de Vassili s'accéléra.

Naïm allait craquer cette fois, c'était sûr.

Elle le vit d'ailleurs avancer et saisir son mari par le col, et le plaquer contre le muret qui entourait leur villa. Il lui souffla quelque chose qu'elle ne sut comprendre, et le lâcha, alors que son poursuivant avait viré au blanc, et retournait dans la maison sans demander son reste, en jetant tout de même un regard plein de haine vers la voiture, sans aucuns doutes destiné à la jeune femme.

Le cheikh retourna à la voiture et se rassit dans le siège à côté d'elle, et claqua la porte en ordonnant au chauffeur quelque chose en arabe, accompagné d'un geste fluide et saccadé, qui trahissait sa tension. La voiture démarra immédiatement, alors que Vassili grogna de douleur à cause du démarrage trop brusque. L'élan avait fait appuyé sa côté contre le siège. Sa côte sans aucuns doutes cassée. Elle n'osa plus esquisser un mouvement, alors que le souverain avait tourner presque à la seconde vers elle, à l'entente de sa plainte.

- Tu es blessé ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ? Est-ce qu'il à eu le temps de poser la main sur toi ?  l'interrogea t-il, alors que Vassili voyait qu'il se retenait pour ne pas faire signe au chauffeur de faire demi tour pour exploser la tête de Dominik.

- Non, je pense que c'est le portail qui m'est tombé dessus tout à l'heure, je pense que ma côte est cassée, souffla la jeune femme pendant qu'elle serrait les dents sous la douleur.

Il aboya quelque chose d'autre au chauffeur, qui acquiesca silencieusement, et saisit Vassili doucement par la taille, pour l'allonger le plus délicatement possible de sorte à ce que sa tête repose au creux de son coude, et que son bras s'enroule autour de ses épaules et la soutienne, comme un bébé. Il la pressa un peu contre lui alors qu'elle fronçait les sourcils de douleur.

Elle le laissa faire sans protester, ou sans même ressentir une once de peur, car étrangement, c'était le seul homme en qui elle pourrait confier sa vie entière. Elle n'avait pas peur de lui, elle lui faisait confiance, et elle ne comprenait même pas pourquoi alors quelque mois plus tôt, il l'avait enlever...