Chapitre 8.

19.5K 1.6K 17
                                    


- Mais enfin c'est insensé ! Tu ne peux pas faire ça ! S'écria t-elle, même si l'idée lui était très tentante.

- Si je peux, j'ai tout les pouvoirs, je peux réduire à néant un mariage en un claquement de doigt, lui expliqua t-il, en se redressant un peu, pour la regarder d'un regard brûlant.

Peut être était-il fou, au fond, de tout donner pour cette femme, mais elle l'obsédait à un point que rien ni personne ne se mettrait en travers de son chemin. Maintenant qu'elle était de nouveau là, il ne la laisserait pas partir comme elle l'avait fait il y à six mois, même si il devait la séquestrer pour cela, il n'hésiterait pas. Il briserait un par un les barrière entre elle et lui, à commencer par ce fichu contrat de mariage.

Elle était à lui, et il allait lui prouver dans les prochains jours.

Quant-à elle, elle resta interdite devant la détermination du souverain, mais au fond, elle ne voulait qu'une chose, rester avec lui, et ne plus jamais entendre parler de Dominik.

- Bien, préviens tes parents que tu pars pendant quelques temps, mais ne leur dire pas avec qui, je suis très médiatisé, cela pourrait mettre Dominik sur une piste, et je ne veux pas risquer cela, lui dit-il en se levant du lit, et en se postant devant la fenêtre de la chambre.

- Mais où est-ce que nous partons Naïm ? Et quelle heure est-il bon sang ? Lui demanda t-elle, confuse.

- Il est midi, et tu rentres avec moi à Alkjara, hors de question que tu restes ici, dans la même ville que ce fou, siffla t-il en tournant la tête vers elle après un instant de réflexion.

Elle avait donc dormit toute la nuit...

La jeune femme n'osa pas répliquer, car elle savait au fond d'elle que c'était la meilleure solution pour elle, et que de toutes façon, elle avait le sentiment qu'avec lui, rien ni personne ne pourrait lui faire du mal. Elle lui faisait confiance aveuglément.

Afin d'appeler ses parents, elle demanda au cheikh si elle pouvait emprunter son téléphone, puisque le sien avait été confisquer par Dominik, mais Naïm l'arrêta d'un geste.

- Avant, il faut que je passe un appel pour que mes hommes passe chez ton ex mari, dit-il en amenant son téléphone à l'oreille.

Alors qu'il donnait ses instructions au téléphone, il se tourna finalement vers Vassili, et lui dit :

- D'ailleurs, as-tu une idée d'où peut se trouver ton téléphone ?

Vassili le regarda tristement, avant de lui dire qu'elle n'en savait rien puisque c'était Dominik qui le gardait. Le regard du cheikh s'assombrit, et il aboya des ordres en arabe au téléphone, avant de raccrocher et de s'approcher d'elle dangereusement.

- Parles-moi, Vassili, lui dit-il, après quelque seconde de silence, pendant lesquelles il avait réfléchit aux mots qu'il allait employer.

La jeune femme hésita mais finalement, après quelques instants d'hésitation, elle se lança :

- Il m'interdisait de téléphoner lorsque j'étais seule, il coupait la seule ligne téléphonique de la maison avant de partir au travail, et lorsque je pouvais appeler mes parents, il était systématiquement dans la pièce, ce qui m'empêchait de demander de l'aide justement. Quand je t'ai appeler, je savais qu'il avait réactivé la ligne du téléphone, puisqu'il le fait systématiquement quand il rentre du travail... Quant-à mon téléphone, il le cache sûrement dans son bureau qu'il ferme tout le temps à clé, et la seule clé de cette pièce, c'est lui qui l'avait tout le temps, confia t-elle, en regardant ses mains, qu'elle triturait depuis quelques minutes.

Le cheikh, prit d'un élan soudain, posa sa paume de main sur la joue de la jeune femme, afin de redresser sa tête, pour qu'elle le regarde dans les yeux. Il vit dans ses yeux de la honte, et cela fit remonter la colère qu'il avait réussit à enfouir jusqu'ici. Il finit par s'asseoir près d'elle, et caresser du pouce sa pommette encore bleue et enflée, à cause du coup de poing de Dominik.

- C'est finit maintenant, tu auras de nouveau tout ces droits, et plus jamais on ne te les enlèvera, est-ce que tu m'as comprise ? Dit doucement Naïm, en regardant les yeux de Vassili se remplir de larmes.

Elle hocha la tête, incapable de formuler le moindre mot, et, elle se pencha vers lui, pour que sa tête se pose contre le torse musclé du roi.

- D'ailleurs, j'espère que tu peux prendre des vacances pour ton travail, puisque tu as obtenu ton diplôme, je suppose que tu as déjà ton cabinet ? Lui demanda t-il à l'oreille, en lui caressant les cheveux.

- Ca va être plus simple que tu ne le pense, je n'ai même pas commencé à travailler puisque Dominik m'interdisait de travailler et de sortir, lorsque l'on s'est croisé je n'étais pas sensée être dehors, souffla t-elle, en reniflant l'odeur de l'homme qui la berçait doucement.

Le cheikh se contenta de poser son menton contre son crâne, respirant à son tour sa douce odeur, et ferma un instant les yeux. Elle était si forte et fragile à la fois.

- Très bien, cela nous facilite la tâche, voyons le bon côté des choses, dit-il simplement, sans montrer la colère qui grondait toujours en lui, et qui restait cloîtrer au creux de son ventre, comme si elle ne voulait pas partir avant d'avoir eu sa vengeance...

Il l'a lâcha enfin, et lui tendit son téléphone, puis se leva du lit pour aller se replacer vers la fenêtre, ne la quittant pas une seule seconde.

Elle composa le numéro de ses parents, qu'elle connaissait par cœur, et se fut évidemment sa mère qui décrocha, au plus grand désespoir de Vassili.

Le retour du cheikh [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant