Je venais de passer une journée merdique.
Et bien entendu ma soirée n'allait pas être meilleure.
En ouvrant un œil ce matin-là, quelle ne fût pas ma surprise de découvrir un lit vide. Tête de persil s'était fait la malle. J'avais remarqué qu'il ne rentrait jamais avant deux ou trois heures du matin, mais partir avant quatorze heures était une première. Il avait sûrement à faire.
Je me tournai dans le lit voulant me rendormir un peu avant d'entamer la lourde tâche que l'on m'avait confié. Enfin, celle que Min m'avait délégué pendant que lui se baladait tranquillement dans les rues peuplées de la ville.
Je voulais profiter encore un peu de ce calme matinal et de la chaleur de mon corps qui se rependait dans les fibres de cotons. Je fermai les yeux pour repartir dans le monde des rêves, quand brusquement je les rouvris en me mettant en position assise.
Bordel... Pourquoi fallait-il que l'immeuble d'en face se fasse ramoner la façade ?! Le seul jour où le lit était à moi et moi seul...
Le miroir me renvoyait une image peu flatteuse de ma personne : les cheveux en pagailles, les yeux tout collants et une jolie marque d'oreiller sur la joue. Mes lèvres étaient gonflées et ma bouche sèche.
J'étais ronchon. Je rabattis mon dos sur la surface du matelas en tapant ce dernier de mes jambes pour marquer mon mécontentement. A qui le signifiais-je ? Aux Dieux. Ils m'énervaient.
Après m'être tortillé dans tous les sens, je me retrouvai emprisonné par la couette comme la garniture d'un Gimbap dans son riz. C'était le pire réveil de ma vie.
Au bout d'une vingtaine de minutes, j'avais réussi à me sortir de sous les draps dans l'optique de commencer le travail épouvantable de recherches qui m'était confié de faire. C'était donc à ça que ma vie allait être résumé maintenant ?
Non il en était hors de question. J'allais gentiment aider le Min le temps de me trouver un endroit sympa, un peu plus au Nord pour faire ma petite vie. Avec mes compétences, il fallait quand même que je sois proche d'une métropole, la campagne causerait ma mort dans tous les sens du terme.
Je trainais mes pieds nus contre le parquet du couloir dans le but d'atteindre sans encombre la cuisine, on n'était jamais à l'abris qu'un meuble ait bougé durant la nuit.
Je pris machinalement ma tasse à café avant de la positionner sous le bec de la machine. J'attrapai la boite à dosette qui me parue bien vide. L'enfoiré... Il n'y avait plus de café !
Comment j'allais faire moi sans mon breuvage miracle ? Il n'aurait pas pu me laisser le dernier et s'en prendre un une fois dehors ?! Non parce qu'il fallait quand même rappeler que j'étais enfermé dans cet appartement. Il m'était donc impossible de sortir et d'aller en acheter dans l'épicerie du coin.
Journée de merde.
Entre les bruits des bétonnières, le capharnaüm des mecs de chantiers et la pénurie de caféine j'étais à deux doigt de me défenestrer. Qu'avais-je bien pus faire pour mériter cela ? Bon d'accord question idiote, si je tentais d'entrer dans une église pour confesser mes maigres vingt-deux années d'existence, je faisais sauter le quartier à coup sûr. Mais quand même, me priver de café c'était un peu fort comme punition non ?
Je me contentai d'un simple verre d'eau avant de filer sous la douche, froide de préférence, pour éveiller mon esprit. Quelle bonne idée c'était... Pas du tout ! J'étais maintenant un mec ronchon, sans caféine et complètement gelé !
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Arès meets Hadès
FanfictionIl suffit d'une soirée pour tout faire basculer. Un message, un regard et la descente aux Enfers commence. Si Jimin veut rester en vie, il n'a pas le choix : il doit partir. Partir au nord, à des milliers de kilomètres de ceux qui le recherchent...