Chapitre 29 : Les Phonoi

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Hehe, coucou ! Je vous souhaite une bonne lecture ~



— Pourquoi tu dois partir ? Tu ne veux pas rester encore un peu ?

— C'est pas que je ne veux pas rester, j'ai pas le choix. J'ai une réunion ce soir.

Je l'entendis souffler. D'un geste brusque, il attrapa la couverture et la fit valser au pied du lit. Sa chaleur quitta mon torse alors qu'il se précipita dans la salle de bain attenante.

— Une réunion, tu parles ! C'est quoi ? Une entrevue pour savoir quand arrivera la prochaine livraison de cocaïne ?

Je laissai un silence avant de répondre calmement :

— Non. Et si c'était le cas, je ne te le dirais pas. J'prendrais pas le risque, ajoutai-je plus bas.

Je récupérai mon pantalon qui traînait sur la moquette puis commençai à l'enfiler.

— T'as peur que j'en parle à mon supérieur ? me reprocha-t-il en passant sa tête par l'ouverture.

Mes yeux partirent instinctivement rencontrer les siens, interrogateurs.

Bien sûr que je flippais à l'idée qu'il en parle. En vrai, qu'est-ce que je savais de lui ? Mis à part son nom, son âge, qu'il était flic et ses positions sexuelles préférées ? Pas grand-chose.

— Et toi, pourquoi tu ne me dis pas sur quoi tu bosses ? rétorquai-je dans le but de lui montrer l'absurdité de sa question. T'as peur que j'en parle à mon père ?

Il me fusilla du regard puis disparut à nouveau dans la petite pièce.

— C'était le deal, Jungkook, repris-je. Je ne te pose aucune question sur ton taf, tu ne m'en poses aucune sur le mien.

— Parce que t'appelles ça un boulot, toi ?

Ma langue claqua contre mon palais tandis qu'il déboula comme une furie devant moi. S'il cherchait à m'énerver, il commençait à s'approcher de son but.

— Tu veux vraiment partir sur ce terrain ? On vient de passer une bonne soirée, pourquoi tu veux la gâcher ?

Il s'arrêta net.

— Je ne veux rien gâcher, souffla-t-il en se laissant tomber sur le lit. Au contraire, j'voudrais la prolonger.

Il s'allongea sur le dos et tendit les bras vers moi, comme un enfant. Une moue boudeuse peignait à présent son visage et ses yeux s'étaient légèrement humidifiés.

Attendri, je m'agenouillai au bord du matelas et déposai un baiser sur son front.

— J'dois vraiment y aller, Jung-

— Fais-moi au moins un câlin avant de partir, me coupa-t-il. Sinon j'vais avoir l'impression que t'es juste venu pour tirer ton coup.

Je n'avais pas vraiment le temps mais après avoir jeté un coup d'œil à l'heure, je me relevai et vint me placer à côté de lui. Il s'accrocha à moi, laissant ses ongles s'enfoncer légèrement dans mon dos tandis que ma main cajolait sa hanche.

— S'il te plaît, murmura-t-il contre ma bouche.

Je fermai les yeux. Il ne fallait pas que je reste, la réunion de ce soir était importante. Déjà que je disparaissais de plus en plus pour nos escapades (qui devaient rester secrètes et qui ne l'étaient pas du tout), je ne donnais pas cher de ma peau si je me mettais à manquer les conseils imposés par mon père.

Arès meets HadèsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant