Le Monde dont tu viens { Moon X Gladio }

Gladio

PDV MOON : { FLASHBACK }

J'étais allongée. Mon corps refusait de bouger, mes articulations me faisaient souffrir et je sentais sur moi une substance liquide chaude, dont l'odeur me faisait penser à un métal : c'était mon sang. J'avais ce même goût dans la bouche, et des souvenirs me revenaient en tête. Une partie de mes pensées écoutait le moindre bruit aux alentours. Je tentai d'ouvrir les yeux, respirant avec difficulté l'air frais. J'étais dehors, pourtant, il me semblait que peu avant j'étais chez moi, comme à mon habitude. Je pensais que mon réveil allait sonner dans quelques heures pour me ramener dans le cauchemar de ma réalité, mais je priais pour que cela n'arrive point.
Je regardai autour de moi, et vis un océan magnifique, ou une mer, juste devant moi. Il faisait encore nuit, et des créatures étranges étaient dans l'eau, le ciel, et dans la grotte se situant non loin de là. Je me relevai en sursaut à la vue de tout cela, mais la douleur de ma blessure près de mon rein me refit chuter lourdement. Je gémissais, et respirais difficilement. J'étais à demi-consciente mais j'entendais tout. Je sentais tout. Je ressentais tout. Cette fois, j'étais clouée au sol, incapable de bouger.
Soudain, j'entendis un bruit. Des pas. La personne semblait marcher à un rythme très lent, comme si elle avait peur de quelque chose. Je voulus hurler, prévenir de ma présence... mais ça m'était impossible. Je ne pouvais que rester là à attendre, main sur mon rein, là où ma douleur était intense.
Les pas s'éloignèrent plusieurs minutes, mais revinrent au bout d'un certain temps. Trop faible, je n'entendis pas un mot de ce que la personne disait. Je sentis ensuite qu'on me portait, et je pus percevoir ce qui semblait être un soupir. Je respirais une odeur particulière qui me semblait être un parfum. Apaisée, je partis dans les bras de Morphée en espérant être en sécurité.

{ FIN FLASHBACK }

Lorsque je rouvris les yeux, je sentis encore ce parfum étrange. Ma gorge était totalement sèche, et mon corps me piquait. Cependant, étrangement, je ne sentais plus de sang. Je sentais juste une odeur que je ne connaissais que trop bien. Je piquai du nez, avant de murmurer à la personne, que je n'avais toujours pas vue à cause de l'impossibilité de trop bouger, d'une voix presque inaudible :
- De l'eau... s'il vous plaît... je vous en supplie...

J'attendis un certain temps, avant de redemander :
- S'il vous...
??? : Oui ça va, c'est bon j'ai compris ! Pitié ne commence pas à parler pour rien.

J'attendis en essayant de m'asseoir, mais je rechutai brutalement sur le lit dans lequel j'étais installée.
???: Pas bouger.

Je ne bougeai plus, mais restai tout de même sur mes gardes, prête à puiser dans mes dernières forces pour courir si j'en ressentais le besoin.
???: Bon, tu l'ouvres ou pas ?! Ça s'annonce compliqué pour boire si tu gardes la bouche fermée... et c'est une perte de temps d'essayer.

Je rouvrai délicatement mes yeux, avant de voir une main, ainsi qu'un gobelet d'eau à moitié plein. J'ouvris la bouche du mieux que je pus, et vidai celui-ci d'une traite.
- Merci... euh... tu es... qui ?
??? : On s'en fiche pas mal de mon nom. Si t'es capable de te lever, ouste, et maintenant. J'ai d'autres choses à foutre.

Je tentai de suivre son instruction, mais une fois de plus, je retombai presque aussitôt. Le garçon, car oui, ce n'était pas une voix de fille, claqua sa langue contre son palet.
??? : Même pas capable de s'asseoir ? Sérieusement, je savais que j'aurais dû te laisser là-bas.

Je parvenais à relever la tête vers le jeune homme, et l'observai.
Il était blond et avait des yeux semblables à deux émeraudes. Il fronçait les sourcils, comme s'il était agacé, et avait les bras croisés autour de sa taille. Ses vêtements, du moins ce que j'en voyais, étaient noirs et semblaient se confronter à sa peau pâle. Ses cheveux étaient coiffés, mais on aurait dit que sa mèche refusait de se remettre en place, cachant son œil droit.
- Pardon... lui murmurai-je en tentant de sourire.

Il parut surpris, et défronça ses sourcils pour me regarder comme on regarderait un extraterrestre. Je tournai encore un peu la tête pour voir le lieu une fois de plus dans lequel j'étais, et aperçus une créature étrange. Je sursautai, criai et tentai de me relever, presque négligemment, me battant pour garder le peu d'équilibre que j'avais. Le garçon, choqué par ma réaction, m'attrapa par le bras, un peu trop fort, pour me hurler :
??? : T'es folle ou quoi ?! Tu veux réouvrir les plaies que je me suis tué à soigner peut-être ? Abrutie !

Je me figeai par le ton de sa voix. Je fermai vivement les yeux, prête au coup.

PDV GLADIO

Elle frissonnait dès que j'appuyais sur son bras, et pourtant, elle n'avait aucune blessure à cet endroit- ci. Ses yeux noisettes étaient clos, et elle tremblait comme une feuille. Surpris par cette attitude, je lui lâchai le bras, et la regardai.
Comme si elle était elle aussi surprise, elle rouvrit les paupières, toujours tremblante et maintenant méfiante.
- Pardon. Je suis désolé, je ne voulais pas te faire peur. Pourquoi as- tu crié ?

Mon ton était toujours aussi froid, mais visiblement cela parvint à légèrement la calmer. Elle se mit à faire un petit sourire. Ce même sourire que lorsqu'elle s'était excusée tout à l'heure. Elle pointa du doigt mon Type:0, et murmura, pas sûre d'elle.
?: Qu'est-ce que c'est ?
- Un pokémon, pourquoi ? Tu n'en as pas toi ? lui répondis-je en fronçant les sourcils de nouveau . Je sais que celui-ci est particulier, mais on aurait dit que tu n'avais jamais vu de Pokemon...
?: Poké... quoi ?

Elle me regarda bizarrement, et tourna le regard vers mon compagnon de voyage. Agacé par sa lenteur, je lui attrapai le bras et le mis au-dessus de sa tête. Type:0 ne se fit pas prier, et sa main, toute petite en comparaison avec la mienne, toucha finalement le haut du crâne de celui-ci. Je la lâchai une fois de plus en examinant attentivement chacune de ses réactions. Elle souriait, des étoiles dans les yeux, comme si c'était la première fois qu'elle caressait un Pokemon.
Pourquoi n'arrivais-je pas à détacher mes yeux de ce sourire ?
?: Euh... encore merci, monsieur.
- Gladio.
?: Pardon...? Je n'ai pas bien compris... m'avait-elle répondu en continuant de sourire.
- C'est mon nom, tu voulais le savoir non ? Bref, maintenant rendors-toi et fous-moi la paix. Tu repartiras demain chez toi.

{ PDV MOON }

- Enchantée, je suppose ? Je m'appelle Moon.
Gladio : Et donc ?

Il continuait de froncer les sourcils, comme s'il était toujours en colère. Je ne tremblais plus, et je pouvais à peu près bouger. Je parvenais à maintenir une position assise en m'appuyant sur la créature qu'il appelait « Pokemon », puis me vint une illumination.
Où étais-je ? Pas chez moi en tout cas, et la mer que j'avais vue, je ne la connaissais pas. J'habitais de toute manière beaucoup trop loin de la mer. Et ces bestioles... Pokemon... je n'avais jamais vu cela. On m'aurait abandonnée après... non, quand même pas. Maman n'aurait pas laissé passer ça, si ?
Je relevais la tête vers Gladio, avec ce même sourire de façade que je m'imposais.
- Excuse-moi... connais-tu la ville de Paris ?

Il parut étonné. Il finit par me répondre.
Gladio : Tu te fiches de moi, c'est ça ?
- Et bien... non ? Tout le monde connait Paris...
Gladio : Je te garantis que ça n'existe pas.

Il se leva de sa chaise et partit dans la pièce d'à côté. Il revint plusieurs minutes plus tard et m'amena ce qui semblait être une carte.
Gladio : Nous, on est à Alola, petite maligne. C'est bon, la mémoire te revient, je peux partir me coucher ?
- Attends ! Comment ça, Alola ? Je viens pas d'ici ! Je ne connais aucun de ces lieux... je suis morte, ou en train de rêver, c'est ça ?
Gladio : T'es agaçante. Tu avais mal tout à l'heure, ça prouve que t'es vivante. D'autres questions stupides ? Si c'est pas le cas, je te prierais de te taire et me laisser en paix.

Je le laissai partir, stupéfaite. Il laissa sortir d'une boule rouge et blanche, avant de changer de salle, une autre petite créature. Elle était noire, avec des grandes oreilles. Un anneau se trouvait sur son front.
Gladio : Il s'appelle Noctali. Laisse-le dormir ici. Et s'il lui arrive quoi que ce soit, je te garantis que tu t'en sortiras pas de sitôt.

Je serais... dans un autre monde, quelque chose dans le genre ?
J'avalais ma salive, avant de finalement m'endormir grâce à la chaleur apaisante de ce « Noctali » qui était lové dans mes bras.

Bonjour ! Et voici pour ce deuxième chapitre, que je me suis éclatée à faire. J'ai envie de continuer mais non !
Peut-être demain, je verrai.
Bisouuuus 😘😘