Le Monde dont tu viens { Moon X Gladio }

Le Garçon qui ne Souriait Jamais

PDV SACHA :

Salut, je m'appelle Sacha. Je viens de Kanto, du Bourg Palette plus précisément, et j'ai un Pikachu.
Je suis arrivé à Alola il y a deux mois, après mon voyage en Kalos.
Tout le monde est adorable avec moi. Euphorbe, le professeur de la région, a accepté de m'héberger quelques temps. Mais ce que j'eus remarqué dans des tiroirs lorsque j'avais fait le ménage, c'était une paire de chaussures féminines qui, vu la taille de ses pieds, devait être minuscule.
Euphorbe et Pimprenelle avaient-ils une fille cachée ?
J'ai eu beau leur demander des centaines de fois, je n'ai jamais obtenu de réponses : juste un air triste. Quand j'eus demandé à Lillie, qui vit chez eux aussi, elle en répondait de même. Tili et Sun aussi.
Par dessus-tout, Lillie a un frère : mon plus grand rival de cette région. Ce garçon s'appelle Gladio, et il fait peur. Son pokemon de prédilection ? Un Silvallié. Il a trop la classe ! Lui comme son dresseur d'ailleurs. Mais si on prononçait son nom, je voyais toujours la même chose : un garçon qui ne souriait jamais.
Pourquoi avait-il cet air triste sur le visage, tout le temps ? Ça aussi, je ne le sais pas. Mais je n'osais pas lui poser la question, sous peine de me faire rembarrer et crier dessus.
Ce garçon blond semble toujours triste. Cela me laissait perplexe. Après tout...
il a une soeur et une mère adorables, des amis sur qui il peut compter.
Que lui manquait-il dans sa vie ?
Si je devais répondre à cela, je dirais une humanité, un coeur et... du bonheur.
Dès que je lui demandais « quand est-ce que tu as souri pour la dernière fois » il me disait toujours que ça ne me regardait pas. Avait-il ne serait-ce qu'aimé quelqu'un un jour ?
Sa mère et lui font des recherches sur ce que l'on appelle les « Ultra-brèches ». C'est un phénomène qui relie plusieurs mondes entre eux. Mais dès que je demandais pourquoi, on me virait de la pièce avec un air triste. Ce même air triste que Pimprenelle et Euphorbe, oui !
De plus, je n'ai jamais vu le lieu de résidence de Gladio, et je comptais bien m'y rendre pour le provoquer en duel. En ce moment, il s'isole. Cela faisait maintenant trois jours : depuis le 20 novembre. Je ne savais pas grand chose de ce garçon sans joie : juste qu'au fond, il était quelqu'un de bien. Forcément. Quelqu'un avec un style pareil, ça ne pouvait qu'être sympa.
C'est ainsi que aujourd'hui, j'eus décidé d'aller à Akala, chez lui. Pour le ramener de force et faire un combat avec lui.
Je toquai à sa porte, tout souriant, et en hurlant.
- GLADIOOOO JE TE DÉFIIIIIIIIE !!!

Aucune réponse. Je répétais plusieurs fois avec le même ton, mais je n'avais aucune réaction de sa part.
La porte n'était pas verrouillée, alors j'appuyai sur la poignée et entrai dans la pièce. J'entendais l'eau couler.
Oups. Il est sous la douche.
Je regardai autour de moi, et ne vis rien d'étrange qui laissait signifier pourquoi il s'enfermait de la sorte.
Lillie m'avait affirmé que c'était normal en cette période.
Et c'est là, sur son bureau propre et ordonné qui lui ressemblait si bien que je vis une boîte, qui semblait pleine.
C'est mal de fouiller... c'est mal... MAIS JE VAIS FOUILLER !
J'entrouvris la petite boîte colorée. Dedans se trouvaient...
Des lettres ?
Elle en regorgeait de partout, il y en avait plus d'une centaine. Et toutes avaient le même destinataire :
Moon.

J'entendis une porte s'ouvrir, et Gladio en sortit, normalement habillé. Il avait des yeux rougis, comme s'il avait pleuré, et lorsqu'il me vit, son visage semblait se tordre de colère.
Gladio : JE PEUX SAVOIR QU'EST-CE QUE TU FOUS CHEZ MOI ? DÉGAGE !
- Qui est assez bête pour écrire des lettres qu'on n'envoie pas au final ?
Gladio : TU LES AS LUES ?

Je sentis que j'avais dit une bêtise. Il me regarda d'un air mauvais, avant de me rétorquer cette excuse que j'avais si souvent entendue :
Gladio : Ça ne te regarde pas. Dégage de chez moi.

Et il me poussa à la porte. Qui était Moon ? Il avait l'air encore plus triste et furax que d'habitude. Avais-je tiré sur une corde sensible ?
Je rentrai chez nous bredouille, assez triste de ne pas avoir eu mon combat.
Lorsque je poussai la porte d'entrée, je lâchai un énorme soupir. Lillie s'approcha, et me regarda d'un air étonné.
Lillie : Qu'est-ce que tu as encore fait ?
- Je suis allé chez Gladio. Il m'a mis à la porte.