PDV GLADIO :
L'eau chaude, presque brûlante, coulait sur mon corps pendant que je réfléchissais.
J'étais censé me comporter comment ?
Où allais-je dormir ?
Je sentis la gêne m'envahir.
Qu'est ce que j'ai fait, encore. Je vais finir par croire que je suis devenu masochiste.
Je sortis de l'eau, les cheveux encore trempés. Le professeur Euphorbe m'avait donné de quoi me couvrir pour cette soirée, mais c'était trop grand pour moi. Pas en taille mais... en largeur.
Je soupirai tout en rentrant dans mon bas le tee-shirt qui dépassait qui, selon moi, n'était pas très beau. Mais je savais que si je râlais, on m'aurait répondu quelque chose du genre « N'importe quoi, c'est magnifique. À moins que tu veuilles ça ? » tout en me montrant des vêtements roses fluos.
Je peux m'estimer chanceux d'avoir des vêtements noirs, je suppose.
Je m'observai dans le miroir de la salle de bain, légèrement sceptique. Je paraissais deux fois plus gros que je ne l'étais, alors je tirai une fois de plus sur mon tee-shirt pour le faire « dégonfler ». En vain.
Je sortis donc vêtu de ce nouveau pyjama, l'esprit en vrac. Moon attendait là, dans le couloir, comme on le lui avait demandé. Ses cheveux noirs semblaient un peu plus longs, mouillés, et leur volume était un peu plus élevé. Ses cils bouclaient sur ses yeux noisettes, et sur ses joues rondes étaient aplaties ses mèches rebelles. Ses lèvres pulpeuses s'étiraient dans un sourire.
- C'est libre.Et je partis sans trop m'attarder, car je la fixais depuis déjà trop longtemps à mon goût. Mais si je m'étais retourné, j'aurais pu voir que son visage était aussi rouge que le mien.
Je vais finir par passer pour un psychopathe.
Je croisai Lillie en sortant du couloir qui pouffa en me regardant.
- Quoi encore ?
Lillie : C'est que tu es mignon habillé comme ça. me dit-elle d'un ton sarcastique.
- Ce n'est pas de ma faute.
Lillie : Oh, je plaisante, ça va...
- Je sais. Mais de toute manière, je suis de ton avis.
Lillie : De quoi, sur le fait que tu es mignon ?
- Non. Sur le fait que ces habits sont ridicules.Une voix derrière nous nous interrompit. Moon se trouvait dans l'embrasure de la porte, et nous regardait avec amusement.
Moon : Mais non, ils te vont bien. Tu n'es juste pas habitué.
- La ferme.Et elle repartit se doucher.
J'attendis avec Lillie une demie-heure qu'elle revienne pour qu'on sache quoi faire, puis elle finit par sortir.
Son pyjama était d'un blanc légèrement rosé, et un noeud était attaché ( semblait-il pour faire joli ) au-dessus de son nombril. Je remarquai qu'elle avait toujours une cicatrice, là où se trouvait auparavant une blessure, au niveau de son rein. La plaie était fermée, ce qui me soulagea aussitôt.
Au moins j'ai réussi à à peu prêt la soigner. D'ailleurs, je ne sais toujours pas pourquoi elle était dans cet état, la première fois que je l'ai vue.
Je détournais les yeux pour la énième fois de la journée. J'espérais que mon visage n'était pas trop rose pour que Lillie n'aie pas l'envie d'un autre commentaire gênant .
Un grand blanc pris place dans la pièce, que Moon s'empressa de détruire.
Moon : Dîtes... un film, ça vous dit ?Lillie acquiesça, et j'en fis de même. Nous choisîmes ainsi le film en question, avant de le lancer. Ma soeur s'était dépêchée pour aller chercher des bonbons que je ne connaissais que trop bien : rien que l'odeur me fit saliver. Moon sautait sur place, l'air mi surprise, mi heureuse. Je rajouterais même « surexcitée ».
- Pourquoi cet émerveillement ? Ferme la bouche, tu baves, abrutie.
Moon : J'Y CROIS PAS, LES DRAGIBUS EXISTENT AUSSI DANS VOTRE MONDE !Je penchai la tête sur le côté, incapable de comprendre la signification du mot qu'elle avait employé.
dragi... dragée... Quoi ? J'y comprends rien.
Lillie, dans le même état que moi, demanda d'un air timide :
Lillie : Euh... tu peux répéter ?
Moon : Dragibus. Ça ne s'appelle pas comme ça, ici ?
- Non. Ce sont des « Alolabou ».Moon mit le bonbon sucré dans sa bouche, et sembla revivre.
Moon : Oui... ça a le goût des Dragibus. Même si ce n'est pas le même nom.Elle continua de les enfiler un par un dans sa bouche. Agacé parce que j'en voulais aussi, je pris le paquet de ses mains et me levai. Il était désormais hors de sa portée, sa petite taille l'empêchant d'attraper les friandises. Je remerciai Arceus de m'avoir donné ma hauteur.
- Laisse-en pour les autres, espèce de Manglouton !
Lillie : Entièrement d'accord !Moon, comme elle en avait l'habitude dès qu'elle était indignée, gonfla ses joues déjà toutes rondes.
Hilarant...
- Là, on ne dirait plus un Manglouton, mais un Rattatac qui a trop mangé.
Moon : Ce que tu es méchant !Elle sauta et tendis sa petite main vers moi dans l'espoir de reprendre sa nourriture. Je pouffais, tout en mettant une dragée dans ma bouche, savourant leur goût.
- Mmm... j'adore.
Moon : J'en veuuuuuuuux !
Lillie : Hé, vous battez pas, et puis, et moi alors !On passa toute la soirée ainsi, se chamaillant pour tout et rien. Mais... si je pouvais... je voudrais vivre tous les jours de cette manière.
Je regardai une fois de plus Moon et Lillie, confortablement installées sur les trois futons installés côte à côte dans la pièce. Ma soeur était hors de sa couette, dormait sur le ventre, et semblait faire de beaux rêves.
Moon, quant à elle, dormait sur le côté gauche, enlaçant sa peluche contre elle. Nos Pokemons dormaient tous à l'autre bout de la salle.
Les traits fins de Moon étaient visibles sous la lumière de la lune. Sa respiration lente et rythmée pouvaient faire penser qu'elle était aux pays des rêves, mais son visage horrifié et ses yeux plissés laissaient croire le contraire.
Sa peau laiteuse était complètement recouverte de la couverture très épaisse, ce que je ne comprenais pas, que les propriétaires nous avaient confiée.
Comment fait-elle pour ne pas mourir de chaud, sérieux ? Elle est folle.
Je pris une mèche de ses cheveux sans vraiment faire attention et y glissai mes doigts, défrisant celle-ci. Dès que je la lâchai, la boucle se reforma presque immédiatement.
Juste encore un peu...
Je retentai, dans l'espoir de ne pas la réveiller.
Une demie-heure était passée quand je m'arrêtais, après avoir baillé une bonne douzaine de fois.
Je me plaçai dans le pauvre petit espace que les deux filles m'avaient laissé entre elles, et m'allongeai. Je tombai dans les bras de Morphée.Je sentais quelque chose qui m'enlaçait et une chaleur, ainsi qu'un poids, entre mes mollets et mes cuisses qui me réveillèrent quelques heures plus tard. Le jour n'était pas levé. Je cherchais d'où venait tout cela et... me rendis compte que mon Silvallié était la raison de la chaleur et que celle qui m'enlaçait n'était autre que...
Moon ? Mais... pourquoi... euh... oula... je fais quoi... rien...? Je bouge pas...? QU'EST CE QUE JE DOIS FAIRE ?
Elle avait le visage collé à mon torse, et ses petits bras étaient autour de ma taille. Ses longues jambes étaient rabattues en arrière et étaient pliées. Son collier, sur lequel je n'avais pas prêté grande attention hormis le premier jour était désormais visible.
Moon.
Il y avait juste écrit cela dessus. Une pierre verte, une émeraude, ornait celui-ci. Elle portait également des petites boucles d'oreilles vertes également.
Je parvins à voir Lillie, qui dormait toujours. Je soupirai de soulagement. La fillette dormait paisiblement, comme tirée de son cauchemar d'il y a quelques heures. S'était-elle réveillée puis installée de la sorte, ou avait-elle bougé dans son sommeil sans s'en rendre compte ?
Mes joues brûlèrent, et je n'avais pas la moindre idée de réaction instantanée qui pouvait m'aider. Je vérifiai mon téléphone en prenant garde de ne pas trop bouger, et aperçus des messages.
Guzma qui s'excuse. Encore. Enfoiré, comme si j'allais accepter tes excuses bidons.
J'éteignis celui-ci presque aussitôt, avant de passer à mon tour mes bras autour des fines hanches de Moon et d'appuyer ma tête avec mon menton sur la sienne.
Pas le choix visiblement...
Comme soulagé de tout poids, je me rendormis aussitôt, la douce chaleur du petit corps et l'odeur sucrée de celle-ci me faisant me sentir chez moi. À ma place. Comme si c'était là que je devais vraiment être. C'était une sensation particulière que je n'avais plus ressenti depuis la disparition de Père.
D'ailleurs, comment réagirait-il s'il apprenait que je m'étais entiché de quelqu'un ? Serait-il fier ? Serait-il heureux ? Serait-il compréhensif ? Je ne le savais point, mais j'avais cependant la connaissance du fait qu'il m'encouragerait quoi qu'il l'en coûte.
Père... j'espère te revoir. Regarde comme je me sens bien aujourd'hui. J'espère que tu ressens ça toi aussi, même loin de moi.
- Bonne nuit... Moon, Lillie.Coucouuuu ! Encore un nouveau chapitre. Meme si je les poste plusieurs jours après, les trois derniers ont été écrits le même jour ( j'avais envie ).
J'espère qu'il vous a plus, sur ceux, à la prochaine ! 😘😘
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Le Monde dont tu viens { Moon X Gladio }
FanfictionMoon est une jeune fille normale, venant d'un endroit lointain sans magie, sans Pokemon pour se battre et rempli d'injustices... jusqu'au jour où, après un terrible accident, elle se retrouva dans le monde des Pokemons... ou plus précisément allongé...