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Je ne pouvais que fuir à ce moment là. L'affronter aurait été trop gênant.

Comment lui expliquer que psychologiquement je refusais de le partager ou même de songer à ce qu'il appartienne à quelqu'un d'autre ?

Aussi fou que ça puisse paraître... j'avais peur que Jibril m'abandonne. Il est quasiment tout ce qui me reste avec mon fils... si il s'en va... qu'est ce que je vais devenir ?

Mais d'une autre part je ne pouvais pas lui refuser de chercher son propre bonheur... après tout, j'ai déjà assez gâcher sa vie comme ça.

J'ai passé plus de deux heure à la salle de sport. J'avais peut-être peur de lui faire face.

Enfin, peut-être...

C'était sur.

Mais il a fallut que je rentre... il doit sûrement être aller chercher Amran déja. Et une nuit sans lui ça a été long.

Je ne suis pas du tout habituée à le laisser aussi longtemps avec quelqu'un d'autre... alors j'ai pris mon courage à deux mains et je suis rentrer.

La voiture de Jibril était garée devant. Mon coeur s'est mit a battre à la chamade. J'ai prié durant tout le trajet pour qu'il ne soit pas là à mon arrivée... mais visiblement je n'ai pas été assez convaincante.

J'ai donc passé la porte d'entrée. J'entendais déjà les rire d'Amran d'où j'étais... ça m'a fait avancer un peu plus vite jusqu'au salon.

Ils y étaient tous le deux, Amran me voyant à lâcher ses jouets et s'est rué sur moi en rampant. J'ai posé mon sac et je l'ai prit dans mes bras... évitant le regard insistant de Jibril sur moi.

Je lui ai fait quelque bisou puis je l'ai posé au sol. J'ai aussitôt repris mon sac et je suis montée à l'étage.

Après ça j'ai engagé une douche quasiment froide, histoire de me remettre les idées en place. De me donner de l'aplomb... parce que je vais être confronté à lui... et ça a un moment ou a un autre dans cette soirée.

Je suis restée un long moment sous la douche puis je me suis décidée à sortir et me mettre en pyjama.

Un cycliste et un t-shirt large ont fait l'affaire, j'ai été en cuisine.

Jibril était sur la terrasse, entrain de fumer sûrement. J'ai commencé à sortir de quoi faire à manger, les mains presque tremblante.

D'une part je ne comprends pas du tout ce qu'il se passe en moi, de l'autre, je suis parfaitement consciente de ma réaction.

Je ne sais même plus où donner de la tête. Plus du tout..

Pendant que la nourriture cuisait dans le four, j'ai été joué avec Amran. Histoire de me changer les idées. D'arrêter de penser à tout ça et enfin décompresser

Jibril avait disparu quelque part dans la maison. Je ne l'ai pas chercher plus que ça...

J'ai fait manger Amran qui semblait être déjà fatiguée, il n'a pas tardé à s'endormir après.

J'ai été le coucher dans sa chambre... puis j'ai porté mes couilles et j'ai toqué à celle de Jibril avant d'entrer.

Némésis - J'ai fait à manger... je te fais une assiette ?

Il releva la tête de son ordinateur et me regarda puis il hocha la tête tout en continuant de me fixer.

Nemesis - Je te la monte ici ?

Jibril - Non. Je vais descendre.

Némésis - D'accord.

J'ai fermé sa porte puis j'ai dévaler les escaliers. Ce simple échange a été une dure épreuve pour ma pression artérielle qui s'est sans doute emballé comme jamais.

NEMESISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant