Astrid et Raphaëlle - Le jour d'après

Chap 23

Après un certain moment dans le monde d'Astrid et Raphaëlle (série)

Astrid rangea quelques dossiers qui traînaient sur son bureau. Elle regarda soigneusement sa montre accroché à son poignée fin. Il était temps de rentrer à la maison. La documentation criminelle était un endroit calme et reposant pour la jeune femme, mais ces derniers temps, elle y passait très peu d'heures. D'un côté, parceque son emploi du temps etait chargé d'inspections sur le terrain. De l'autre, Astrid, même ne comprenant pas grand chose aux paroles de double sens, collantes et provocatrices de la nouvelle collègue de Raphaëlle, préférait rester auprès de sa copine le plus de temps possible. Cette nouvelle enquêtrice était une des plus voyantes manipulatrices égocentriques. Astrid  l'aimait pas tellement. Sans doute aussi parcequ'elle collait trop aux talons de Coste. Astrid se sentait constamment éloigner de Raphaëlle. Peu à peu, cette nouvelle femme prenait sa place. En tant que collègue, mais commençait également à pretender sur son rôle de petite amie.
C'était un arache coeur pour Astrid.
Les soirs, Raphaëlle allait passer du temps avec ses collèges de travail dans des bars. Ce qu'elle ne faisait habituellement pas. Aller savoir qui y était avec elle. Quels collèges? Qui exactement? Astrid n'avait pas de réponse à ses questions.
Coste rentrait tart et dès le beau matin, retournait travailler et il y avait encore cette femme. Astrid la détestait.

Astrid éteigna les lumières et sortit de la doc. Devant l'entrée principale, sur le parking, Astrid reconnus la voiture de Raphaëlle. Elle souria discrètement en faisant bien attention à l'escalier qu'elle descendait. En s'approchant de la voiture, Coste est sortie et la prise dans ses bras en lui donnant un baiser discret sur le cou. Des milliers de frissons ont parcouru la peau d'Astrid. Elle aimait tellement leurs entraîntes, à chaque fois c'était nouveau et magique.
Une fois arrivés chez eux, Raphaëlle ouvra la porte et laissa passer Astrid devant. Elles rentrèrent et Astrid s'émerveilla devant une ambiance romantique dans leurs salon.
Des pétales de roses étaient éparpillés par terre, une table couverte d'un drap blanc occupait une place principale au milieu du salon.

Raphaëlle par contre, est restée stupéfaite sur place avec une face gelée. Ses yeux reflétait une angoisse atroce.
Des milliers d'images défilent à une vitesse lumière devant ses yeux. Elle a complètement oublié... Merde. Raphaëlle colla lentement son regard sur le dos d'Astrid qui s'approchait doucement de la table. Elle suivit du regard chaque mouvement de la jeune femme devant. Les mains d'Astrid tombèrent d'un côté et autre le long de son corps.
Astrid posa son regard sur les assiettes sales et les verres vides portant encore une trace de vin. Elle reconnu de suite une marque du rouge à lèvre de Coste sur un des verres, sur le deuxième, une autre, beaucoup plus claire. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux indépendamment à sa volonté.
La voilà devant un après dîné romantique. La voilà devant une preuve ultime et physique d'une de ses peurs réalisé en vrai. Ce n'était pas un rêve tout ça alors. Elle toucha du bout du doigt les roses déjà fades, même si tout récemment offertes. Une première larme se détacha et traça son  chemin solitaire le long de sa joue. Astrid n'y faisa même pas attention. Elle se retourna tout doucement sur Raphaëlle. Comme par crainte de la voir déjà disparue.

Astrid: - j'étais pas censée voir cela pas vrai?

Raphaëlle baissa son regard rongée par la honte et ressentant de plus en plus le désastre émotionnel dans son coeur laissé par la culpabilité.

Raphaëlle: - j'suis désolée.

Astrid restait immobile, regard posé sur elle. Attendant peut être une explication, ou peut être elle ne voulait simplement pas que tout finisse comme ça. Astrid ne ressentait pas encore toute cette douleur. Sûrement sous l'effet du choc. Elle ne pensait à rien. Elle avait l'impression qu'elles allaient rentrer, dinner et se coucher dans leurs lit, comme touts les soirs. Mais en même temps..
Raphaëlle, elle, semblait être ailleurs. Elle ne mesurait pas les conséquences, elle avait l'impression d'être une enfant dans un corps d'adulte. Elle a fait une connerie. Une grosse. Elle regrette tellement. Enfin..comment un adulte responsable peut faire une chose et dire ensuite qu'elle ne la voulait pas?
Prends tes responsabilités Raph - pensa t'elle.
Elle posa ses affaires par terre et s'approcha tout doucement d'Astrid pour ne pas l'effrayer. Cette dernière restait immobile, calme, se rendant compte peu à peu des choses.

Raphaëlle: - Astrid.

Elle arriva enfin jusqu'à elle et posa ses mains sur ses avant bras. Elle répéta dans un chuchotement son prénom pour avoir tous les sens d'Astrid concentrés rien que sur ses lèvres dans une interminable attente d'une suite. Raphaëlle répéta une troisième fois le prénom d'Astrid et en même temps ajouta une légère pression sur ses bras. Ça eu effet de faite relever ses yeux clairs vers ceux de Raph. À cet instant, leurs yeux se sont croisés et leurs souffles se firent presque inaudibles. Leurs coeurs commencèrent à battre fort, mais au même rythme. Le contact des paumes des mains de Coste sur les avant bras de la jeune femme, était comme un lien dans ce monde déchiré, une puissante connection.
Astrid savait très bien ce qu'elle ressentait. Elle avait mal. Mais en même temps, elle se perdait dans les yeux bruns de son commandant de police. Coste bougea légèrement sa tête pour enlever une mèche de son visage. Du à ce geste, les particules de son parfum léger se detacheèent de sa veste et arrivèrent jusqu'aux narines d'Astrid. Son odorat étant très développé, cette odeur lui rappela immédiatement Raphaëlle dans une partie de son cerveau plus instinctive, celle des envies, des désirs. Ses pupilles se dilatèrent dés que ce parfum toucha le bout de son nez. Elle s'en foutais des formalités. Elle ne pensait pas à ce qui s'est passé avant, ou bien ce qu'il allait se passer. Astrid était concentrée sur ce moment. Sur Raphaëlle devant elle, si près. Elle était déjà heureuse de pouvoir avoir ce moment. Elle faisa un pas timide devant et plaqua ses lèvres sur celles de Coste. Yeux fermés, les mains sur les épaules de Raph, près de ses lèvres, elle lui disa.

Astrid: - je vous aime Raphaëlle.

Les lèvres d'Astrid sur les siennes, Raph, contrairement à toutes attentes s'est plongée dans ses pensées. Elle s'est sentie encore plus coupable. Astrid a fait plus ou moins son choix, elle l'a pardonnée par son immense amour et souhaite juste une chose, être avec elle. C'est maintenant à elle de prendre sa décision. Elle ne peut ne pas s'infliger une punition. Elle était coupable. Et des coupables ont des paines. Elle se détestait car dans touts les cas elle fera mal à Astrid. Et si elle partait pour toujours pour ne plus jamais lui faire aucun mal? Mais c'est un abandon et elle ne pourrait pas vivre sans elle et Astrid aura le coeur en miettes. Raphaëlle ne savait pas qu'allait elle faire.

Cette collège Samenta était affreuse en touts les termes. Elle s'est invitée toute seule à un déjeuner chez Coste, en ramenant des fleurs et du champagne. Raphaëlle n'a pas eu assez de courage pour la foutre dehors avec un gros pieds au cul. Pétales de roses, table au milieu du salon,  Samenta insista pour tout ce spectacle en disant que c'est rien, ça fait juste beau. Elle défendait le fait qu'elles étaient collègues et amies et que c'est tout à fait normal de boire de temps en temps un verre de champagne ensemble. Mais ses vrais intentions étaient clairs comme l'eau pour Raph maintenant. Et elle a presque eu ce qu'elle voulait, un couple brisée. Elle ne supportait simplement pas que Raphaëlle puisse aimer quelqu'un d'autre qu'elle. Cette intolérance était non pas par amour, mais par simple ego. C'est moche.
Seulement voilà, cette scène pour Raph était tellement dénué d'importance, qu'en partant de chez elle en une urgence, elle oublia totalement cette table laissé dans cet état. Elle s'en foutais de Samanta et de ses airs de femme terrifiante.

Raphaëlle serra plus fort Astrid contre elle en lui chuchotant à l'oreille

Raphaëlle: - je t'aime mon bébé.

Malgré tout, elle avait peur qu'Astrid la prenne après cet incident pour une infidèle irresponsable sans aucun sérieux. Astrid se détacha d'elle et se dirigea à petit pas vers leurs chambre. Raphaëlle enleva sa veste et faisa quelques pas en suivant Astrid, cette dernière se retourna et pointa du doigt le canapé. Coste s'arrêta net dans son mouvement fixant avec des yeux étonnés le canapé, puis Astrid. Elle essaya de renégocier, mais Astrid coupa court et partit seule dans leurs chambre.
Raphaëlle triste, souffla et s'est assise sur le canapé qui était bien, mais lui paraissait si nul à ce moment là. Mais d'accord. Après tout je l'ai méritée - pensa t'elle. Mais la seconde qui suit, elle s'imagina le corps d'Astrid qu'elle aurait pu prendre dans ses bras dans leurs lit haut confort avec un beau matelas spécialisé, et la mauvaise humeur l'envahit de nouveau. Elle fonça les sourcils, mais resta sur ce canapé. Enfin seulement quelques  prochaines minutes. Sa silhouette se glissa dans la nuit pour rejoindre sa petite amie. Se faisant renvoyer, elle revint sur ce foutu canapé et avec un air énervé, posa sa tête sur le cousin.
Pourtant elle s'est batue, elle lui a tout tout tout expliqué! Mais rien à faire, Astrid refuse.