i want to see again - l.t.

XIX

" -Bienvenue chez moi ! " Dit Louis avec enthousiasme alors qu'il ouvrait la porte.

Les deux jeunes rentrèrent dans l'appartement. Il était étonnement bien rangé pour un garçon et une odeur que Nora connaissait bien flottait dans l'air, s'était celle de Louis.

Ils avancèrent. Nora agrippait le bras de Louis qui faisait attention à ce que cette dernière ne se cogne pas dans un meuble. Il la fit s'asseoir dans le canapé et la pris dans ses bras, embrassant le haut de son crâne de temps à autre. Nora était bien. Elle inspirait le parfum de son petit-ami et le laissait envahir ses poumons.

'' - Ma famille est ….

 - Géniale. '' Termina la brune.

Louis fut d'abord surpris de cette réponse mais finit par sourire et se pencha pour l'embrasser.

Elle inhala le parfum de Louis et soupira de bien-être. Jamais elle n'avait eu l'occasion de se sentir si sereine au près d'un garçon. Elle avait cette impression constante qu'il serait là, quoi qu'il arrive, qu'il pourrait la protéger et l'aimer quoi qu'il puisse arriver.

Dire qu'elle l'aimer était un euphémisme. C'est comme-ci Nora était dévenue dépendante de cet homme. Cette dépendance qui l'aurait autre fois effrayé n'était maintenant qu'un lointain souvenir que Louis avait réussit à faire disparaître. Ils avaient tous les deux balayé leurs peurs et leur haine et avaient découvert ensemble cette définition du bonheur.

Elle avait envie de lui parler, de n'avoir aucun secret pour l'homme qu'elle aimait. Elle voulait qu'il connaisse chaque partie de son passé, car elle savait qu'il ne la jugerait pas, qu'il ne la jugerai plus.

C'est pourquoir après de longues minutes interminables de silence, la brune prit la parole.

" - Louis ?

- Mh ?

- Je voudrais te raconter... comment... hésita-t-elle.

- Comment quoi ?

- Comment je suis devenue aveugle. " Termina-t-elle dans un murmure à peine audible.

Louis se redressa à l'entente des mots. Il fit s'asseoir Nora correctement sur ses genoux et l'écouta :

" - C'était quand j'avais treize ans. Je sortais des cours avec Ana et une autre amie. Tu sais treize ans, c'est l'âge... inconscient je dirai. Tu prends seulement petit à petit conscience que tout n'est pas facile, qu'il faut parfois se battre pour quelque chose. Mais la pluspart du temps, le côté enfantin des choses prends le dessus et on vit dans la naïveté. On sortait du collège, j'étais en cinquième. Ana venait d'avoir un téléphone et on restait scotchées dessus. On marchait sans regardait où on allait. Elle s'est mise sur le trottoir, on attendait le bus. "

La boule dans la gorge de Nora se faisait de plus en plus présente. Elle avait du mal à parler et sa voix sur le point de se briser.

" - Ana a été bousculée, et son téléphone est tombé sur la route. Alors j'ai été le chercher... Au même moment le bus est arrivé, et... "

Elle pleurait silencieusement, se battant avec elle-même pour trouver le courage de continuer son récit.

" - Le bus m'a percuté de pleins fouet. "

Louis la serra un peu plus contre lui, essayant de chasser de son esprit la vision de cette Nora plus jeune.

" - Les médecins m'ont tout de suite considéré comme un miracle ! Quand j'étais dans le coma, je n'avais qu'un bras et un jambe cassé et quelques égratinures. Rien de plus, pour le moment. Et quand je me suis réveillée,... " Elle souffla. " Je ne voyais plus rien. J'entendais les gens autour de moi, je sentais toutes ces fleurs de merde que les gens m'avait apportées, rien de plus. J'avais perdu la vision. "

Elle enfoui sa tête dans le cou de Louis.

" - Ils m'ont fait faire quelques examens et ont remarqué que le cortex visuel primaire avait tout pris. Et en plus, mon amie blonde a pris ses jambes à son cou. Elle se sentait coupable, et ne pouvait pas me parler sans pleurer, alors elle m'a laissé tomber. Sympa les copines. Ana est restée près de moi pendant tout mon séjour à l'hôpital. Elle venait une fois par jours, quand ce n'était pas deux, et me racontait les ragots du collège. J'ai eu de la chance d'avoir une amie comme-ça, à ce moment-là. Je ne la laisserai jamais  tomber pour ça. "

Le brun embrassa son front.

" - Quand je suis revenue au collège, un mois après, tout avait changé. Certaines personnes se sont rapprochées de moi, d'autres se sont éloignées... Et j'ai compris la réelle définition d'hypocrite. Ces gens qui ne m'avaient jamais parlés avant et qui, maintenant, me trouvaient on ne peut plus intéressante... "

Elle fit une pause.

" - Mais les médecins n'arrêtaient pas de me concidérer comme un miracle. Un miracle ? Moi ? J'ai perdu la vue, merde. On pourrait parler de miracle si je m'en étais sortie indemne. Mais c'est pas le cas, alors je ne suis pas un miracle.

- C'est faux, Nora. " Il relève son menton à l'aide de son index. " Tu es mon miracle à moi. "

*~*~*

 Chapitre court, mais je l'adore. 

Alors j'ai une grande nouvelle à vous anoncer... Demain je posterai les deux derniers chapitres de la fiction !! Je sais qu'elle se finit vite, mais je vous promet d'en écrire une autre. 

Voilà. Je vous aimes fort !