𝑩𝒂𝒅 𝑻𝒉𝒊𝒏𝒈𝒔 || NCT Mark ff fr

dix huit ⛓

D'abord un. Puis deux. Et trois. Quatre. Maintenant trop pour tous les compter.

Mes agresseurs, donc mon soit disant "partenaire" ainsi que notre cible, stoppent toutes leurs actions malsaines. Eux aussi sont désormais paniqués. L'immense baie vitrée est trouée de partout. On dirait presque une tranche de gruyère transparente.

Les balles continuent de traverser la pièce. Il y a un putain d'attentat. Cette mission est définitivement la pire de toutes. Mark et Minho, qui m'ont tous les deux lâchée, ont l'air aussi perdu que moi. Le canadien pose sa main sur mon épaule, mais je me détourne instantanément. Il semblerait qu'il ait oublié ce qu'il vient tout juste de se passer. Pas moi.

Il regarde furtivement le sol avant de fixer le riche pdg. Il prend quelque chose dans la poche intérieure de sa veste de costume. Oh mon dieu. Un flingue. Et celui là ne ressemble en rien à un jouet. Sans grande surprise, il le pointe droit devant lui avec un visage plus que fermé. L'infidèle est davantage angoissé.

Minho: Monsieur Lee ? Posez votre arme !

Il va vraiment le tuer ? Là ? Ici ? Comme ça ? Sous une pluie de munitions ? Sous mes yeux ? D'un coup au milieu du front ?

Mark: Il faut être impitoyable dans ce monde de merde.

Une balle. Simple. Rapide. Précise. Et surtout très efficace. Il l'avait dérivée au dernier moment. En plein dans sa carotide gauche. Une fois cette artère sectionnée, plus aucun retour en arrière n'est possible. Elle nous maintient en vie, mais peut aussi nous être fatale. C'est le cas pour Minho. Alors il y a du sang. Beaucoup de sang. Partout. Sur la moquette. Sur les murs. Jusque sur la grande fenêtre, bien qu'il en soit, ou plutôt en était, assez loin.

Mon allié respire profondément avant de ranger son glock. Il reste immobile pendant un court moment en observant le cadavre de l'homme qu'il vient d'abattre. Les tirs ne cessent pas. Et pourtant, aucun de nous n'est touché.

Mark: On s'en va.

Nous partons ensemble par les escaliers, et faisons les victimes sous le choc de ce que nous venons de vivre. Nous marchons à grands pas, puis on se met vite à courir lorsque nous atteignons des plus petits quartiers pour rejoindre la voiture.

Enfermés à l'intérieur, le souffle court et les mains moites. Je n'arrive pas à y croire. Mark vient de commettre un meurtre et on part comme des voleurs. Nous sommes de réels voleurs. C'est vrai. On vient de voler quelque chose de précieux et d'important. On vient d'ôter la vie à quelqu'un.

Moi: Tu... tu l'as tué.

Mark: Oui, c'est fini.

Je tremble encore. Pas que je culpabilise pour la mort de ce connard. Je suis simplement encore impactée par ses gestes. Sa poigne sur ma cuisse, puis sur ma taille. Sa tête dans mon cou, son souffle d'une température opposée à celle de ses mains. Je n'aurais jamais imaginé qu'un tel scénario se produise un jour. Et l'autre là aussi. Horrible. Affreux. Heureusement qu'il est mort putain. Ça me fait un tracas en moins.

Mark: Je suis désolé.

Mark a les yeux rivés sur le volant et se mord l'intérieur des joues. Je voudrais tellement qu'il s'en veuille pour aujourd'hui, et pour tous les autres jours. Je sais que c'est mal de penser ça, mais merde, quoi. Avec tout ce qu'il m'a fait subir, que penser d'autre ? Et il s'excuse comme ça. Les larmes continuent de couler. Encore plus que dans le bureau.

Moi: Je te déteste, Mark.

Mark: Je sais.

Tiens, il en est conscient. Quelle bonne nouvelle.

Mark: Contrairement à ce que tu penses, je ne te déteste pas.

Tiens, un autre bonne nouvelle. Sans ironie, cette fois.

Moi: Alors tu peux m'expliquer tout ce que tu m'as fait ?!

Mark: Non.

Je le déteste. Vraiment. Je soupire et prends mon visage dans entre mes mains. Je comprends rien. J'en ai marre. J'en peux plus.

Mark: Déso-

Moi: Tu sais quoi ? Tu vas fermer ta grande bouche, parce que tu commences sincèrement à me taper sur le système, Mark Lee. Tu auras beau être désolé autant de fois que tu le voudras, je te détesterai toujours. Je te hais, d'accord ? Je te hais. Maintenant démarre et ramène moi au quartier général.

Il ne dit rien et reste comme il était.

Moi: C'était pas une question. Déma-

Mark: À moi de parler maintenant.

Non. Je retire ma précédente pensée. Il n'est plus du tout désolé. Il a l'air en colère. Ça tombe bien, moi aussi. Comme ça, on est au moins d'accord sur un truc. Ça change.

Mark: Écoute moi bien. Non, je ne vais pas fermer ma grande bouche, et c'est moi qui conduis, donc c'est moi qui décide si on rentre ou pas. Là on n'est pas près de rentrer.

Son buste et sa tête s'orientent vers moi, je fais de même. Je sens qu'une discussion s'impose.

Mark: J'ai pas eu le choix pour aujourd'hui.

Moi: Déjà il n'y a pas qu'aujourd'hui, et rappelle moi qui disait qu'on a toujours le choi-

Mark: TA GUEULE.

Besoin d'une technique infaillible pour me faire chialer ? Mark Lee saura vous aider.

Mark: C'était sensé être pire que ça.

Pardon ?? Il s'affale dans son siège et balance sa tête en arrière.

Mark: Taeyong avait ordonné à Jisung d'ouvrir le feu bien plus tard que ça. Mais je lui ai demandé de se mettre à tirer le plus tôt possible, dès que les choses allaient commencer. Je ne vais pas te demander de me remercier, puisque tu me détestes. Mais tu pourras au moins dire merci à Jisung.

S'il n'avait rien dit au maknae, je me serais vraiment faite violée. Une fois de plus, il s'en sort bien. Et une fois de plus, c'est moi qui suis en tort. Mais son "excuse" n'est valable que pour cette après midi. Mark met le contact et démarre enfin après un long silence.

Il a vu juste sur le fait que je ne le remercierai pas. Cependant, je reste sans voix. C'est juste que je ne sais pas quoi dire après ça, puisque je ne lui dirai pas merci. Alors je ne vais rien dire. De toutes façons, si je dis quoique ce soit, il va encore me crier dessus. Ça ne fait aucun doute. Et j'estime que j'ai assez pleuré. Donc pour le coup c'est moi qui vais fermer ma grande bouche.

On prend la route du QG en silence. Je suis sûre qu'il me hait.