Chapitre 12

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— Comment ça vous voulez la fille ? demandé-je aux deux sorcières.

— Elle sait jouer de la guitare et chante super bien. En plus, elle a l'air cool. Elle serait probablement mieux dans notre clan.

Un petit sourire malin se dessine sur le visage des deux sorcières. Puis Draca arque un sourcil, elle ne semble pas totalement en refus de cette proposition.

— Je peux devenir une sorcière en rejoignant votre clan ? s'enquiert Draca.

— C'est déjà mort d'avance, rétorqué-je aussitôt.

— Quoi ? Je me pose des questions, c'est tout !

— Ça commence toujours par des questions innocentes.

Elle lève les yeux au ciel en laissant échapper un bref soupir.

— Nous pourrions bien plus apprendre à cette petite que si elle reste ici, insiste Adeline.

— Non mais c'est mort en fait, refusé-je de nouveau. Draca est ma fille enfin !

— Et alors ? Elle peut le rester, ajoute la sorcière en haussant les épaules.

Draca se lève d'un bond, tout sourire.

— N'aurais-je pas le droit de choisir ? J'ai l'occasion de faire un stage chez les sorcières pour en devenir une. Ça ne peut être que trop bien sur mon CV !

Elle dit ça très sérieusement, beaucoup très sérieusement à mon goût, et les deux sorcières s'en réjouissent.

— En effet, on pourrait lui apprendre beaucoup de branches de la sorcellerie, ajoute Adeline. Nous avons déjà des vampires dans notre coven, alors une de plus n'y changerait pas grand-chose.

Un grand sourire se dessine sur le visage de Draca et elle se met à sautiller en me répétant en boucle ces propos :

— Je peux y aller ? S'il te plaît ! S'il te plaît !

— Je suis trop jaloux, lance Culadra en fumant son joint.

— On peut s'arranger toi et moi, surtout si tu me files un peu de ton herbe occasionnellement, lui propose Paige.

Culadra semble tout ouïe à cette proposition et je dois encore gérer la gamine insupportable qui réclame son caprice du moment.

— Il est hors de question que je vous laisse ma fille entre vos mains ! Vous avez quand même osé maudire une guitare parce que je ne vous avais pas invité à une soirée !

Draca me fait une mine boudeuse, espérant que ça me convainque de la laisser partir. Cette petite est vraiment incorrigible quand elle s'y met !

— Tu n'es pas le seul à vouloir initier une nouvelle membre dans ton clan ! Je croyais que tu ne transformais plus personne ! Que votre clan était très limité ! Mais Draca est la preuve vivante que tu nous as tous menti la sangsue !

Malheureusement, je dois admettre que c'est en partie la vérité. Après certains évènements, qui avaient impliqué un gâteau – ne faites pas les étonnés, je vous prie, ce running gag dure depuis une dizaine de chapitres ! –, j'avais décrété face à une grande assemblée que jamais plus je ne transformerai de nouvelles personnes en vampire. Aussitôt, il y a eu une rébellion avec les fantômes. Comme toujours, ils sont prêts à se plaindre et à faire grève, mais ils ne font pas avancer les choses ces petites enflures !

— En effet, déclaré-je, admettant ma défaite passagère. J'avais annoncé à tout le monde obscur que jamais plus je ne transformerais quiconque en vampires... Mais quand j'ai vu Draca, cette gamine abandonnée dans le coin d'une ruelle, agonisant, ça a été plus fort que moi. En même temps... J'ai toujours voulu avoir une petite fille.

Draca écarquille les yeux, tout comme Drakuler.

— Quoi ? Tu disais ne pas vouloir d'enfants ! s'écrie l'allemand. Tu hurlais sur tous les toits que tu étais bien heureux d'être un vampire ! Parce que, comme ça, tu n'aurais jamais à vivre ce problème !

— Eh bien, j'ai menti ! riposté-je de plus belle.

Culadra en fait tomber son joint tandis que Dracoola tombe au sol, ratant ses – horribles – claquettes.

— Quoi ? Tu voulais des têtards toi, Draculien ? lance le clochard, toujours la bouche ouverte.

— Je sais pas un têtard ! se défend Draca. Continue de dire ça et je te traite de plante verte !

— Ah mais j'aimerais trop moi !

Un grand sourire se dessine sur le visage du clochard et Draca lève les yeux au ciel. Elle espérait avoir un angle d'attaque, mais au final, elle avait trouvé quelque chose qui lui plaisait. Elle soupire et croise les bras.

— Attendez, j'ai une autre idée ! lance Paige.

Elle ramasse le joint de Culadra qui était tombé par terre et qui continuait de se consumer à même le carrelage. Puis elle le rend à son propriétaire, un grand sourire malin sur les lèvres.

— Mais ça sera à Culadra de faire ce choix.

Oh non... Je crains maintenant le pire.


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Hey !

Je sais, ça fait extrêmement longtemps que je n'ai pas posté cette histoire. /o/

Il s'est passé beaucoup de choses ces derniers mois. J'ai perdu un peu l'envie d'écrire, puis c'est revenu et j'ai réappris à connaître mes habitudes et préférences d'écriture sur d'autres histoires. Puis j'ai eu envie de reprendre cette histoire. J'ai commencé à la publier sur PA, Plume d'argent (un autre site bien sympatoche), sans grand espoir, je dois l'admettre.

Petit à petit, j'ai eu des retours super motivants sur PA et hop, j'ai écrit un nouveau chapitre. Il est assez court par rapport aux autres, mais j'aimais qu'il se coupe ainsi. Et puis, je sais que j'écrirai la suite rapidement désormais. :3

Bref, j'espère que le retour de cette histoire vous plaira ! o/

Draculien ou le cousin raté de DraculaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant