Chapitre 7

107 19 10
                                    

Me revoilà \o/

J'ai mis un peu plus de temps que prévu pour ce chapitre, désolée /o/

Désormais, je cherche activement une faille spatio-temporelle qui me permettrait d'avoir plus de temps et faire tout ce que je veux. Ou alors peut-être que je devrais arrêter de faire un milliard de trucs à la fois. Est-ce que je suis la seule avec ce problème ? Parce que c'est tout de même embêtant quand même ! x')

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et j'espère pouvoir écrire la suite très rapidement :D

**


Plus personne n'ose dire un mot, parce que nous avons tous compris d'où vient exactement ce bruit.

La cabane au fond du jardin.

La cabane où se trouve la guitare.

Pas n'importe quelle guitare... LA guitare. Peut-être même que je devrais cesser d'utiliser ce mot. Peut-être que je ne fais que la provoquer... Cette histoire est si terrible... et si mystérieuse... Et je me dois de rajouter plein de points de suspension pour accentuer ce faible effet de suspens... C'est... horrible... Et ces points de... suspension... me terrifient... Surtout eux...

Soudainement, je sens une pression sur mon épaule et j'émets un cri aigu digne de n'importe quelle chauve-souris nocturne. Je remarque alors qu'une main s'est posée sur moi, la main de Culadra.

— Wow bro ! T'es sûr que ça va ? T'as l'air choqué pour rien frère !

— J'étais... concentré et tu m'as interrompu. D'où tu me touches comme ça ? m'écrié-je en retirant sa main.

— Justement, tu étais perdu dans ton trip bro. Fallait bien te réveiller !

— Et en attendant, on a entendu juste un bruit nul, ajoute Draca. Après tout, ça pourrait juste être Drakuler qui se casse la gueule dans la cuisine !

De l'autre bout du manoir, on entend un "Vous vous trompez très chère" et l'accent allemand très marqué nous confirme que le concerné nous a bel et bien entendu.

En même temps, nous avons des sens surdéveloppés, plus ou moins en fonction de nos expériences, nos entraînements et de nos vécus respectifs. Drakuler était probablement le plus doué d'entre nous tous, juste après Dracula – malheureusement.

— Très bien, peut-être qu'une plante a juste voulu se casser la gueule, rétorque la gamine. On a quand même un sapin par terre en plein milieu du salon depuis tout à l'heure !

— Et je maintiens qu'il a toujours autant sa place ici, à cet emplacement exact, lance le clochard, même s'il a envie de bouger et d'aller ailleurs... Mais bon, il a bien le droit de vivre ce petit.

Il s'accroupit pour le caresser délicatement. Le ménage s'annonce déjà compliqué... Et dire que ce n'est encore que le début des festivités.

— Et si on allait voir d'où venait le bruit ? demande Draca.

— Non ! Surtout pas !

Elle semble assez étonnée que je m'oppose aussi frontalement à cette idée. Après tout, ce pourrait n'être qu'une simple histoire de bruit, mais pas ici, pas dans cette maison et pas avec nous.

— C'est encore cette histoire de cabane, râle le clochard. Je suis sûr qu'il n'y a qu'une pelle dedans et que la guitare est morte et enterrée depuis des décennies !

— Je peux t'assurer que non, le contredis-je froidement.

— Ok ! Très bien ! On va aller dans cette cabane tous les deux, bro, et tema, y aura R !

— C'est qui R ?

— Ça veut dire "rien", me murmure Dracoola à l'oreille.

— En tout cas, j'y vais avec ou sans toi bro, mais j'y vais ! annonce le drogué.

Il se relève d'un bond, sort un joint de sa poche, l'allume et sort du manoir. Je le rattrape d'un pas pressé et essaie de le retenir, mais impossible, il ne s'arrête pas dans sa démarche et traverse le jardin à coup de grandes enjambées.

Tout le reste de la famille nous suit, silencieusement et extrêmement curieux de ce qu'on pourrait découvrir dans cette fameuse cabane.

Je crains déjà le pire. Après tout, il n'y a aucun moyen que ça se passe bien tout ça. Je sais très bien ce qui se cache dans cette cabane et à quel point cette guitare est dangereuse, et Culadra nous emmène directement dans la gueule du loup.

Il s'arrête devant la cabane et se tourne vers nous, tout fier de lui. Il file son joint pendant un instant à Dracoca-cola, ce qui semble ravir ce dernier.

— Wow ! C'est vraiment de la bonne ! Où est-ce que tu l'as chopé ?

— On en parlera plus tard bro. Pour le time, on doit voir ce qu'il y a dans cette fucking cabane ! s'exclame-t-il en pointant ladite cabane.

— N'ouvre surtout pas cette ca–

Évidemment, il ne m'écoute pas et tire la porte qui s'effondre au sol. Oui, il y a beaucoup de portes qui ne tiennent pas par ici, mais, en même temps, elles sont là depuis des siècles. On ne peut pas leur demander plus tout de même ! On fait avec ce qu'on a ! Et je n'ai clairement pas envie de détruire et reconstruire cette maison tous les cinquante ans, ce que j'ai fait à une époque et que je ne recommande pas. Certes, c'est joli à la fin, mais qu'est-ce que c'est chiant !

— Mais... Elle est où la guitare bro ?

— Pardon ? m'écrié-je.

— Bah je vois pas de guitare... Y a même rien du tout dans cette cabane !

Je le pousse pour me pointer devant l'entrée de la cabane. J'inspecte chaque recoin grâce à ma vision extrêmement précise. Malheureusement, je dois reconnaître qu'il a bel et bien raison. La guitare... n'est plus ici.

— Bah tant pis, on jouera pas de la guitare ce soir ! lance ironiquement le clochard.

— Oh non, je m'étais entraînée en plus ! rétorque Draca d'une mine boudeuse.

— Vous n'avez pas conscience de ce qui est en train de se passer ? hurlé-je en me tournant vers eux.

Un long et gênant silence s'installe alors. Ils me regardent tous sans faire la moindre remarque. J'aurais dû me douter que personne ici ne comprendrait la gravité de la situation.

Pourquoi dois-je tout le temps tout leur expliquer à ceux-là ?

À chaque fois, ça finit toujours comme ça. J'ai presque l'impression d'être leur père alors que ce n'est pas du tout le cas. Sauf peut-être avec Draca. Après tout, je suis tout de même à l'origine de sa transformation.

— C'est quoi le problème avec cette guitare ? demande Dracoca-cola. On en fait tout un plat pour rien !

— C'est la dinde pour ce soir ? s'enquiert Dracoola. Pourquoi on me dit jamais rien à moi ?

— Y a une dinde ce soir ? s'étonne le soda.

— Bah je sais pas, c'est toi qui as parlé de plat !

— Mais non ! J'ai parlé de la guitare !

— Une guitare en chocolat ?

— STOP ! hurlé-je de nouveau.

Heureusement, ils ne poursuivent pas leur semblant de dispute – parce que je sais à quel point ils sont capables de dériver pendant très longtemps comme ça.

— Cette guitare est... hantée.

Draculien ou le cousin raté de DraculaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant