Chapitre 1

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Hello !

Avec l'arrivée d'octobre et d'Halloween, j'ai eu envie de me lancer dans un nouveau projet, qui est donc celui-ci que vous venez d'ouvrir. Ça faisait longtemps que je n'avais pas commencé de nouvelles histoires ou encore que j'avais aussi peu planifié une histoire, mais octobre, c'est un peu le mois des défis (déjà que je m'amuse avec le inktober).

Du coup, je me lance sans plan, sans direction avec juste comme optique d'écrire une histoire entièrement en octobre (ou une grande partie), de m'amuser et de poster des chapitres assez courts et assez régulièrement. L'idéal serait de publier tous les jours, mais je vais me contenter de publier globalement tous les 2 jours (sauf imprévus en soit).

Bref, sur ce, j'espère que ça vous plaira et que vous me suivrez dans cette folle aventure :D

D'ailleurs, n'hésitez pas à partager vos idées farfelues dans les commentaires, je pourrais m'amuser à les intégrer (tout en vous créditant bien sûr). ^^

Enjoy ! o/


~~


Pour beaucoup de personnes, les festivités d'Halloween n'ont que peu d'importance à leurs yeux. Ils se contentent d'observer les quelques décorations en supermarché, un sourire en coin.

Mais dans notre famille, Halloween est probablement aussi important que Noël pour vous. Noël n'a que peu d'importance pour nous et nous attendons tous le 31 octobre avec impatience. Ceci peut vous paraître assez surprenant, mais vous n'avez encore que trop peu d'informations sur notre famille.

Maintenant que votre curiosité est à son apogée, je vais vous expliquer pourquoi. Ne faisons pas durer le suspens bien plus longtemps — même si cette idée est assez exquise en y repensant.

Notre famille est assez particulière, ou plutôt – pourrions-nous dire d'une autre manière – maudite. Nous sommes tous des vampires, étonnant, n'est-ce pas ?

Et pour me présenter simplement, je suis Draculien. Non, pas Dracula comme vous êtes en train de me corriger dans votre esprit, mais bel et bien Draculien. Dracula est malheureusement... mon cousin. Mais il vaudrait mieux qu'on en reparle à une autre occasion, quand j'aurais beaucoup moins de préparatifs à m'occuper.

Soudainement, j'entends du verre s'éclater et se briser sur le sol puis j'entends la voix guillerette de Draca au loin échapper un simple "merde". J'abandonne alors ma composition florale uniquement constituée de roses noires pour la rejoindre. J'aperçois alors le désastre au sol. Elle a fait tomber la pyramide de verres.

— Dans le fond... C'était quand même moche, non ? tente-t-elle de se justifier.

Je la fusille du regard en espérant qu'elle change d'avis, mais j'avais très peu de chance de la convaincre ainsi.

Draca est la petite dernière de la famille. Au cours d'une virée nocturne dans la forêt près de ma demeure, je l'avais retrouvée agonisante et la vie était sur le point de quitter son corps. D'habitude, je n'aurais jamais transformé quelqu'un sur un coup de tête, mais quand j'ai vu le corps meurtri de cette jeune femme, il m'était impossible de la laisser succomber à la mort dans un tel état. Peut-être qu'elle m'en voudra un jour de ne pas lui avoir laissé le choix, mais pour l'instant, mis à part une légère crise existentielle et un esprit de rébellion, elle ne semblait pas mal le vivre.

— Je vais fouiller dans le grenier en espérant qu'il m'en reste encore...

Alors que je suis sur le point de m'y rendre, on sonne à la porte. Draca se penche pour tenter d'apercevoir notre invité.

— Je parie que c'est Dracoca-cola ! lance-t-elle, tout sourire.

— Impossible... Il rate toujours son avion.

Elle fronce les sourcils un instant. Elle est sur le point de me contredire, mais elle se retient, se rendant probablement compte que j'ai raison.

Je me rends alors vers la porte et l'ouvre pour y découvrir Drakuler. Je ne m'attendais clairement pas à ce qu'il soit le premier à venir. Derrière lui, Culadra se tient et a un bon gros joint coincé dans la main.

— On n'est pas venu ensemble, c'est juste un pur hasard que nous soyons arrivés en même temps, annonce Drakuler, toujours avec le même accent allemand très marqué.

— Mais tu dis n'importe quoi bro ! On a fait tout le trajet ensemble dans le RER D !

L'allemand lève les yeux au ciel et entre sans même que je l'invite.

— Hé ! Ça porte malheur si je t'ai pas invité ! hurlé-je pour me défendre.

— Je crois qu'il s'en bat les couilles frère, rétorque l'autre clochard.

— Je ne suis pas ton frère, mais ton cousin.

— C'est pareil bro.

Il entre à son tour.

— Mais enfin, n'avez-vous pas la moindre éducation ? m'écrié-je de plus belle.

Drakuler se permet de lancer son long manteau en fourrure sur Draca.

— Cadeau d'Halloween ? demande-t-elle, les yeux étincelants.

Il se tourne vers elle et laisse échapper un bref "quoi ?" avant de se rendre compte de la situation.

— Oh c'est toi Draculina, je pensais que Draculien avait trouvé une servante digne de ce nom.

— Ok ok, continue de m'insulter si tu veux... Mais tu as un cadeau pour moi ?

Il regarde à droite à gauche, puis il se tourne vers le clochard en espérant qu'il puisse le sauver. Malheureusement pour lui, Culadra est fasciné par un tableau me représentant.

— Franchement, ça fait trop plaiz bro que tu m'aies mis dans ton salon comme ça.

— Euh... C'est moi en fait.

— Sans blague ?

Il tire une taffe de son joint.

— Tu ne voudrais pas éteindre ça aussi ?

— T'inquiètes, c'est juste de la nature... La nature qui crame. Le réchauffement climatique t'en as déjà entendu parler ?

Je crois que je lui tire ma pire tête en ce moment même, mais visiblement, ce n'est pas suffisant pour qu'il comprenne. Et il continue de fumer comme si de rien n'était. Ma demeure va vraiment puer pendant encore un bon bout de temps à cause de lui. Pourtant, j'avais fait en sorte de ne pas l'inviter ; si seulement c'était aussi facile de se débarrasser de lui...

— Désolé Draculina, je n'ai point de cadeau pour toi, finit par dire l'allemand après tout ce bordel.

Le clochard s'approche alors dangereusement des fenêtres et colle son visage contre la paroi, probablement pour mieux observer l'extérieur malgré la pénombre.

— J'espère pour toi que tu n'as pas invité Drocolo, lance l'allemand en massant sa petite barbichette.

— Jamais de la vie ! Il est banni de toute réunion familiale enfin ! Sérieusement, qui a envie de le revoir ?

Un silence s'installe et ça me conforte dans mon idée. Du moins, jusqu'à ce que Culadra se tourne vers nous, un grand sourire sur les lèvres.

— Mais moi je l'adore les bros !

Nous aurions pu lui expliquer en détail pourquoi plus personne n'avait envie de revoir cet énergumène, mais après quelques échanges de regard, personne n'a envie de le lui rappeler. De toute manière, il aurait tout oublié dans cinq minutes – comme toujours.

— Et quelqu'un a invité Dracula aussi ? C'est un real bro for real lui ! reprend-il.

— NON ! hurlé-je. Personne ne l'a invité et personne ne l'invitera jamais !

— Ah... bon ? Parce que je l'ai invité moi.


Draculien ou le cousin raté de DraculaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant