Chapitre 2

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Hey !

J'ai pris un peu plus de temps de prévu entre ces deux chapitres. Désolée ! /o/

J'essaie vraiment de reprendre une routine écriture, mais c'est pas évident du tout. Mais bon, ça va bien finir par revenir. :3

Sur ce, amusez-vous bien avec ce nouveau chapitre o/

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Tout le monde se retourne subitement vers Culadra. Si ma mâchoire pouvait tomber, elle le ferait volontiers, parce que c'est vraiment la pire connerie que j'ai entendue de la journée.

— Dis-moi que c'est une blague ! lancé-je tout en tentant de garder mon calme, ce qui est loin d'être gagné.

— Ah je sais que j'aime bien blaguer, mais là, je suis totalement sérieux ! rétorque-t-il comme si de rien n'était.

— Mais à quel moment tu as cru que c'était une bonne idée ?

— J'ai jamais dit que ce serait une bonne idée...

Je sens que Drakuler se retient terriblement de nous faire un de ses plus beaux facepalms tandis que je me retiens de balancer une table par la fenêtre. Vraiment, je suis à deux doigts de le faire, mais déjà, c'est une table qui m'a coûté un bras et je n'ai pas envie de faire réparer cette fenêtre – pas encore une fois.

Surtout que vous n'avez aucune idée d'à quel point c'est chiant de changer cette foutue fenêtre. Déjà, il faut trouver quelqu'un acceptant de travailler de nuit et s'il accepte, il vous demandera de le payer dix fois plus cher parce que monsieur ne vit pas la nuit – pourtant, ce n'est pas si compliqué que ça. Ensuite, je vais galérer à lui faire comprendre le filtre particulier qui m'intéresse sur la vitre pour réduire les rayons du soleil. Alors, certes, c'est complètement inutile en plein été, mais en hiver, ça a déjà fait ses preuves et on peut un peu mieux profiter des plantes du jardin en se posant dans le salon. Des fois, je pourrais passer des heures dessus, comme si j'étais en train de triper dessus.

Pardon, je m'égare un peu.

Et soudainement, j'aperçois un grand sourire se dessiner sur le visage de Draca.

— Trop bien ! Je fais enfin rencontrer le grand Dracula ! s'écrie-t-elle, bien trop enthousiaste à cette idée.

— Ah non ! Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi !

— Quoi ? C'est tout de même l'annonce du siècle ! reprend-elle de plus belle.

Son sourire est toujours aussi grand sur son visage, comme si elle y a collé deux petits bouts de scotch pour le maintenir. Cette gamine peut vraiment être intenable. En même temps, elle n'a pas des siècles d'expérience derrière elle. Elle n'est encore qu'un bébé dans le monde vampirique... et j'ai encore beaucoup à lui reprendre.

— De toute manière, il y a très peu de chances qu'il réponde à cette invitation... Si tant est qu'il l'ait reçue, tenté-je de rassurer ma famille tout autant que moi.

Soudainement, Culadra se rapproche en levant son index. Oh non... Il va dire quelque chose qui ne va pas me plaire.

— Eh bien justement ! Il vient de m'envoyer ce message "Je te remercie gracieusement pour ton invitation Culadra. J'avais comme crainte de déranger ces derniers siècles, mais il s'avère que je m'égarais sur toute la ligne. Ainsi, je serais présent pour ce repas familial. Au plaisir de te revoir, Dracula."

Finalement, Drakuler laisse aller son meilleur facepalm et je dois avouer que j'envie sa prestation, jamais je ne pourrais montrer mon mépris d'une aussi bonne manière et avec autant d'intensité.

C'est dans ce genre de moment qu'en effet, il nous prouve qu'il est un excellent comédien. Après tout, il en avait fait son métier pendant quelque temps. Puis il avait dû tout arrêter du jour au lendemain quand il avait vidé de son sang sa partenaire de jeu juste avant la représentation. D'ailleurs, ne lui rappelez jamais cet évènement ! Il ne se gênera pas pour vous dire à quel point cette femme était laide et qu'il a rendu service au monde. Mais nous savons tous que ce n'est qu'une excuse pour masquer son impuissance face à ses pulsions vampiriques. Nous avons tous des moments de faiblesse, sauf Drakuler, ou du moins, il fait genre.

— Je vais préparer les petits fours ! lance Draca tout en sautillant.

— Non ! C'est mort !

Je me tourne vers Culadra et rajoute :

— Et tu vas lui dire que c'est annulé ! Il n'est pas et n'a jamais été invité dans cette demeure !

— Mais c'était une stupide dispute pour la dernière part d'un gâteau !

— Ce n'était pas n'importe quel gâteau ! Il a déclaré que cette part était pour lui alors que ça n'était pas et ne serait jamais le cas ! m'écrié-je.

— Pourtant Dracoola pense comme moi...

— Les avis de Dracoola ne comptent pas ! Il raconte toujours n'importe quoi !

Culadra lève les yeux au ciel. Bien évidemment qu'il est du même avis que Dracoola, ces deux-là finissent toujours par ne plus se lâcher à n'importe quelle réunion. Après tout, ça ne m'étonne pas que ces deux cas sociaux s'entendent aussi bien.

— Je crois que je vais vous annoncer la nouvelle la moins étonnante au monde, lance l'allemand.

— On va passer une mauvaise soirée ? demandé-je aussitôt dans un soupir.

— Non. Dracoca-cola a encore raté son avion. Il va tenter d'en prendre un autre... Sauf que ça fait le cinquième aujourd'hui qu'il rate.

— Dis-lui de rentrer chez lui, il n'arrivera jamais à temps.

— Non, au contraire, il sera à temps pour l'année prochaine, me corrige-t-il, un sourire en coin.

Avec un peu de chance, il n'a pas tort. Dracoca-cola est malheureusement bien trop en retard à chaque fois pour profiter les festivités. D'après mes souvenirs, il n'est venu qu'une seule fois, et ce parce qu'il s'y était bien dix ans à l'avance. J'ignore comment il fait, mais toutes les merdes lui tombent à la gueule à chaque fois...

Soudainement, quelqu'un frappe violemment à la porte. On se regarde tous à tour de rôle et Culadra laisse échapper un petit rire accompagné de :

— Ah ! Je crois que Dracula est arrivé !

Draculien ou le cousin raté de DraculaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant